ABCD de l'égalité
Posté : 10 février 2014 23:54
Je pense que ce thème mérite un sujet à lui.
Un article, qui reflètent ma pensé
Je suis tout à fait d'accord avec ce qui est écrit.
Un article, qui reflètent ma pensé
Source et suite : http://www.atlantico.fr/decryptage/abcd ... l?page=0,0"ABCD de l'égalité" : pourquoi la véritable faute de Vincent Peillon n'est pas celle que l'on croit
Vincent Peillon a mis la main dans une entreprise d'instrumentalisation idéologique de l'École qui porte atteinte à l'idéal républicain de laïcité et pervertit la vocation première de l'école, censée être préservée des querelles idéologiques.
Progressistes contre réactionnaires, bien-pensants contre anti-systèmes, gauche contre droite, catholiques contre féministes, adversaires contre partisans des genders studies : le dispositif "ABCD de l'égalité" aura eu pour principal effet de transformer l'École en terrain de jeu politico-idéologique et de briser ainsi le consensus autour de ses finalités. Telle est à mon sens la faute que l'on peut imputer à Vincent Peillon : avoir mis la main à une entreprise d'instrumentalisation idéologique de l'École qui porte atteinte à l'idéal républicain de laïcité. La laïcité, ce n'est pas seulement la neutralité religieuse : celle-ci n'est en effet qu'une application particulière de l'exigence plus générale de neutralité idéologique de l'État.
L'École est un Bien commun que le ministre de l'Éducation nationale a pour devoir sacré de protéger contre les appétits des idéologues qui ne voient en elle qu'un instrument permettant d'agir sur les esprits en vue de transformer la société. Ses finalités - la transmission de la culture commune, des savoirs et des savoir-faire – sont et doivent rester incontestables et consensuelles. L'adhésion des parents à son projet est absolument nécessaire et l'on sape son autorité en suscitant leur méfiance.
Arguer des droits de la majorité ne suffit donc pas à justifier que l'on change les missions de l'École : que des désaccords donnant lieu à des politiques éducatives différentes interviennent à propos des moyens d'améliorer les performances scolaires des élèves est parfaitement légitime ; mais l'on ne peut admettre que les majorités successives s'emparent de l'École pour tenter d'imposer leur vision de la société. Or, il suffit de lire le texte de la convention interministérielle signée par Vincent Peillon le 7 février 2013, laquelle est à l'origine du dispositif qui fait l'objet de la polémique actuelle, pour comprendre que l'on a bien affaire à un projet partisan de ce type. Vincent Peillon a mis l'École au service d'une offensive idéologique transversale dont le foyer est le féminisme radical qui sévit au sein du ministère des Droits de la femme (lequel, soit-dit en passant, est fondé sur un authentique stéréotype sexiste, celui du "sexe faible" qu'il faudrait protéger contre lui-même).
Les "ABCD de l'égalité" promeuvent une conception spécieuse et non consensuelle de l'égalité filles/garçons
Certes, la désinformation à laquelle a donné lieu le programme "ABCD de l'égalité" est scandaleuse. Certes, celui-ci est si ridicule qu'il prête davantage au rire qu'à l'indignation. Il n'en demeure pas moins que la "culture de l'égalité entre les sexes" qu'il entend promouvoir, loin de constituer une "valeur fondamentale de la République", est dérivée d'une interprétation particulière, partisane et militante, du principe d'égalité. La chose est aisée à démontrer sans faire le moindre procès d'intention : il suffit pour cela de lire les textes officiels.
Le regretté Coluche moquait naguère la publicité pour une lessive qui prétendait laver "plus blanc que blanc". Nos progressistes post-modernes inventent quant à eux l'égalité plus égale que l'égalité. Quelle égalité filles/garçons à l'École peut-on en effet bien vouloir vendre aujourd'hui ? Il ne peut s'agir de l'égalité des droits : les filles accèdent aux mêmes programmes, dans les mêmes classes et les mêmes écoles, que les garçons. Il ne peut davantage être question d'égalité des chances : les filles, à tous les niveaux, réussissent désormais mieux que les garçons.
Où donc est le problème ? Le texte de la convention interministérielle nous l'apprend : "Le paradoxe est connu : les filles ont de meilleurs résultats scolaires que les garçons mais leurs choix d'orientation demeurent très traditionnels et trop souvent restreints à quelques secteurs d'activité." Dit autrement : l'inégalité réside dans le mauvais usage que les jeunes filles font de leur liberté ! Les femmes sont présentées comme victimes d'auto-discriminations, de discriminations dont elles seraient elles-mêmes responsables. L'égalité des droits et l'égalité des chances réalisent l'idéal de l'égale liberté des individus qui constitue l'essence même du projet démocratique ou républicain. On sort à l'évidence de ce cadre lorsqu'on prétend définir a priori ce que devrait être le contenu du libre choix des individus. Or, c'est bien ce qui caractérise l'idéologie féministe sous l'influence de laquelle Vincent Peillon s'est placé. Selon cette conception de l'égalité, toute jeune femme qui ne conforme pas ses choix d'orientation et de carrière à la conception officielle de la femme émancipée est réputée aliénée par les stéréotypes sexistes inconscients.
Je suis tout à fait d'accord avec ce qui est écrit.