Un Magistrat Limougeaud soupçonné de favoritisme.
Posté : 22 novembre 2013 07:52
Un magistrat originaire du Limousin, ayant exercé en Creuse, en Corrèze et en Haute-Vienne s’est-il rendu coupable de favoritisme envers des élèves alors qu’il était enseignant à l’école nationale de la magistrature (ENM)? C’est en tout cas ce que lui reproche la prestigieuse école basée à Bordeaux.
Selon le journal Le Parisien, qui révèle l’affaire, Gérard Biardeaud actuellement vice-président au tribunal d’instance de Limoges, aurait volontairement fait fuiter le sujet d’une épreuve à venir. Il avait remis à des élèves une clé USB comportant une information procédurale qui allait tomber quelques semaines plus tard lors d’une épreuve…
« Le jour d’une correction d’examen blanc, les étudiants s’étaient retrouvés dans une salle où ils ne pouvaient pas prendre de note, faute de tables », justifie son défenseur, Emmanuel Poinas, de FO magistrat.
« A la fin, des étudiants étaient venus le voir pour obtenir une copie de son cours car ils n’avaient rien pu écrire. Il leur a répondu qu’il avait une clé USB à leur disposition ».
Selon Emmanuel Poinas, la valeur de cette information était infime, « homéopathique », affirme-t-il. « Cela représentait 1/4 de point de la note sur 20 qui comptait pour 1/12ème de l’examen final. »
« Rétablir l’égalité »
Selon Le Parisien, le magistrat avait participé au choix des sujets d’examen en amont mais « s’était rendu compte qu’il avait fait l’impasse sur les points qui allaient être abordés à l’épreuve, contrairement à ses collègues ».
Gérard Biardeaud, que nous avons joint téléphoniquement jeudi soir nous a indiqué qu’il « s’agissait de rétablir l’égalité entre les groupes. Le problème procédural avait été étudié par les autres groupes, pas par les miens ».
L’affaire éclate le 5 mars 2012, jour de l’épreuve, lorsque certains étudiants se vantent d’avoir obtenu des informations clés sur l’un des sujets. Une enquête administrative est ouverte à la demande du garde des Sceaux.
Mercredi, devant le Conseil supérieur de la magistrature, un blâme a été requis contre le professeur. « On nous parle d’un manquement au devoir de loyauté et de probité. Mais les magistrats qui ont précédemment été blâmés avaient fait des choses bien plus graves?! » assure Emmanuel Poinas. « Un président du tribunal avait tenu des propos racistes et homophobes à l’audience. Un autre magistrat avait abusé de ses fonctions pour obtenir des pièces pénales. Dans notre cas, il n’y a rien dans le dossier, personne qui témoigne contre lui. »
Décision le 5 décembre
Gérard Biardeaud a toujours été très bien noté par sa hiérarchie. A Limoges, en tant que juge d’instruction, il avait enquêté sur la plus retentissante des affaires judiciaro-sportives de ces dernières années, celle du CSP, ayant abouti à la condamnation de plusieurs prévenus. Aujourd’hui mis en cause, il conteste fermement tout favoritisme. La décision sera rendue le 5 décembre.
Source:Le Populaire du Centre.
Selon le journal Le Parisien, qui révèle l’affaire, Gérard Biardeaud actuellement vice-président au tribunal d’instance de Limoges, aurait volontairement fait fuiter le sujet d’une épreuve à venir. Il avait remis à des élèves une clé USB comportant une information procédurale qui allait tomber quelques semaines plus tard lors d’une épreuve…
« Le jour d’une correction d’examen blanc, les étudiants s’étaient retrouvés dans une salle où ils ne pouvaient pas prendre de note, faute de tables », justifie son défenseur, Emmanuel Poinas, de FO magistrat.
« A la fin, des étudiants étaient venus le voir pour obtenir une copie de son cours car ils n’avaient rien pu écrire. Il leur a répondu qu’il avait une clé USB à leur disposition ».
Selon Emmanuel Poinas, la valeur de cette information était infime, « homéopathique », affirme-t-il. « Cela représentait 1/4 de point de la note sur 20 qui comptait pour 1/12ème de l’examen final. »
« Rétablir l’égalité »
Selon Le Parisien, le magistrat avait participé au choix des sujets d’examen en amont mais « s’était rendu compte qu’il avait fait l’impasse sur les points qui allaient être abordés à l’épreuve, contrairement à ses collègues ».
Gérard Biardeaud, que nous avons joint téléphoniquement jeudi soir nous a indiqué qu’il « s’agissait de rétablir l’égalité entre les groupes. Le problème procédural avait été étudié par les autres groupes, pas par les miens ».
L’affaire éclate le 5 mars 2012, jour de l’épreuve, lorsque certains étudiants se vantent d’avoir obtenu des informations clés sur l’un des sujets. Une enquête administrative est ouverte à la demande du garde des Sceaux.
Mercredi, devant le Conseil supérieur de la magistrature, un blâme a été requis contre le professeur. « On nous parle d’un manquement au devoir de loyauté et de probité. Mais les magistrats qui ont précédemment été blâmés avaient fait des choses bien plus graves?! » assure Emmanuel Poinas. « Un président du tribunal avait tenu des propos racistes et homophobes à l’audience. Un autre magistrat avait abusé de ses fonctions pour obtenir des pièces pénales. Dans notre cas, il n’y a rien dans le dossier, personne qui témoigne contre lui. »
Décision le 5 décembre
Gérard Biardeaud a toujours été très bien noté par sa hiérarchie. A Limoges, en tant que juge d’instruction, il avait enquêté sur la plus retentissante des affaires judiciaro-sportives de ces dernières années, celle du CSP, ayant abouti à la condamnation de plusieurs prévenus. Aujourd’hui mis en cause, il conteste fermement tout favoritisme. La décision sera rendue le 5 décembre.
Source:Le Populaire du Centre.