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Istanbul, Tokyo et Madrid étaient en compétition pour devenir la ville hôte des JO de 2020. Le Comité international olympique ne s’est pas laissé effrayer par l’ombre de Fukushima.

Grosse déception pour Madrid et Istanbul samedi soir. Le Comité international olympique (CIO), réuni à Buenos Aires, leur a préféré Tokyo pour être la ville hôte des Jeux Olympiques (JO) de 2020. Les membres de l’Olympe ont élu la capitale japonaise au deuxième tour avec 60 voix contre 36 pour Istanbul. Tokyo avait déjà viré en tête au premier tour, alors que Madrid et Istanbul, ex-æquo derrière avaient dû être départagées par un autre vote entre elles deux. Par 49 voix sur 94 exprimés, la métropole turque avait supplanté l’autre candidature méditerranéenne lors de ce second vote.

L’annonce de la victoire japonaise faite par Jacques Rogge, président du CIO encore jusqu’à mardi, a été accueillie par des cris de joie à Buenos Aires, où les représentants de médias nippons avaient fait le déplacement par centaines. « On a réussi ! Le jour se lève à Tokyo », a tweeté le secrétaire du Premier ministre Shinzo Abe.

A Tokyo, des milliers de Japonais ont hurlé de joie au petit matin, après une longue nuit pour les supporteurs accourus pour des soirées de retransmission spéciale, ou simplement au réveil. « Banzai, banzai ! », ont crié des centaines d’organisateurs et d’élus de la ville dans l’auditorium Tosho au coeur de la capitale. Des Tokyoïtes ont même fondu en larme d’émotion en apprenant la nouvelle.

Tokyo a déjà organisé les Jeux Olympiques d’été en 1964. Elle avait également été candidate malheureuse pour les Jeux d’été de 1960 et de 2016. Outre Tokyo en 1964, le Japon a accueilli deux éditions d’hiver des jeux Olympiques, en 1972 à Sapporo et en 1998 à Nagano.

Samedi, tout au long de la journée, les promoteurs des trois projets -Istanbul, Tokyo puis Madrid- se sont succédés à la tribune pour un dernier grand oral face à la centaine de membres du Comité international olympique (CIO). Signe de l’importance politique que revêtent désormais les Jeux Olympiques, les trois Premiers ministres le Turc Recep Tayyep Erdogan, l’Espagnol Mariano Rajoy et le Japonais Shinzo Abe avaient fait le déplacement dans la capitale argentine, chaque camp abattant ses derniers atouts jusqu’à la dernière minute.

Les jeux de l’espoir pour Tokyo

Longtemps donnée favorite pour organiser les Jeux Olympiques d’été de 2020, la capitale nippone craignait d’être victime de la peur du nucléaire . Le comité de candidature de Tokyo ayant été harcelé de questions sur le sujet depuis le début de la semaine à Buenos Aires, le Premier ministre japonais avait entamé son discours samedi par des mots d’apaisement sur la centrale nucléaire de Fukushima, située à 220 km au nord-est de la capitale japonaise. « La situation est sous contrôle », avait affirmé Shinzo Abe.

« Il n’y a aucun problème, cela n’a jamais causé ni ne causera jamais de dégâts à Tokyo. (...) Aucun problème de santé n’a été enregistré jusqu’à maintenant, et il n’y en aura pas à l’avenir », avait assuré le chef du gouvernement japonais, répondant à une question du CIO. « Aujourd’hui, sous le ciel bleu de Fukushima, des enfants jouent au ballon et regardent vers l’avenir, pas vers le passé », avait-il conclu en souriant.

Plus tôt, Naomi Hirose, président de Tokyo Electric Power (Tepco), gérant la centrale nucléaire, s’était voulu rassurant après la révélation ces dernières semaines d’une fuite de 300 tonnes d’eau radioactive par jour dans l’océan Pacifique. « Nous pensons que l’impact est limité à la zone du port de la centrale nucléaire », avait-il expliqué dans un message diffusé quelques heures avant le vote du CIO. Un porte-parole de Tepco interrogé par l’AFP a assuré que la date de diffusion de ce message, juste avant la décision du CIO, était « une simple coïncidence ».

