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SFR est à vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 06 mars 2014 00:01
par le parisien
Numericable s'engage à faire croître l'activité et l'emploi chez SFR
S'il met la main sur SFR, le câblo-opérateur ne licenciera pas et investira massivement dans la fibre. Il veut faire du futur SFR un grand acteur du câble et un fleuron du CAC 40.
Alors que Numericable peaufine depuis plus de dix-huit mois son offre de rachat de SFR à Vivendi, l'opération devrait être conclue rapidement, prenant Bouygues de vitesse. Ce dernier a jusqu'au 5 mars pour déposer une offre alternative, cette date butoir s'applique à tout autre repreneur éventuel. Patrick Drahi, propriétaire d'Altice, la maison mère de Numericable, s'emploie, lui, à rassurer le gouvernement français sur son projet industriel et social de rachat de SFR.
Sur le plan social, Patrick Drahi a affirmé au Figaro qu'il «s'engageait à ne pas licencier, à conserver les 8500 emplois chez SFR et les 2400 emplois chez Numericable, et même recruter des commerciaux pour le marché des entreprises». Une manière de couper court aux insinuations de ceux qui le présente comme un «boucher». Lors des rachats de Numericable, Noos et Completel, il a changé certains managers, mais les emplois de l'ensemble sont passés de 3000 à 4400, en tenant compte des postes créés chez ses prestataires. De même, il se défend de vouloir revendre des actifs de SFR une fois la transaction finalisée, notant au passage que Bouygues a vendu Eurosport, la Saur et Bouygues Offshore.
Pour convaincre Arnaud Montebourg, Patrick Drahi promet de recourir à des industriels français, Alcatel-Lucent, Technicolor ou Sagemcom pour ses investissements en France mais aussi à l'étranger. Car Altice réalise 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en dehors de France, notamment dans les Caraïbes ou au Portugal, soit plus que le 1,3 milliard de chiffre d'affaires de Numericable.
Altice met aussi en avant la simplicité de sa structure. Le holding de Patrick Drahi détient 40% de Numericable. À terme, cette participation pourrait être portée à 75%, sans nécessiter d'OPA. Un schéma simple, loin de la «cascade de holdings» évoquée par un concurrent. Sur le plan industriel, Patrick Drahi, qui a fait ses preuves en redressant le câble moribond en France, défend un projet de croissance pour un éventuel ensemble SFR Numericable. La vision de Patrick Drahi est de faire de SFR (la marque Numericable disparaîtrait) un grand opérateur de câble dans lequel le mobile ne serait plus que marginal, de 25% à 30% de l'activité du nouvel ensemble. Car le câble est un marché à très forte marge (entre 45 et 60%), avec un taux de fidélité des clients bien supérieur à ceux du mobile et un revenu moyen par abonné supérieur à 42 euros. Un métier de croissance qui contraste avec celui du mobile englué dans la chute des prix et des marges.
Une ligne de crédit de 15 milliards d'euros a été sécurisée ce week-end
Numericable totalise aujourd'hui 10 millions de prises permettant d'offrir de l'Internet très haut débit. Il s'engage à poursuivre ses investissements dans la fibre optique pour couvrir 12 millions de foyers en 2017 et 15 millions d'ici à 2020. L'objectif du patron de Numericable n'est pas spécialement de transférer les 5,2 millions d'abonnés ADSL de SFR sur son réseau câblé mais d'étendre celui-ci afin de convaincre une partie des 21 millions d'abonnés ADSL en France de choisir une technologie qui offre nettement plus de débit. Son but est de recruter 6 millions de clients d'ici trois ou quatre ans et ainsi d'accroître le chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros. Pour cela, il lancera pour cela une ambitieuse campagne de recrutement sous la marque SFR. Il mise aussi sur le marché des entreprises dont les besoins en très haut débit sont immenses. Il espère gagner à terme 30% du marché des entreprises qui pèse 6,5 milliards d'euros. Patrick Drahi soutient que le câble, à l'instar de ce qui se passe aux États-Unis et dans le reste de l'Europe, est un marché de croissance.
