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Dans la ville de Sendai, à 80 km de Fukushima, des intermédiaires de la centrale nucléaire recrutent des SDF pour 6 euros de l'heure.

"Ils nous disent : Vous cherchez du travail ? Vous avez faim ? On répond oui , et ils nous offrent un job", raconte Shizuya Nishiyama, dans une vidéo diffusée par France 3. Ce sans-abri de Sendai, à 80 km de Fukushima, comme ses camarades de galère, se voit en fait proposer d'aller travailler comme nettoyeur à la centrale nucléaire sinistrée. Ils y sont payés 6 euros de l'heure, dont sont déduits logement et nourriture.

"On traîne ici avec nos sacs, on tourne autour de la gare, on est faciles à repérer", explique Shizuya. Les entreprises payent des intermédiaires pour recruter ces sans-abri, 80 euros par tête.

Les employés de la centrale ne peuvent plus travailler

C'est un pasteur qui a révélé l'affaire. Ces sans-abri, il les côtoie pour avoir ouvert un centre de jour pour ceux qui ont perdu leur habitation après le tsunami de 2011. "Les employés de la centrale ont déjà atteint les limites de l'irradiation et ne sont plus autorisés à travailler. On masque la pénurie de personnel qualifié en recrutant des sans-abri qui ne savent pas qu'ils risquent leur vie", explique-t-il.

Le tsunami du 11 mars 2011 a fait 20 000 morts et disparus. À la centrale nucléaire Fukushima, il faudra 40 ans pour démanteler les réacteurs ravagés.

sacamalix a écrit : Si j'étais SDF, si je n'avais au final que bien peu à perdre, je pense que je les prendrais ces 6€ de l'heure...

tisiphoné a écrit :

sacamalix a écrit : Si j'étais SDF, si je n'avais au final que bien peu à perdre, je pense que je les prendrais ces 6€ de l'heure...

Selon une enquête très documentée publiée par l’agence de presse Reuters, cette main-d’œuvre où figurent des déficients mentaux travaille pour 6 $ l’heure (4,40 €), un tarif au-dessous du minimum légal au Japon.
Mais, de cet argent, les sans-abri ne voient pas la couleur.
Leur paye est largement ponctionnée à la source par l’employeur, pour couvrir les frais de nourriture et d’hébergement dans des dortoirs délabrés.

Fonck1 a écrit : faudra bien gérer le problème de toute manière.

fvz a écrit : Au passage, il faudrait que tu m'expliques ce que tu entends par "bien peu à perdre" ?
En gros, la vie d'un SDF ne vaudrait que "bien peu" ??
Fichtre ...

Mais, de cet argent, les sans-abri ne voient pas la couleur.
Leur paye est largement ponctionnée à la source par l’employeur, pour couvrir les frais de nourriture et d’hébergement dans des dortoirs délabrés.

fvz a écrit :
D'autant que le Japon nous donne une superbe leçon d'éradication du "cancer de l'assistanat" !
Non seulement il fait bosser tous ces feignants de SDF, mais, en plus, il s'en débarrasse à moyen terme en les irradiant !
Une belle preuve de l'efficacité du libéralisme ...

sacamalix a écrit : Je me suis parfois posé la question de ce que je ferais si un jour j'en arrivais à être SDF...
Je me suis rendu compte qu'être SDF, si on fait un minimum d'effort, ça peut n'être qu'une situation provisoire. Il y a assez d'associations et d'organisme d'aide dans notre pays pour pouvoir se remettre un minimum sur pied avec un peu de bonne volonté.
Bien sûr, il y a ceux qui, par manque de volonté ou je-m'en-foutisme flagrant se "complaisent" dans ce genre de situation. Après tout, personne ne leur dit ce qu'ils doivent faire, et avec un peu d'alcool les difficultés de la vie passent mieux. Quel avenir pour ceux-là ? Coma éthylique fatal ? Coup de couteau ? Hypothermie ? Aller nettoyer la zone de Fukushima ne réduira pas outre-mesure leur espérance de vie et leur permettra de peut-être regagner un peu de dignité... tout en gagnant assez pour s'acheter leur litron de gros rouge.
C'est terriblement cynique et très politiquement incorrect mais oui, la vie d'un SDF "longue durée" rongé par l'alcoolisme ne vaut que peu de choses, il a d'ailleurs déjà un pied dans la tombe...

Pour moi au final, le vrai scandale il est là :

Fonck1 a écrit : ils ont une notion de sacrifice qui ne t'arrivera jamais à la cheville. il n'y a qu'a voir le nombre de kamikazes pendant la guerre.

fvz a écrit : ???
Vu qu'ils envoient des SDF qui n'ont pas la moindre idée du risque qu'ils courent, dont certains sont même déficients mentaux, faire le boulot à leur place, j'ai du mal à voir où est la notion de "sacrifice" ??
Mais ça doit sans doute à cause de ma conne culture occidentale ..

Fonck1 a écrit : faudra bien gérer le problème de toute manière.
on ne sait pas dans cet article ou ils nettoient exactement,et a quelles doses ils sont exposés.

vous pensez que je japon a stoppé toute production nucléaire d'électricité? :roll: