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Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 09:51
par PascalL
Les défaillances d'entreprises au plus haut
Les économistes le craignaient, c'est désormais une certitude : l'année 2013 a été plus meurtrière pour les entreprises françaises que le fut celle de 2009, au plus fort de la crise économique qui suivit la chute de la banque américaine Lehman Brothers.
L'an dernier, 63 452 entreprises ont été mise en redressement judiciaire ou liquidées dans l'Hexagone, un chiffre en progression de 5,3% par rapport à 2012, selon le baromètre annuel publié mercredi 12 février par l'assureur-crédit Coface. Ce chiffre est légèrement supérieur à celui de 2009, pourtant déjà un pic, lorsque 63 204 défaillances d'entreprises avaient été enregistrées.
TRÈS NETTE DÉTÉRIORATION
Les socialos sont bien ne peine de redonner confiance aux entreprises... et cela se comprend!
Comment dans le contexte actuel, investir, alors que l'avenir semble plus bouché que jamais...
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 10:58
par Fonck1
la pression fiscale tue les boites,surtout les PME.
il faudra choisir un jour entre les boites et le social.
évidement,je suis plutôt du coté des boites qui embauchent,a condition de règles claires.
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 11:11
par PascalL
Fonck1 a écrit : la pression fiscale tue les boites,surtout les PME.
il faudra choisir un jour entre les boites et le social.
évidement,je suis plutôt du coté des boites qui embauchent,a condition de règles claires.
résonnement un peu 'simpliste' je le crains!!
ce n'est pas la pression fiscale qui met les boites à terre, c'est l'absence de carnet de commande !!
concernant le social, le choix est simple: pour continuer à engraisser le libéralisme mondialisé, il faut bien lâcher quelques miettes à ce peuple de gueux afin qu'il ne se révolte pas! (juste assez pour qu'il survive)
(je vous prépare un truc sur la politique de: l'offre vs demande)
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 11:13
par Jarod1
Au-delà des prélèvements obligatoires, et pour fréquenter pas mal de chefs de petites entreprises, ce qui les glace, c'est l'incertitude fiscale. Les règles changent deux fois par an et ça les prive de toute lisibilité.
Après les causes de défaillances d'entreprises sont multiples, mais dans un contexte de croissance nulle, c'est inévitable.
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 16:14
par mordred
Il y a aussi le manque de connaissances de petits chefs d'entreprises qui amènent les faillites. Et pour certains la timidité. Quand votre banquier veut vous voir avec un prévisionnel sur trois mois concernant votre compte bancaire, il faut avoir de quoi répondre; de quoi amadouer; rassurer. Parce que les banquiers ne regardent pas le détail de votre compte en banque; les hauts et les bas réguliers. Il ne retient que les périodes de soldes négatifs.
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 16:21
par Jarod1
mordred a écrit : Il y a aussi le manque de connaissances de petits chefs d'entreprises qui amènent les faillites. Et pour certains la timidité. Quand votre banquier veut vous voir avec un prévisionnel sur trois mois concernant votre compte bancaire, il faut avoir de quoi répondre; de quoi amadouer; rassurer. Parce que les banquiers ne regardent pas le détail de votre compte en banque; les hauts et les bas réguliers. Il ne retient que les périodes de soldes négatifs.
Bien sûr, il y a des cas de mauvaise gestion et même des cas où le dépôt de bilan est la stratégie de l'entreprise (en gros, on travaille, on ne paie personne et on se met en liquidation. et on recommence).
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 16:32
par Fonck1
PascalL a écrit :
résonnement un peu 'simpliste' je le crains!!
ce n'est pas la pression fiscale qui met les boites à terre, c'est l'absence de carnet de commande !!
concernant le social, le choix est simple: pour continuer à engraisser le libéralisme mondialisé, il faut bien lâcher quelques miettes à ce peuple de gueux afin qu'il ne se révolte pas! (juste assez pour qu'il survive)
(je vous prépare un truc sur la politique de: l'offre vs demande)
je connais pas mal de gens qui ont des boites mondialisées et qui rapportent beaucoup d'argent en france,en plus d'y créer de l'emploi.
de toute manière avec internet,ça devient une évidence.
la seule non évidence,c'est l'alignement des conditions sociales.
mais si demain,il n'y a plus de main d'oeuvre "bas cout" pour fabriquer la merdouille pour gens qui n'ont pas de pognon,ça va être un sacré bordel.
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 16:36
par Lion blanc
Jarod1 a écrit :
Bien sûr, il y a des cas de mauvaise gestion et même des cas où le dépôt de bilan est la stratégie de l'entreprise (en gros, on travaille, on ne paie personne et on se met en liquidation. et on recommence).
Houlà, Jarod ! Tu parle comme un gros cégétiste..

Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 16:37
par Jarod1
Lion blanc a écrit :
Houlà, Jarod ! Tu parle comme un gros cégétiste..

