Brégançon ne sera plus la résidence d'été de la présidence
Posté : 12 octobre 2013 23:14
Trop délaissée par Nicolas Sarkozy puis François Hollande, la résidence d'été des présidents de la République sera ouverte aux Français courant 2014. En contrepartie, La Lanterne passe officiellement du giron de Matignon à celui de l’Élysée.
Voilà un drôle de mercato: celui des résidences d'été de l’État. Le fort de Brégançon, lieu de villégiature des présidents français, sera ouvert au public dès 2014 et passera sous la tutelle du ministère de la Culture, selon le Parisien/Aujourd'hui en France de ce samedi, information confirmée peu après par l’Élysée.
La résidence varoise sera donnée en gestion au Centre des monuments nationaux, même si la présidence conservera la possibilité de s'en réserver ponctuellement l'usage. Très utilisé par Jacques Chirac ou Valéry Giscard d'Estaing, le fort de Brégançon est quelque peu boudé depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Ce dernier ne s'y est rendu que deux fois, préférant La Lanterne, un pavillon de chasse paisible jouxtant le château de Versailles réservé d'ordinaire aux Premiers ministres durant leurs vacances. Nicolas Sarkozy avait alors rattaché la résidence versaillaise à la présidence, mais les frais de fonctionnement étaient toujours dévolus à Matignon.
Ce n'est désormais plus le cas. L’Élysée a annoncé ce samedi qu'elle assumerait l'intégralité des coûts de La Lanterne. Et pour cause, François Hollande aussi préfère la discrète demeure à l'imposant fort de Brégançon. Il y a passé ses vacances d'été 2013. Il faut dire que son expérience varoise de l'année dernière n'avait pas été concluante: il avait été critiqué pour avoir pris deux semaines de pause, alors qu'il venait tout juste d'entrer en fonction, et sa compagne Valérie Trierweiler s'y était sentie harcelée par les paparazzis.
Le budget de l’Élysée réduit de 2%
Autre annonce: le budget de l’Élysée sera réduit de 2% en 2014 et sera ramené à 101,6 millions d'euros. La présidence entend s'inscrire "résolument dans la trajectoire de redressement des comptes publics."
Depuis 2012, les économies s'élèvent à 13,8 millions d'euros avec un objectif de "stabilisation" du budget "au niveau de 100 millions d'euros" à compter de 2015, a précisé l’Élysée.
A cette fin, la présidence entend poursuivre "la maîtrise de l'évolution" de ses emplois, des rémunérations de ses collaborateurs, mais aussi de ses achats, ainsi que le "renforcement du contrôle interne".