Rwanda, un procès historique
Posté : 07 février 2014 09:21
Près de vingt ans après les massacres au Rwanda, la France poursuit un de leurs responsables pour complicité de génocide. Une première judiciaire.
La France a traîné des pieds
« Franchement, ce n’est pas le quantum de la peine qui nous importe, reprend Me Foreman. Qu’il prenne huit ans, comme Papon, ou perpétuité, comme Barbie : l’important, c’est surtout de mettre un terme à vingt ans de complaisance. »
Car, parmi les milliers de génocidaires à avoir fui le Rwanda l’été 1994, plusieurs dizaines, a minima, ont refait leur vie dans l’Hexagone. « Ils pensaient trouver en France un havre de paix. Les faits leur ont donné raison », estime Me Foreman. Mise en cause en tant que principal soutien du régime rwandais avant et pendant le génocide, la France a en effet traîné des pieds pour juger les bourreaux présents sur son sol. « La plainte initialement déposée contre M. Simbikangwa est loin d’être la plus ancienne », note l’association Survie, également partie civile. Certains dossiers sont en cours depuis… 1995. Plus d’une vingtaine sont à l’instruction.
Survie dénonce ainsi « les lenteurs insupportables de la justice française depuis vingt ans ». Dans une autre affaire du même type, la France a d’ailleurs été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour « retard à apporter la justice ». Peut-être la récente création d’un pôle génocide au parquet de Paris changera-t-elle la donne. « Souhaitons que ce procès attire l’attention sur le génocide rwandais, méconnu malgré l’implication des autorités françaises. »
http://www.leparisien.fr/international/ ... 558133.php
La France a traîné des pieds
« Franchement, ce n’est pas le quantum de la peine qui nous importe, reprend Me Foreman. Qu’il prenne huit ans, comme Papon, ou perpétuité, comme Barbie : l’important, c’est surtout de mettre un terme à vingt ans de complaisance. »
Car, parmi les milliers de génocidaires à avoir fui le Rwanda l’été 1994, plusieurs dizaines, a minima, ont refait leur vie dans l’Hexagone. « Ils pensaient trouver en France un havre de paix. Les faits leur ont donné raison », estime Me Foreman. Mise en cause en tant que principal soutien du régime rwandais avant et pendant le génocide, la France a en effet traîné des pieds pour juger les bourreaux présents sur son sol. « La plainte initialement déposée contre M. Simbikangwa est loin d’être la plus ancienne », note l’association Survie, également partie civile. Certains dossiers sont en cours depuis… 1995. Plus d’une vingtaine sont à l’instruction.
Survie dénonce ainsi « les lenteurs insupportables de la justice française depuis vingt ans ». Dans une autre affaire du même type, la France a d’ailleurs été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour « retard à apporter la justice ». Peut-être la récente création d’un pôle génocide au parquet de Paris changera-t-elle la donne. « Souhaitons que ce procès attire l’attention sur le génocide rwandais, méconnu malgré l’implication des autorités françaises. »
http://www.leparisien.fr/international/ ... 558133.php