Mutisme ? Non non, elle prend position sur les grands sujets de cette rentrée.
Retraites: «les mêmes recettes injustes et inefficaces», selon Marine Le Pen
La présidente du FN Marine Le Pen a affirmé mercredi que la réforme des retraites empruntait «les mêmes recettes injustes et inefficaces» que les précédentes, en plaidant pour d’autres économies afin de revenir à une durée de cotisation de 40 ans.
«Hausse des cotisations et nouvel allongement de la durée de cotisation nécessaire, à 43 ans d’ici 2035 : la réforme des retraites Hollande emprunte aux réformes Fillon et Sarkozy les mêmes recettes injustes et inefficaces», écrit la députée européenne dans un communiqué.
«Le sentiment d’injustice est d’autant plus fort que ce gouvernement, comme les précédents, se refuse à mettre en œuvre les vraies réformes permettant de pérenniser le système de retraites par répartition avec taux plein après 40 ans de cotisation et sans augmentation des taxes», ajoute-t-elle.
D’après la présidente du FN, il faudrait faire des économies «sur les dépenses les plus nocives», comme la fraude sociale ou «la charge immense que représente l’immigration». Il s’agit aussi selon elle «du gouffre financier qu’est le budget de l’Union européenne pour la France, des cadeaux fiscaux aux groupes du CAC 40, du renflouement permanent des pays victimes de l’euro, du racket bancaire pour les finances publiques, des gabegies et gaspillages des grandes collectivités territoriales».
«Le financement des retraites passera aussi nécessairement par une relance réelle et durable de l’emploi. Celle-ci suppose un changement complet de politique économique que ni le PS ni l’UMP n’envisagent, vers le patriotisme économique et la possibilité pour la France de retrouver une liberté et des muscles dans la mondialisation (des frontières, une monnaie nationale et un Etat stratège)», ajoute la présidente du FN.
Syrie : pour Marine Le Pen, "Hollande choisit les islamistes"
Pour la présidence du FN, c'est la charia qui attend la Syrie si les Etats-Unis et la France interviennent.
La présidente du FN Marine Le Pen, opposée à toute intervention militaire en Syrie, a affirmé mardi que François Hollande avait "choisi les islamistes" dans ce pays, alors que la France se prépare à une intervention contre le régime de Bachar al-Assad.
Le président de la République a indiqué mardi qu'une décision sur une action militaire en Syrie serait prise "dans les prochains jours", tout en affirmant que la France serait "prête" à intervenir pour "punir" le régime du président Bachar al-Assad d'avoir "gazé des innocents" avec des armes chimiques.
"Hollande choisit les islamistes", a réagi Marine Le Pen dans un communiqué, où elle assimile une nouvelle fois les rebelles aux islamistes. "La charia, la persécution des chrétiens de Syrie, voici ce qui attend ce pays si les États-Unis et la France interviennent", estime la députée européenne, qui avait soutenu l'intervention française au Mali contre les islamistes.
Selon elle, la décision est "précipitée, fondée sur des supputations (...) alors que la lumière n'a pas encore été faite sur les attaques chimiques commises en Syrie". Marine Le Pen fait valoir les propos du chef de l'Etat, selon qui "tout porte à croire que c'est le régime qui a commis cet acte abject".
"En frappant la Syrie, les États-Unis et la France risquent de mettre le doigt dans un terrible engrenage, la région étant une véritable poudrière, et la Russie, tout comme la Chine, faisant montre d'une véritable hostilité à toute intervention. Tout laisse penser que cette décision entraînera une escalade dans la violence", ajoute la présidente du FN.
Armes chimiques en Syrie: Marine Le Pen appelle "à se méfier des manipulations"
POLITIQUE - Marine Le Pen, présidente du Front national, a appelé "à se méfier des manipulations", jeudi sur RTL, alors que Damas est accusé par les rebelles syriens d'avoir perpétré une attaque chimique à grande échelle contre sa populations civile.
"Le problème est que nous n'avons pas d'informations. Si l'ONU est aussi prudente, c'est qu'ils n'ont pas non plus d'informations vérifiées", a affirmé Le Pen, regrettant que "depuis le début du conflit, les médias occidentaux s'appuient sur les informations données par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme".