En outre, le rapprochement SFR-Numericable permet de générer des synergies industrielles conséquentes en permettant notamment d'appuyer le réseau mobile de l'un sur le réseau fibré de l'autre.
Enfin, sur le montage financier, Numericable estime avoir les coudées franches. À ses détracteurs qui soulignent la fragilité d'un ensemble plombé par la dette, Numericable oppose un schéma rassurant. L'offre de départ est simple. Vivendi devrait toucher 11 milliards en numéraire et conserver 32% de la nouvelle entité (un moyen pour participer aux bénéfices attendus). Altice détiendrait lui plus de 50% de l'ensemble SFR-Numericable. L'opération serait financée par une dette apportée par un syndicat bancaire regroupant les principaux noms de la place de Paris et par une augmentation de capital de 3 milliards d'euros de Numericable souscrite à hauteur de 75% par Altice. Un montage ambitieux, mais quasiment bouclé. Patrick Drahi a négocié tout le week-end pour sécuriser une ligne de crédit de 15 milliards d'euros, au taux de 5%. Plus qu'il n'en faut pour racheter SFR. Le solde sera consacré aux investissements en dehors de France.
SFR-Numericable cumulerait 10,5 milliards de dette. Un montant qui représente 3,1 fois l'Ebitda du nouvel ensemble. «Un niveau raisonnable pour une entreprise qui retrouvera le chemin de la croissance», souligne Patrick Drahi.
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tec ... ez-sfr.php
Re: SFR est à Vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 06 mars 2014 00:03
par le parisien
Bouygues Telecom dévoile son offre sur SFR
La filiale du groupe Bouygues surenchérit sur l'offre de Numericable. Vivendi devra choisir dans les jours prochains.
Bouygues Telecom aura attendu le dernier moment pour déposer son offre de rachat de SFR, ce mercredi à 20 heures, à l'issue d'un conseil de surveillance. L'opérateur télécoms a veillé à respecter à la fois les exigences du vendeur, Vivendi, et les conditions posées par le gouvernement: préserver l'emploi, l'investissement et la qualité du service pour le consommateur.
La filiale de Bouygues doit démontrer que son offre est mieux disante que celle de son rival Numericable, lui aussi candidat au rachat. «Il s'agit d'un projet industriel offensif, de long terme qui donnera naissance à un leader européen», affirme un proche du dossier. La terminologie répond à une des préoccupations d'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, qui, en janvier, se disait inquiet de voir les «lilliputiens français des télécoms» se déchirer à grands renforts d'offres commerciales.
Selon nos informations, Bouygues, conseillé par Rothschild et HSBC, devrait offrir à Vivendi une valorisation supérieure aux 15 milliards d'euros avancés par Numericable. L'offre se décompose en une part cash (5 à 6 milliards d'euros en cas de reprise de 6 milliards d'euros de dette de SFR) et une participation au capital du nouvel ensemble, supérieure à 40% (contre 32% offerts par Numericable, conseillé par Morgan Stanley et JPMorgan pour le volet financement). Le nouvel ensemble resterait adossé au groupe de Martin Bouygues qui en détiendrait plus de 50% et serait consolidé dans ses comptes. Le solde du capital resterait détenu par Decaux, déjà actionnaire à 10% de Bouygues Telecom.
10 milliards d'euros de synergies
Le groupe Bouygues ne prévoit pas d'augmentation de capital pour financer son opération. Ses activités dans la construction ou encore la participation dans Alstom ne sont pas mises à contribution. Le financement de la fusion avec SFR se ferait en effet intégralement par emprunt (les garanties bancaires ont été présentées), au niveau de Bouygues Telecom. Dans un premier temps, l'opérateur afficherait donc un ratio d'endettement supérieur à celui du projet rival, mais il serait inférieur au niveau du groupe Bouygues, comparé à Altice, la maison mère de Numericable. Et Bouygues Telecom compte ensuite desserrer cette contrainte financière par des cessions d'actifs, voire par une nouvelle levée de fonds, c'est-à-dire une introduction en Bourse qui ouvrirait de surcroît une porte de sortie à Vivendi.