Pour convaincre le CIO qu’au Japon « les Jeux seraient entre de bonnes mains », Tokyo s’est aussi targuée d’avoir déjà mis 4,5 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros) dans un fonds spécial en banque pour couvrir le financement des Jeux.

Pas de décision historique avec Istanbul

La capitale économique turque est dans une région instable , proche de la Syrie. Et le dopage nuit à l’image de la Turquie. Arrivant du G20 à Saint-Petersbourg (Russie), où la Syrie fut au centre des débats, le Premier ministre turc avait appelé le CIO prendre une décision historique, aussi bien pour le mouvement olympique que pour la Turquie. En attribuant les JO « à un pays où la population est majoritairement musulmane, vous enverrez un message puissant, à notre région notamment, qui a désespérément besoin de paix », avait-il lancé. « Notre région et le monde aspirent à la paix et en ce moment crucial nous voulons adresser au monde un message de paix depuis Istanbul », avait poursuivi Tayyep Erdogan.

Istanbul avait reçu le soutien de l’une des icônes du football mondial, l’Ivoirien Didier Drogba, qui joue actuellement sous les couleurs du club stambouliote de Galatasaray.

La facture allégée de Madrid ne séduit pas

Candidate malheureuse pour la troisième fois de suite, Madrid, capitale d’un pays durement frappé par la crise, avait joué la carte de l’austérité. Elle avait répété inlassablement que son pari de faire rimer Jeux et austérité était réaliste. « La bourse a voté pour les Jeux avec une hausse de 4,4% en une semaine », écrivait samedi le quotidien économique Expansion en première page.

Le comité d’organisation martelait que 80% des sites prévus dans le cahier des charges existaient déjà . Il ne restait ainsi plus que 1,5 milliard à investir, selon lui, pour doter la ville des équipements sportifs requis. Alors que la facture des prochains Jeux d’hiver de Sotchi en Russie en février 2014 a explosé, les membres du CIO auraient pu envoyer ainsi un signal que les temps ont changé en optant pour la candidate qui mettait le plus petit budget sur la table.

La capitale espagnole, qui avait enregistré le soutien surprise de Lionel Messi, la star argentine de sa rivale Barcelone, avait confié à Pau Gasol, la vedette des Lakers, le rôle de porte-voix du sport ibérique. Et pour la touche glamour, elle avait pu compter sur son prince Felipe, au bras de son épouse Letizia.

Jarod1 a écrit : Les JO en Turquie, faut pas déconner, et pourquoi pas au Pakistan...

Patrick_NL a écrit : Ou a Marseille.

Jarod1 a écrit : ?

Patrick_NL a écrit : Marseille ville tellement plus agréable que Paris qui échoue tout le temps. Il y fait beau. Les athlètes pourrait se surpasser.
Seulement voila, il y règne la même pègre qu'au Pakistan.

Jarod1 a écrit : Les JO en Turquie, faut pas déconner, et pourquoi pas au Pakistan...

Kelenner a écrit :
Va faire un tour à Istanbul. Tu changeras sûrement d'avis.

Patrick_NL a écrit : Marseille ville tellement plus agréable que Paris qui échoue tout le temps. Il y fait beau. Les athlètes pourrait se surpasser.
Seulement voila, il y règne la même pègre qu'au Pakistan.

Kelenner a écrit : La Turquie un pays d'"arriérés" ?!? C'est une civilisation millénaire dont il existe peu d'équivalents dans le monde, dotée d'une histoire et d'un mode de vie quasi-unique (mélange d'islam, de nationalisme et de valeurs "occidentales"). C'est un pays autrement plus intéressant que la Roumanie ou l'Autriche... La seule zone "reculée" du pays est le Kurdistan dans l'est.


Les JO, ils les auront sous très peu de temps.

Kelenner a écrit : La Turquie un pays d'"arriérés" ?!? C'est une civilisation millénaire dont il existe peu d'équivalents dans le monde, dotée d'une histoire et d'un mode de vie quasi-unique (mélange d'islam, de nationalisme et de valeurs "occidentales"). C'est un pays autrement plus intéressant que la Roumanie ou l'Autriche... La seule zone "reculée" du pays est le Kurdistan dans l'est.


Les JO, ils les auront sous très peu de temps.