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Après les accusations du site Mediapart, la direction a assuré lundi avoir pris des sanctions à l'encontre d'agents de la sûreté ferroviaire de Montpellier.

Après les accusations de Mediapart, la SNCF a assuré lundi avoir pris des sanctions à l'encontre d'agents de la sûreté ferroviaire de Montpellier, accusés de pratiques racistes. Selon deux rapports internes dévoilés par le site, des employés du service interne de sécurité, la Suge, "ont écrit un SMS raciste et diffusé des chants néonazis au sein de leur local dans une gare".

"Ils se comporteraient par ailleurs de façon discriminatoire et violente envers des usagers d'origine maghrébine, mais la direction de la SNCF a choisi de ne pas sanctionner ces comportements que ses services ont eux-mêmes identifiés comme gravement contraires à l'éthique et susceptibles de poursuites pénales", écrit Mediapart. "A la suite des actes évoqués, des sanctions ont été appliquées pour chacun des faits avérés", répond la SNCF dans un communiqué. En outre, la direction de l'éthique, saisie par deux agents dans le cadre de "l'alerte éthique SNCF", "a établi des recommandations dans un rapport émis début juillet 2013".

Déontologie

Ces recommandations ont été mises en oeuvre par la direction de la Sûreté, affirme la SNCF. Un nouvel adjoint au chef d'agence sûreté de Montpellier a ainsi été nommé, avec "pour mission de veiller à ce que de pareils agissements ne se reproduisent pas", et les règles de déontologie du groupe ont été rappelées au plan national.

En réalité, un seul agent a été sanctionné, pour avoir porté en novembre 2012 des coups à un individu auteur de vols en gare de Montpellier. Il a "immédiatement été retiré du service opérationnel de la Suge et muté dans une autre direction", précise l'entreprise, tandis que le parquet n'a pas engagé de poursuites "au regard des éléments en sa possession".

SMS racistes

Autre fait reproché, l'envoi de textos à caractère raciste par un agent "en congés, fin novembre 2012, depuis son téléphone personnel, à des proches, dont des collègues". "Dès lors que le chef d'agence locale a eu connaissance de cet envoi de SMS, plus d'un mois après les faits, par l'un des destinataires, il a lancé une enquête interne" qui a établi que "ces faits réalisés dans la sphère privée ne pouvaient aboutir ni à une sanction disciplinaire interne, ni à une saisine du parquet", souligne la SNCF.

Enfin, concernant la diffusion de chants néonazis, un "seul témoignage" a été recueilli, ne permettant pas d'engager des actions disciplinaires internes", ajoute la société. Le dossier a été jugé recevable et est à l'instruction, a indiqué à l'AFP le Défenseur des droits, autorité constitutionnelle indépendante chargée de veiller à la protection des droits et des libertés.

Steph a écrit : Pitain, je pensais que la police ferroviaire, en avais plus dans le citron

Panzer Kunst a écrit :Avant de jouer les cuistres, vous devriez jeter un coup d'oeil à la bonne santé de votre orthographe qui se trouve souvent à l'orée de la phase... terminale.

Johan a écrit : Déjà dans la police, c'est pas des flèches mais alors dans la police ferroviaire, c'est tous des bac -3, ils écrivent "papa" avec trois P

Johan a écrit : Déjà dans la police, c'est pas des flèches mais alors dans la police ferroviaire, c'est tous des bac -3, ils écrivent "papa" avec trois P

Jarod1 a écrit :
Enfin, des mecs qui ont loupé tous les concours pour être flic et connaissent quelqu'un à la SNCF qui a accepté de leur filer un job en échange de caresses buccales de leur petite maman.

Jarod1 a écrit : Je ne pense pas que ce soit des policiers qui soient visés, mais des agents de la SNCF en charge de la "sûreté ferroviaire".

Enfin, des mecs qui ont loupé tous les concours pour être flic et connaissent quelqu'un à la SNCF qui a accepté de leur filer un job en échange de caresses buccales de leur petite maman.

En trente-cinq ans de service à la SNCF, je n'ai jamais vu la sécurité à bord des trains se dégrader autant ».

Il en a assez Alain. Ce Niçois de 55 ans, contrôleur SNCF à bord du Vintimille-Cannes le 31 décembre dernier, raconte cette nuit mouvementée, malheureusement de plus en plus banale.

« Tous les ans, c'est le même scénario. Des bandes de jeunes investissent le train, démunis de titre de transport. Ils se croient en terre conquise, mettent les pieds sur les banquettes, fument, crachent. On le sait et pourtant on ne fait rien. Mardi soir, des familles se trouvaient en danger au milieu de ces groupes virulents. Je me suis senti impuissant, ne pouvant garantir l'intégrité physique des voyageurs, ni la mienne ».

Cette nuit-là, lorsque le train arrive en gare de Nice-Riquier, vers 21 h 30, une bande de jeunes gens turbulents montent. Idem à Nice-Ville. Rebelote à Nice-Saint-Augustin. Après le départ de la gare de Saint-Augustin, l'un des voyageurs excité déclenche le signal d'alarme pour s'amuser. Le train est immobilisé.

Le contrôleur, accompagné du conducteur et d'un agent de la BCF (brigade centrale des chemins de fer) vont le réarmer. Les jeunes les défient avec mépris. Un signalement est effectué au Centre régional des opérations (CRO).

Trois agents SNCF pour tout le 06

« Nous repartons. Nouvel incident en gare de Cagnes-sur-Mer. Cette fois, une porte est débloquée. Nouvel appel au CRO en lui signalant que la situation se dégrade. Qu'il faut de toute urgence sécuriser le train », raconte Alain. En vain.

Les trois fonctionnaires de la Surveillance générale de la SNCF (SUGE), en poste cette nuit-là pour tout le département, étaient occupés à Nice, indique le service communication de la SNCF.

« La brigade anticriminalité arrive, puis la police en uniforme. Nous leur expliquons que nous ne pouvons pas repartir sans danger. Ils nous répondent qu'ils ne peuvent pas monter dans le train ».

Réfugié dans la cabine de pilotage

Finalement, le commissaire de permanence de Cagnes-sur-Mer et son équipe montent à bord et les accompagnent jusqu'à Cannes. Le voyage se déroule enfin sans incident. Arrivée au terminus, Cannes-La Bocca, à 23 h 55, avec… 1 h 10 de retard.

« Le 31 décembre est une soirée à risque. Je ne comprends pas qu'on n'ait pas mis le paquet. On s'est retrouvé démuni, s'indigne encore le contrôleur. J'ai dû me réfugier dans la cabine du mécanicien, sinon je me faisais lyncher. J'ai été agressé deux fois. La dernière fois en 2009. Un pistolet sur la tempe pour être intervenu afin d'éviter un viol. Mes vœux pour 2014 : que des dispositions soient prises pour résoudre ces problèmes définitivement».