Je ne pense pas être sectaire comme les gens de la CGT. Il y a la même proportion de cons et de malhonnête dans tous les groupes, y compris dans celui des chefs d'entreprise.
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 16:46
par Kelenner
Le chiffre global ne veut pas dire grand-chose, puisque chacun peut créer son "entreprise" bidon dans son coin, sans aucune activité ni salarié. En période de crise, nombreux sont ceux qui s'y essayent faute de mieux mais dans la tentative est vouée à l'échec. Il serait plus intéressant de connaître le nombre de défaillances d'entreprises ayant réellement produit des richesses ou employé du personnel, et de mesurer l'évolution. Là, ça aurait un sens.
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 16:53
par Jarod1
Kelenner a écrit : Le chiffre global ne veut pas dire grand-chose, puisque chacun peut créer son "entreprise" bidon dans son coin, sans aucune activité ni salarié. En période de crise, nombreux sont ceux qui s'y essayent faute de mieux mais dans la tentative est vouée à l'échec. Il serait plus intéressant de connaître le nombre de défaillances d'entreprises ayant réellement produit des richesses ou employé du personnel, et de mesurer l'évolution. Là, ça aurait un sens.
Ce que tu exprimes est assez juste mais 5 % de hausse en un an, c'est assez significatif je trouve.
J'ajouterai, fréquentant quasi-quotidiennement les tribunaux de commerce, que l'essentiel des nouvelles affaires concernent des actions en recouvrement des banques contre les entreprises ou leur cautions dirigeantes, ce qui est assez symptomatique de l'état actuel des affaires.
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 16:57
par Lion blanc
Kelenner a écrit : Le chiffre global ne veut pas dire grand-chose, puisque chacun peut créer son "entreprise" bidon dans son coin, sans aucune activité ni salarié. En période de crise, nombreux sont ceux qui s'y essayent faute de mieux mais dans la tentative est vouée à l'échec. Il serait plus intéressant de connaître le nombre de défaillances d'entreprises ayant réellement produit des richesses ou employé du personnel, et de mesurer l'évolution. Là, ça aurait un sens.
Dans ma commune, une petite pizzéria miteuse à bouclé au bout de quelques mois de quasi existence.. Mais ça rentre quand même dans les chiffres..

Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 17:34
par GEORGES
Fonck1 a écrit :
1- la pression fiscale tue les boites,surtout les PME.
2- il faudra choisir un jour entre les boites et le social.
3- évidement,je suis plutôt du coté des boites qui embauchent,a condition de règles claires.
1- Vrai merci aux cadeaux d'exonération de charges et au fait quelles aient les moyens d'optimiser les impôts = (voler l'état donc le peuple) faits depuis des décennies.
2- Faux t'as bien appris ta leçon. Le capital coute bien plus cher que le social et il va dans les poches de ceux qui n'en ont pas besoin. C'est les PME et TPE qu'il faut aider pas le CAC de Gattaz, baisser leur imposition au même niveau que celles du CAC 8% en moyenne pour celles qui payent les plus grosses n'en payent pas.
3- Pour que les boîtes embauchent il est nécessaire d'avoir un carnet de Cdes plein, problème les poches des salariés sont vides.
En 40 ans c'est la seule variable dont personne ne parle jamais pour équilibrer le cercle.
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 18:02
par VERNON
PascalL a écrit :
résonnement un peu 'simpliste' je le crains!!
ce n'est pas la pression fiscale qui met les boites à terre, c'est l'absence de carnet de commande !!
concernant le social, le choix est simple: pour continuer à engraisser le libéralisme mondialisé, il faut bien lâcher quelques miettes à ce peuple de gueux afin qu'il ne se révolte pas! (juste assez pour qu'il survive)
(je vous prépare un truc sur la politique de: l'offre vs demande)
Je nuance ta réponse :
Les entreprises étrangères ne viennent plus investir en France à cause de cette pression fiscale , alors qu'elles investissent dans des pays de l'UE
De plus , en cette année de pause fiscale ( gouvernement dixit ) attendons nous à quelques réjouissances : du genre rétablissement de la vignette automobile ; mais l'annonce ne serait faite qu'après les municipales . Si certains ministres ont marre des rumeurs , qu'ils redeviennent crédibles .
Ce qui m'inquiète le plus , c'est la baisse du nombre d'apprentis.
Re: Les défaillances d'entreprises au plus haut
Posté : 12 février 2014 18:09
par Kelenner
GEORGES a écrit :
3- Pour que les boîtes embauchent il est nécessaire d'avoir un carnet de Cdes plein, problème les poches des salariés sont vides.
En 40 ans c'est la seule variable dont personne ne parle jamais pour équilibrer le cercle.
C'est vrai que c'est un point fondamental dont on parle très peu, encore que Mélenchon avait soulevé le problème en 2012, il était le seul à avoir évoqué une relance par la consommation. La mode est plutôt aux fameuses "économies", la sempiternelle rengaine libérale qui consiste tout simplement à se tirer une balle dans le pied.