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Opération séduction. François Hollande reçoit une trentaine de patrons de grands groupes internationaux, ce matin à l’Élysée pour un conseil stratégique de l'attractivité. Objectif: les convaincre d'investir (ou d'investir d'avantage) en France.

Pour cela, le chef de l’État va faire la promotion des réformes engagées pour la compétitivité: CICE, pacte de responsabilité, choc de simplification. D'autres mesures devraient aussi être annoncées. La France devrait notamment faciliter l'obtention de visas pour les chefs d'entreprise étrangers. 10 ministres seront présents. Dimanche soir, 26 patrons ont déjà été reçus par Jean-Marc Ayrault pour un dîner à Matignon en présence de plusieurs ministres.

La première idée de ce conseil est de faciliter l'obtention de visas pour les investisseurs étrangers. Alors que ces derniers attendent entre trois et huit semaines pour être autoriser à de rentrer sur le sol français, le précieux sésame pourrait leur être délivré en quelques jours. Seconde piste: la mise en place d'un passeport spécial les enseignants chercheurs hautement qualifiés. Le dispositif pourrait concerner 4. à 10.000 personnes.

"Ce sera du gagnant-gagnant"

Enfin, le gouvernement veut aussi attirer plus d'étudiants étrangers, notamment scientifiques. Le titre de séjour pluriannuel devrait être généralisé aux inscrits en troisième année post-bac. Objectif : qu'il y ait 20% d'étudiants étrangers en 2025.

Ce conseil est une avancée positive pour Eduardo Rihan-Cypel, porte-parole du parti socialiste, qui se réjouit qu'on se préocuppe autant des patrons et des salariés. "François Hollande se préoccupe à la fois des chefs d’entreprise et des salariés. Le pacte de responsabilité se fait à deux. Le président a dit de manière très clair qu‘il souhaitait un compromis. Ce sera du gagnant-gagnant pour les patrons et les salariés."

Une analyse que ne partage pas Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, qui était l'invité de BFM TV dimanche soir. Pour lui, ce conseil stratégique de l'attractivité ne sert à rien. "Réunir des grands patrons en disant aujourd’hui c’est la journée de l’attractivité, on se croirait à la fête de la chambre de commerce de Tulle", ironise-t-il. "Ce n’est pas sérieux. Il fait une politique économique de droite. Et à certains égards, il le fait d’une manière tellement idéologique que c’est ridicule. Ca ne peut pas être ca notre relation avec le patronat".

Même son de cloche chez Olivier Dartigolles, le porte-parole du parti communiste. "François Hollande doit augmenter les salaires, mettre fin aux licenciements boursiers. Il ne mène pas la politique pour laquelle il a été élu."

Les 20.000 entreprises étrangères et leurs filiales installées en France emploient environ 2 millions de personnes. Les capitaux étrangers représentent un stock de 503 milliards d'euros, selon l’Élysée.

Johan a écrit : Il ferait surtout mieux de soutenir les PME plutôt que de faire des cadeaux aux grands groupes industriels et financiers.
Par exemple, relever le palier des 50 salariés qui affectent tant le fonctionnement des entreprises (obligation d'un CE et d'un CHSCT, prime de participation, etc...) pour le passer à 100 salariés. Vu le nombre d'entrepreneurs qui prennent soin de ne surtout pas embaucher le fatidique 50ème salarié, le relèvement de ce seuil permettrait de créer de nombreux emplois.

La réunion à l'Elysée lundi d'une trentaine de chefs d'entreprises étrangers pour débattre de l'attractivité de la France est un "signal politique" qui peut les encourager à prendre des décisions d'investissement dans l'hexagone, explique à l'AFP Sébastien Jean, directeur du Centre d'études prospectives et informations internationales (Cepii).

Question: Sur la forme, est-ce que ce genre de grande réunion apporte vraiment du nouveau ?

Réponse: L'intérêt d'une réunion comme celle-là, c'est le signal politique qu'il donne, le gouvernement et le président de la République sont conscients de la problématique que représente l'attractivité économique de la France pour les investisseurs étrangers.

C'est une façon aussi de prendre un engagement politique: la communication n'intéresse pas les investisseurs étrangers et elle a peu de chance d'influer sur leur comportement. En revanche, un engagement politique peut avoir plus d'influence. Ce n'est pas la clé de tout, ça dépend de beaucoup d'autres facteurs mais c'est quelque chose qui est plus pertinent étant donné ce que cela signale comme évolutions possibles dans l'avenir.

Q: Y-a-t-il des facteurs particuliers à la chute de l'attractivité de la France ?

PascalL a écrit :Que penserait un gros dormeur, couché en 2011 et qui se réveillerait en 2014 ??

Johan a écrit : Déjà, en voyant que c'est Hollande le président, il se mettrait à chercher ou est caché la caméra invisible

bister a écrit : de plus il pourrait - soit relever le seuil à 60 employées .. voir ce que cela donne, des fois que

- ou même rabaisser ce seuil à 40 employées comme ça les entreprises de 49 n'auront plus aucune raison d'hésiter le 50 ième employée, vu qu'elles seront déjà dans le bain..

Jarod1 a écrit : Pour ces énarques, l'entreprise c'est soit l'entreprise publique, soit la très grande entreprise.