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Une famille avec un nourrisson et trois garçons de moins de 6 ans vivant en «enfants sauvages», reclus, sans école, sans soins ni contact avec l’extérieur, a été découverte dans un appartement de la cité des 4.000 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

Découverts début février par la police, les enfants, âgés de 2, 5 et 6 ans, partageaient une pièce de l’appartement familial, dans l’une des dernières barres d’immeubles délabrées encore debout dans ce quartier sensible et défavorisé de la Seine-Saint-Denis, a relaté une source proche de l’enquête.

L’appartement n’était «pas très propre, pas très bien rangé, mais ce n’était pas un dépotoir non plus», a ajouté cette source. Pas de lits mais de simples matelas: «Rien ne laissait penser que des enfants en bas âge y vivaient», a-t-on indiqué. Il n’y avait ni mobilier ni jouet évoquant la présence d’enfants.

«C’est des enfants sauvages, qui ont poussé tout seul», a relaté une source proche du dossier, précisant que les enfants n’étaient pas scolarisés, ni suivis, qu’ils n’étaient pas vaccinés et ne voyaient pas de médecin. «L’enquête laisse à penser qu’ils ne sortaient pas ou très, très peu. Leurs voisins ne les connaissaient pas», selon cette source.

D’après le Conseil général de Seine-Saint-Denis, les enfants n’étaient pas connus des services de l’aide à l’enfance.

La famille vivait depuis près de 6 ans dans l’immeuble, mais ce n’est qu’en janvier, lorsque la maman a accouché de sa petite dernière, que l’hôpital Jean-Verdier de Bondy a pu signaler la famille. La grossesse n’avait pas du tout été suivie médicalement, ce qui a alerté l’équipe soignante.

Rapidement, le parquet de Bobigny a ordonné un placement pour les quatre frères et soeur et confié une enquête à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis. Selon les premiers éléments recueillis par la justice, les enfants n’auraient pas été battus ou abusés sexuellement.

Privés de soins, «les deux aînés présentaient des troubles majeurs du développement», a indiqué le parquet de Bobigny dans un communiqué. Incapables de marcher ou de parler correctement, ils ont dû être tout d’abord hospitalisés à la demande des juges. L’état de santé des deux plus jeunes enfants était en revanche «normal», selon le parquet.

- 'On aurait dû s’en apercevoir...' -

Les parents, originaires d’Inde, ont été placés en garde à vue le 11 février. Le père, âgé de 33 ans, et la mère, 27 ans, ne travaillaient pas mais touchaient des allocations pour leurs enfants, selon la source proche de l’enquête. Ils semblaient n’avoir «absolument pas pris conscience» de la situation.

Aux enquêteurs, le père a expliqué qu’il refusait d’emmener ses enfants chez le médecin, et a assuré qu’il comptait les envoyer à l’école quand ils sauraient marcher. La mère parlait très mal le français. Mis en examen pour «privations de soins par ascendant», ils ont été tous deux placés en détention.

Ce délit, lorsqu’il compromet la santé d’un enfant, est puni de 7 ans de prison et de 100.000 euros d’amende.

Jeudi, dans cette barre d’immeuble délabrée de 15 étages, couverte d’antennes paraboliques et de linge en train de sécher, c’est encore la surprise qui prime.

«Des fois, je voyais le père quand je partais au travail, mais les enfants, je ne les ai jamais vus», a témoigné le voisin de palier de la famille. «J’entendais un peu de bruit, parfois des enfants pleurer, mais c’est tout», a-t-il ajouté, disant avoir été «très surpris» lorsque des policiers sont venus l’interroger.

«Je suis très choqué, je ne pensais pas que c’était possible», a déclaré Fabrice, qui habite depuis trente ans deux étages plus bas. «S’ils avaient des enfants, on aurait dû s’en apercevoir, ils devaient être très bien cachés», a-t-il estimé. «Les parents venaient forcément faire leurs courses ici, mais je n’ai rien remarqué», a affirmé de son côté Omar, gérant de la supérette installée près de la barre d’immeuble.

gemmill a écrit : et les voisins n'ont rien vu , rien entendu ??

mais ma pauvre dame , dénoncer ses voisins , c'est rappeler LHLPSDNH...

gemmill a écrit : et les voisins n'ont rien vu , rien entendu ??

mais ma pauvre dame , dénoncer ses voisins , c'est rappeler LHLPSDNH...

haluck-horth a écrit : C'est la dérive de l'aide sociale, associée au manque d'intégration.
Ne pas généraliser ce fait divers à l'ensemble des bénéficiaires de prestations sociales, bien entendu. Cependant il est alarmant de constater qu'une famille peut toucher des prestations sociales pour leurs enfants, sans que personne ne soit au courant de l'existence de ceux-ci.
Alarmant aussi leur façon d'élever leurs enfants. Ils sont vivants, n'ont pas été battus ni abusés, mais juste délaissés totalement. Je suis curieux de savoir comment les parents ont été eux-même élevés.

Lion blanc a écrit : Toi, tu passe toutes tes journées l’oreille collée derrière les portes de tes voisins ?

Fonck1 a écrit : je me demande ce que sont devenue les "règles" pour parvenir à devenir citoyen européen et qui les contrôle.parce que là,il y a un clair et net manquement à la législation....

tisiphoné a écrit : il n'a jamais été stipulé que pour être un bon citoyen européen ou français, il fallait être un bon parent.

Fonck1 a écrit : il faut déjà savoir parler français.

tisiphoné a écrit : si les parents touchaient des allocations pour les gamins, je ne comprends pas qu'il n'y ait pas eu signalement d'absence de toute forme de scolarisation ?

Fonck1 a écrit : Une famille avec un nourrisson et trois garçons de moins de 6 ans vivant en «enfants sauvages»

Fonck1 a écrit : je me demande ce que sont devenue les "règles" pour parvenir à devenir citoyen européen et qui les contrôle.parce que là,il y a un clair et net manquement à la législation....