Bouygues promettrait quelque 10 milliards d'euros de synergies (valeur actualisée des synergies dégagées sur le long terme), soit 4 milliards de plus que Numericable. Ce qui correspond à 1,2 à 1,3 milliard d'euros par an, à terme. Un gain notamment obtenu par la mise en commun des réseaux mobiles, de leurs boutiques physiques, de leurs services en ligne, des achats… Sans compter la possibilité pour Bouygues Telecom de s'appuyer sur le réseau fibre de SFR, alors qu'il utilise actuellement celui de Numericable pour ses offres.
La mise en commun de réseaux est fortement génératrice de synergies, mais elle suscite des inquiétudes sur l'emploi. La CGT dénonce déjà un «Monopoly financier où les intérêts des salariés et de la population sont très loin d'être au cœur des préoccupations». Bouygues se serait engagé à ce qu'il n'y ait pas de départ contraint. En outre, la construction d'un réseau mobile commun est, dans un premier temps, génératrice d'emploi.
Lourd de conséquence
Un mariage entre Bouygues Telecom et SFR serait lourd de conséquence pour un secteur qui passerait de quatre à trois opérateurs. Le précédent gouvernement avait soutenu cette ouverture de la concurrence. L'actuel exécutif pourrait motiver un changement de doctrine par la nécessité de préserver l'emploi. À condition que l'Autorité de la concurrence se range à ses côtés. Avec une part de marché potentiellement supérieure à 46% dans le mobile, le duo Bouygues Telecom-SFR sera contraint de céder certains actifs. Dans son offre, Bouygues a voulu anticiper cette exigence et envisage de vendre des fréquences et/ou des emplacements d'antennes. Ce délestage pourrait être une aubaine pour Free. Celui-ci dépend encore en grande partie du réseau mobile d'Orange dans la 3G et est en train de développer le sien dans la 4G.
Un mariage de Bouygues Telecom et SFR pourrait contribuer à stabiliser voire à faire remonter les marges du secteur, et, par ricochet, relancer les investissements nécessaires au déploiement de la 4G et de la fibre en France, dont le gouvernement fait une priorité. La balle est cependant dans le camp de Vivendi. Le groupe, qui garde ouverte la voie d'une introduction en Bourse de SFR, devrait trancher d'ici à la fin du mois.
http://www.lefigaro.fr/societes/2014/03 ... er-sfr.php
Re: SFR est à Vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 06 mars 2014 00:05
par Fonck1
aie.
je suis chez sfr.
je suis chez eux parce qu'ils avaient une qualité de service pour moi irréprochable.
je sais que d'autres ne sont pas content.
je suis assez étonné,je les pensais devant en terme de clientèle.
Re: SFR est à Vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 06 mars 2014 08:15
par tisiphoné
Fonck1 a écrit : aie.
je suis chez sfr.
je suis chez eux parce qu'ils avaient une qualité de service pour moi irréprochable.
je sais que d'autres ne sont pas content.
je suis assez étonné,je les pensais devant en terme de clientèle.
pareil pour moi, je m'inquiète si SFR disparait, bonjour les monopoles

Re: SFR est à vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 06 mars 2014 08:23
par Fonck1
les français adorent les monopoles, et se faire enfler.
Re: SFR est à vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 06 mars 2014 08:26
par GEORGES
Quid des lois qui les interdisent alors au panier ?
Re: SFR est à vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 06 mars 2014 09:04
par NSC
qu'est ce que vient faire Montebourg dans cette histoire d'entreprise privee.? est ce que c'est lui qui va decider qui aura SFR ou pas??
