un diplomate russe arrêté pour avoir brutalisé ses enfants
Posté : 10 octobre 2013 14:58
L'arrestation, samedi 5 octobre, à la Haye, d'un diplomate russe et de son épouse a rapidement fait monter la tension entre les Pays-Bas et Moscou. Dénonçant un geste "injuste", le président Vladimir Poutine exigeait des excuses officielles. Elles sont venues mercredi 9 octobre : le ministre des affaires étrangères, Frans Timmermans, a reconnu que l'immunité diplomatique de Dimitri Borodin, numéro 2 de l'ambassade de Russie, avait été bafouée. Le ministre a toutefois évoqué sa "compréhension" pour l'intervention de la police.
ENQUÊTE OUVERTE
Les agents avaient interpellé M. Borodin après avoir constaté que, ivre, il brutalisait ses enfants et les traînait par les cheveux. Emmené au commissariat, le diplomate a été retenu pendant trois heures. Il affirme avoir été menotté et frappé. Evoquant une "violation des droits de l'homme", les autorités moscovites répliquaient en exigeant des excuses officielles et convoquaient l'ambassadeur des Pays-Bas.
Le ministère des affaires étrangères néerlandais répondait en indiquant qu'une enquête était ouverte. Elle a conclu que l'immunité diplomatique, garantie par un traité international de 1961, avait été bafouée, mais que la police était intervenue à bon escient, à la suite d'un signalement.
PLUSIEURS CONFRONTATIONS
Cet épisode est le dernier d'une série qui a vu autorités russes et néerlandaises se confronter depuis des mois. En janvier, Alexander Dolmatov, un opposant à M. Poutine qui demandait en vain l'asile aux Pays-Bas était retrouvé mort à Rotterdam. Suicide ou assassinat ? Officiellement, c'est la première version qui a été retenue.
Plus récemment, le bateau de Greenpeace Arctic Sunrise, arraisonné dans la mer de Barents alors qu'il protestait contre des forages de Gazprom, battait pavillon néerlandais. Et deux des trente militants arrêtés sont citoyens des Pays-Bas : le mécanicien Mannes Ubels et Faiza Oulahsen, responsable du parti écologiste GroenLinks à Amsterdam. Accusés de "piraterie", ils ont été placés en détention préventive pour deux mois et risquent, avec leurs compagnons, jusqu'à quinze ans de prison.
REPRÉSAILLES DE MOSCOU
Dans une lettre, le maire d'Amsterdam, Eberhard Edzard van der Laan, a réclamé la libération sous caution de Mme Oulahsen. Celle-ci-ci est parvenue à faire sortir une lettre dans laquelle elle dénonce ses conditions de détention "inhumaines" et l'absence d'un traducteur susceptible de l'aider. Il y a quelques semaines, la ville d'Amsterdam avait déjà fortement irrité le Kremlin en exigeant une protestation officielle du gouvernement néerlandais contre la répression des homosexuels en Russie. En guise de représailles, un photographe et un écrivain qui voulaient se rendre à Moscou pour monter une exposition ont été privés de visa.
Le roi Willem Alexander et son épouse doivent se rendre, en novembre, à Moscou pour une visite officielle. Selon le premier ministre, Mark Rutte, elle ne sera pas affectée par ces divers incidents. "Notre relation avec la Russie est bonne", affirme le premier ministre.
L'immunité diplomatique est un fléau qui permet tous les comportements douteux.
ENQUÊTE OUVERTE
Les agents avaient interpellé M. Borodin après avoir constaté que, ivre, il brutalisait ses enfants et les traînait par les cheveux. Emmené au commissariat, le diplomate a été retenu pendant trois heures. Il affirme avoir été menotté et frappé. Evoquant une "violation des droits de l'homme", les autorités moscovites répliquaient en exigeant des excuses officielles et convoquaient l'ambassadeur des Pays-Bas.
Le ministère des affaires étrangères néerlandais répondait en indiquant qu'une enquête était ouverte. Elle a conclu que l'immunité diplomatique, garantie par un traité international de 1961, avait été bafouée, mais que la police était intervenue à bon escient, à la suite d'un signalement.
PLUSIEURS CONFRONTATIONS
Cet épisode est le dernier d'une série qui a vu autorités russes et néerlandaises se confronter depuis des mois. En janvier, Alexander Dolmatov, un opposant à M. Poutine qui demandait en vain l'asile aux Pays-Bas était retrouvé mort à Rotterdam. Suicide ou assassinat ? Officiellement, c'est la première version qui a été retenue.
Plus récemment, le bateau de Greenpeace Arctic Sunrise, arraisonné dans la mer de Barents alors qu'il protestait contre des forages de Gazprom, battait pavillon néerlandais. Et deux des trente militants arrêtés sont citoyens des Pays-Bas : le mécanicien Mannes Ubels et Faiza Oulahsen, responsable du parti écologiste GroenLinks à Amsterdam. Accusés de "piraterie", ils ont été placés en détention préventive pour deux mois et risquent, avec leurs compagnons, jusqu'à quinze ans de prison.
REPRÉSAILLES DE MOSCOU
Dans une lettre, le maire d'Amsterdam, Eberhard Edzard van der Laan, a réclamé la libération sous caution de Mme Oulahsen. Celle-ci-ci est parvenue à faire sortir une lettre dans laquelle elle dénonce ses conditions de détention "inhumaines" et l'absence d'un traducteur susceptible de l'aider. Il y a quelques semaines, la ville d'Amsterdam avait déjà fortement irrité le Kremlin en exigeant une protestation officielle du gouvernement néerlandais contre la répression des homosexuels en Russie. En guise de représailles, un photographe et un écrivain qui voulaient se rendre à Moscou pour monter une exposition ont été privés de visa.
Le roi Willem Alexander et son épouse doivent se rendre, en novembre, à Moscou pour une visite officielle. Selon le premier ministre, Mark Rutte, elle ne sera pas affectée par ces divers incidents. "Notre relation avec la Russie est bonne", affirme le premier ministre.
L'immunité diplomatique est un fléau qui permet tous les comportements douteux.
