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Faut-il couper les vivres aux Belges partis en Syrie?

Posté : 23 août 2013 15:56
par Patrick_NL
Anvers et Vilvorde s’attaquent aux allocations sociales des familles dont un membre a rejoint la Syrie. Réaction logique à des abus condamnables ou mesures vexatoires et illégales? Le débat s’installe.


Le bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever (N-VA), l’avait annoncé à la mi-juin : il comptait rayer des registres de la population les Anversois partis combattre en Syrie. Les premiers jeunes, qui gravitaient autour de Sharia4Belgium, ont quitté la Belgique il y a un an.

La mesure avait ses détracteurs et ses partisans. Les premiers faisaient notamment valoir que cela n’encouragerait pas les retours et que ces jeunes se radicaliseraient davantage, confortés dans leur opinion d’être rejetés. Les seconds affirmaient ainsi que cela pourrait dissuader des jeunes nourrissant le projet de partir.

Une radiation n’est, en effet, pas sans conséquences sur une série de droits sociaux : allocation de chômage, octroi du revenu d’intégration sociale, etc. Les services de police et de renseignement avaient par ailleurs constaté que certains Belges, dont il était établi qu’ils avaient gagné la Syrie, recevaient toujours des revenus de remplacement. Certains d’entre eux traversaient la frontière pour se rendre en Turquie et collecter leurs allocations dans des agences bancaires.

La police s’est rendue à leur domicile et a constaté qu’ils n’y vivaient plus. Des procédures en radiation ont été engagées. Pour 22 Anversois, 7 habitants de Vilvorde et 3 de Maaseik, elles ont abouti. Ils ont été radiés. “Lorsqu’une personne est radiée administrativement, elle perd ses droits sociaux et ne reçoit, par exemple, plus d’allocation de chômage” , dit le porte-parole du bourgmestre d’Anvers.

“C’est l’évidence même. Si quelqu’un n’est plus disponible pour un emploi parce qu’il est allé combattre en Syrie, il ne mérite pas d’allocations de chômage” , ajoute le bourgmestre de Vilvorde, Hans Bonte (SP.A). Son collègue de Maaseik, Jan Creemers (CD&V), a confirmé que trois jeunes avaient été radiés. “Leur famille comprend notre décision. Quand ils reviendront, ils pourront se réinscrire” , a-t-il dit. Il ne sait pas s’ils recevaient des allocations : “C’est du ressort d’autres services.”

Malines, confrontée à des départs de jeunes vers la Syrie, n’a pas pris de telles mesures. “Nous n’avons pas de certitude absolue que des personnes sont parties combattre en Syrie” , dit le bourgmestre faisant fonction, Marc Hendrickx (N-VA).

La ministre de l’Emploi, Monica De Coninck (SP.A), qui avait été présidente du CPAS d’Anvers, se retrouve derrière ces mesures. “Quand j’étais présidente, c’était également soit on cherche du travail, soit on se forme. Sinon, pas d’allocation” , a-t-elle expliqué.

Des allocations familiales ont également été suspendues à des parents dont des enfants étaient en Syrie. Certains ont présenté des attestations de leur imam, indiquant qu’ils étudiaient l’arabe à l’étranger. “Cela n’a rien changé” , dit le président faisant fonction du CPAS d’Anvers.

Il n’est pas du tout sûr que les départs vers la Syrie se soient taris. “Via des mosquées, nous avons des signaux que, régulièrement, des personnes suspectes approchent des jeunes”, dit M. Hendrickx. Ce que confirme M. Bonte : “L’inquiétude dans les mosquées est importante. Il y aurait encore des jeunes qui partent.” Difficile toutefois d’estimer le nombre de Belges partis combattre en Syrie : il y a des départs et des retours. En juin, la ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet (CDH), évaluait entre 60 et 100 le nombre de jeunes en Syrie.
La question est valable aussi pour la France.

Re: Faut-il couper les vivres aux Belges partis en Syrie?

Posté : 23 août 2013 16:04
par sacamalix
L'obtention des allocation est quand même conditionnée à certains critères : le pointage mensuel et les rdv chez le conseiller, la réponse aux offres d'emploi pour les allocations chômage ; le paiement d'un loyer ou au moins le logement dans le pays pour les allocations logement...
Le vrai problème est celui du manque de contrôle et de la mauvaise gestion de ces différentes allocations. Sans ça, le problème ne se poserait même pas, les djihadistes seraient automatiquement radiés au bout de quelques mois par manquement à l'une ou l'autre des obligations... Donc à un moment donné, faudra arrêter de perdre son temps à mettre des cataplasmes sur la jambe en bois et s'attaquer à une vraie remise à plat de tout ça... :roll:

Re: Faut-il couper les vivres aux Belges partis en Syrie?

Posté : 23 août 2013 16:09
par Patrick_NL
sacamalix a écrit : L'obtention des allocation est quand même conditionnée à certains critères : le pointage mensuel et les rdv chez le conseiller, la réponse aux offres d'emploi pour les allocations chômage ; le paiement d'un loyer ou au moins le logement dans le pays pour les allocations logement...
Le vrai problème est celui du manque de contrôle et de la mauvaise gestion de ces différentes allocations. Sans ça, le problème ne se poserait même pas, les djihadistes seraient automatiquement radiés au bout de quelques mois par manquement à l'une ou l'autre des obligations... Donc à un moment donné, faudra arrêter de perdre son temps à mettre des cataplasmes sur la jambe en bois et s'attaquer à une vraie remise à plat de tout ça... :roll:
Certains ont présenté des attestations de leur imam, indiquant qu’ils étudiaient l’arabe à l’étranger. On devrait considérer cela comme des attestations de complaisance et retirer a ces imam le droit de diriger leur mosquées.

Re: Faut-il couper les vivres aux Belges partis en Syrie?

Posté : 23 août 2013 16:51
par Fonck1
Patrick_NL a écrit : Certains ont présenté des attestations de leur imam, indiquant qu’ils étudiaient l’arabe à l’étranger. On devrait considérer cela comme des attestations de complaisance et retirer a ces imam le droit de diriger leur mosquées.
+1,et qu'on coupe les allocs définitivement à ces profiteurs.....