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L'école de la république, menacée par des rythmes scolaires creusant les inégalités territoriales? L'inquiétude, formulée dès les prémices de la réforme, quant au coût des nouvelles activités périscolaires, semble se vérifier. Pour preuve, la récente sortie de Gérard Collomb, affirmant le 18 février que «les familles vont payer». Dans Le Progrès, le sénateur-maire de Lyon, candidat à sa propre succession, explique qu'«il s'agira d'un forfait annuel pour les familles, forfait compris entre 10 et 20 euros par enfant, du même type que ce que d'autres collectivités ont déjà fait». À Lyon, la réforme qui concernera 37.400 élèves inscrits dans le public coûtera 7 millions d'euros, soit l'équivalent du budget actuel consacré au périscolaire.

En février 2013 déjà, le maire socialiste avait jeté un pavé dans la mare en annonçant vouloir «attendre 2014» pour mettre en place les nouveaux rythmes, afin d'avoir le temps d'obtenir «une large adhésion». Il mettait alors en avant «un problème financier très important».

Fin août, le Snuipp, principal syndicats d'enseignants du primaire tirait la sonnette d'alarme, sur la base d'une enquête réalisée auprès de 2000 écoles. Dénonçant une réforme risquant de renforcer les inégalités territoriales, il relevait que le coût des activités périscolaires était bel et bien variable d'une commune à l'autre. Gratuit à Paris, Dijon, Bourges ou Aubervilliers, payant sur la base du quotient familial ou d'un forfait dans d'autres villes. De 8 à 12 euros par trimestre à Mouries (13), 20 euros par mois à Mandeure (25), 5 euros l'année à Bourneville (27)… Et parmi les villes ayant opté pour la gratuité, certaines annonçaient que la donne pourrait changer à l'avenir.

mordred a écrit : A la TV, il y a un petit moment, l'activité des grandes maternelles consistait à se mettre du rouge à ongles.

mordred a écrit :Ce matin, j'étais en train de discuter avec un ancien. En 1946, il fut interne à Quimper. 70 élèves par chambrées. Et pas de chauffage. Retour à la maison à la Toussaint, à Noël et à Pâques. Vingt ans plus tard, j'ai subi une instruction également stricte. J'étais dans le public mais les maitres avaient des objectifs.
Aujourd'hui, les jeunes sont quasi-ignorants. Mes fils m'affligent par moment. Je ne sais pas où l'on va.

mordred a écrit : A la TV, il y a un petit moment, l'activité des grandes maternelles consistait à se mettre du rouge à ongles.
Ce matin, j'étais en train de discuter avec un ancien. En 1946, il fut interne à Quimper. 70 élèves par chambrées. Et pas de chauffage. Retour à la maison à la Toussaint, à Noël et à Pâques. Vingt ans plus tard, j'ai subi une instruction également stricte. J'étais dans le public mais les maitres avaient des objectifs.
Aujourd'hui, les jeunes sont quasi-ignorants. Mes fils m'affligent par moment. Je ne sais pas où l'on va.

sacamalix a écrit : alors, si tu l'as vu à la télé, c'est que c'est la vérité, rien que la vérité... Oui, c'était mieux avant, et les jeunes de nos jours ne valent plus rien... disait-on déjà à Athènes plusieurs siècles avant JC

En tant qu'instit, je suis bien placé pour juger cette réforme. Tout à fait objectivement, elle est totalement nulle, improvisée et néfaste aux gamins. C'est un constat unanime, partagé par tous les intervenants (enseignants, animateurs, directeurs d'école, parents etc...). A part les autistes de la mairie, jamais au contact des enfants, je n'ai entendu personne pour défendre cette idée calamiteuse. Je peux donner 500 arguments contre cette idée à la noix, et il serait raisonnable d'arrêter le fiasco.

mordred a écrit : Remarquez; ce n'est pas la faute des jeunes; mais celle des politiciens qui changent de programmes à chaque élection.
L'autre jour, on voyait des mômes en train de recopier trois mots sur des polycopiés. Pour nous apprendre à écrire, c'était sur un cahier. A la plume et encrier. Des lignes, et encore des lignes, et toujours des lignes. Et malheur si une infime goutte d'encre tombait sur le cahier ! On faisait attention, c'est tout.
Si le cours s'était bien passé, nous avions le droit de faire des frises en bas de page, avec les crayons de couleur.