Re: SFR est à vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 06 mars 2014 09:13
par NSC
Fonck1 a écrit : les français adorent les monopoles, et se faire enfler.
Un monopole avec trois acteur principaux, ce n'est pas un monopole, tás cas voir la guerre des prix entre les quatres acteurs, tous en souffre financierement et si cela continue, il y aura une selection naturel couteuse en emploie et en revenue pour l'etat.
Si j'etais actionnaire je choisirai Boyugue, plus solide finacierement, de meilleurs synergie et la creation d'un groupe de puissace europeene.
Re: SFR est à vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 06 mars 2014 23:36
par Fonck1
NSC a écrit :
Un monopole avec trois acteur principaux, ce n'est pas un monopole, tás cas voir la guerre des prix entre les quatres acteurs, tous en souffre financierement et si cela continue, il y aura une selection naturel couteuse en emploie et en revenue pour l'etat.
Si j'etais actionnaire je choisirai Boyugue, plus solide finacierement, de meilleurs synergie et la creation d'un groupe de puissace europeene.
il est arrivé la même chose dans je ne sais quel pays européen,ça a eu pour but de faire monter les prix de 10%....
Re: SFR est à vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 07 mars 2014 06:10
par Crapulax
NSC a écrit : qu'est ce que vient faire Montebourg dans cette histoire d'entreprise privee.? est ce que c'est lui qui va decider qui aura SFR ou pas??
Il n'y va pas pour cela mais juste pour s'occuper des emplois qui seraient concernés c'est tout.Il ne faut pas oublier les salariés de cette entreprise et Montebourg s'en mèle pour "limiter la casse" et étudier les offres de reprises des salariés.
Re: SFR est à vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 07 mars 2014 06:12
par Crapulax
Bouygues Télécom présente un avantage majeur pour la France:Son siège social est installé dans l'hexagone,ce qui fait que cette entreprise paye ses impots ici,plein pot ce qui ne serait pas le cas de Numéricable.
Re: SFR est à vendre ; Numéricable et Bouygues sont acheteurs
Posté : 07 mars 2014 06:50
par Steph
Bouygue est une entreprise de btp. On aime bien en France le mélange des genres.
Je suis chez orange et je m'en porte pas plus mal.
prochainement 3 opérateurs de téléphonie au lieu de quatre
Posté : 09 mars 2014 18:06
par sosthene
c'est les grandes manœuvre dans la téléphonie Française.
bouygues telecom rachèterait SFR et vendrait son réseau à Free il ne resterait donc que trois opérateurs en France,il y a déja eu un précédent en Autriche.
l'on peux penser assister à une hausse des prix ,en Autriche cette opération avait provoqué une hausse de 10% des prix.
Re: prochainement 3 opérateurs de téléphonie au lieu de quatre
Posté : 09 mars 2014 18:08
par PascalL
sosthene a écrit : c'est les grandes manœuvre dans la téléphonie Française.
bouygues telecom rachèterait SFR et vendrait son réseau à Free il ne resterait donc que trois opérateurs en France,il y a déja eu un précédent en Autriche.
l'on peux penser assister à une hausse des prix ,en Autriche cette opération avait provoqué une hausse de 10% des prix.
de toute façon avec les tarif à 2 Euros, FREE avait complétement plombé tous le monde, ce qui interdisait toutes avancés du technologie ou d'infrastructure...
ce nivellement via le low cost est une pente fatale!
Re: prochainement 3 opérateurs de téléphonie au lieu de quatre
Posté : 09 mars 2014 18:19
par Mister Polark
PascalL a écrit :
de toute façon avec les tarif à 2 Euros, FREE avait complétement plombé tous le monde, ce qui interdisait toutes avancés du technologie ou d'infrastructure...
ce nivellement via le low cost est une pente fatale!
Ces salauds de pauvre qui veulent/peuvent avoir accès au téléphone, c'est scandaleux. Ce monopole est une très bonne idée, et c'est très bien. Un seul opérateur mobile dirigé par l'état serait bien mieux