"Dans d'autres conflits, les médias ont été, parfois contre leur gré, manipulés par un camp ou par l'autre", a-t-elle observé, en rappelant que "Carla Del Ponte, membre de la commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme en Syrie, avait dit elle-même qu'il (y avait eu) utilisation de gaz chimiques, il y a quelques semaines, par les rebelles. J'appelle à la méfiance. Dans des guerres aussi médiatiques, il faut se méfier des manipulations", a-t-elle dit.
"Je ne vois pas quel intérêt aurait l'armée (syrienne) d'utiliser des gaz chimiques contre sa population au risque de la voir se retourner et alors même que cette armée enregistre, semble-t-il, victoire sur victoire contre les rebelles", a également expliqué l'eurodéputée.
Immigration : «Valls devrait démissionner s'il est sincère», selon Marine Le Pen
Trois jours après les propos polémiques de Manuel Valls sur le regroupement familial, Marine Le Pen, invitée de RTL ce jeudi, affirme que le ministre de l'Intérieur devrait démissionner s'il était sincère.
«Si Manuel Valls est à ce point en désaccord avec le gouvernement auquel il participe, au sujet de l'immigration, il devrait partir, mais il ne le fera pas», déclare la présidente du Front national.
Lors du séminaire de rentrée du gouvernement, Manuel Valls avait évoqué «les défis et les enjeux» liés à l’immigration et à l’islam dans les dix ans à venir. Et en particulier la «réflexion» à mener sur la délicate question du regroupement familial. François Hollande avait du intervenir pour clore le débat.
Marine Le Pen ne s'arrête pas là. Elle qualifie les actions de Manuel Valls de «vaste cinéma». «On est en train de nous monter une pièce de théâtre en espérant que les Français, pour la énième fois, vont se laisser prendre», précise-t-elle. Puis, comparant la politique de François Hollande avec celle menée par Nicolas Sarkozy, elle précise que Manuel Valls «limite son action à des propos plutôt qu'à des actes».
«Valls n'a rien fait d'autre que d'augmenter l'immigration»
Selon la responsable frontiste, «depuis qu'il est arrivé au ministère de l'Intérieur, Manuel Valls n'a rien fait d'autre que d'augmenter l'immigration (...). On en voit les conséquences en matière d'aggravation de l'insécurité». Lancée sur l'immigration, son thème de prédilection, Marine Le Pen explique que la situation devient «un véritable gag». «Le problème, c'est que ça ne fait pas rire les Français parce que ce sont eux qui vivent les conséquences de l'immigration. Aujourd'hui, dans des villes de plus en plus nombreuses, on vit une sorte de couvre-feu, c'est la dictature des délinquants», assure-t-elle.
Interrogée sur une suppression des peines plancher, un engagement de François Hollande, Mme Le Pen y a vu «une réforme du gaucho-laxisme», jugeant que ce n'est «pas bien différent de ce qu'on a pu vivre sous le mandat de Nicolas Sarkozy». Selon elle, il faut plus de fermeté.
Marine Le Pen : "Christiane Taubira veut faire passer une réforme du gaucho-laxisme"
La présidente du Front national a commenté la politique pénale voulue par l'actuelle garde des Sceaux.
Elle a durement taclé Manuel Valls, elle ne semble pas non plus porter Christiane Taubira dans son cœur. Marine Le Pen est revenue sur le projet de réforme de la justice de la garde des Sceaux, réforme qui devrait mettre fin aux peines planchers mais ne figure pas à l'agenda du parlement d'ici fin 2013.
"Il y a une volonté de la part de Madame Taubira de faire passer cette réforme qui est une réforme du gaucho-laxisme", assure la présidente du Front national au micro de RTL.
Mais pour elle, ce n'est finalement "pas bien différent de ce que l'on a pu vivre sous le mandat de Nicolas Sarkozy" : "Je me souviens qaund Madame Dati (ministre de la Justice de l'époque, ndlr) avait fait passer des lois qui non seulement ne luttaient pas contre la délinquance mais permettaient à ceux condamnés à moins de deux ans de ne pas exécuter leur peine."
La députée européenne l'assure, "on est toujours dans la même ligne", une ligne "qu'il faut changer pour pouvoir aller vers plus de fermeté". Indispensable, selon elle, pour faire face à la "propagation" de la délinquance.