Forum-Actualite.com • Débats Politiques

Le répit s'achevait mardi à 6H00 pour des milliers de familles poursuivies pour impayés de loyers, qui ont de nouveau "la peur au ventre" d'être expulsées de leur logement avec la fin de la trêve hivernale.

Parallèlement, commence un mouvement de remise à la rue de SDF qui ont été abrités pendant l'hiver dans des places d'hébergement temporaires, qui vont fermer progressivement avec les beaux jours.

La trêve hivernale, qui interdit les expulsions locatives, a débuté le 1er novembre et s'est achevée lundi soir. Au cours de la même période, le gouvernement avait ouvert 16.000 places d'urgence pour les SDF, en promettant de mettre fin à une gestion saisonnière de l'hébergement des sans-abri.

Le 1er avril est "synonyme de peur au ventre" pour des milliers de personnes, ont dénoncé lundi 34 associations (Fondation Abbé Pierre, Croix-Rouge, Armée du Salut, etc.), réunies en collectif.

Les expulsions concernent majoritairement des familles aux revenus modestes, touchées par un accident de la vie (perte d'emploi, maladie, séparation), qui les met en difficulté pour payer leur loyer.

Ces impayés ne concernent que 2,5% des loyers. Ils sont la conséquence "des loyers trop chers et de la pénurie de logements", affirme la Confédération nationale du Logement, qui aide les locataires.

Salha Drissi, 68 ans, concierge retraitée, a reçu un commandement à rendre les clefs de son logement le 7 avril. Endettée avec une pension de 750 euros, elle attend un logement social depuis 13 ans et avoue sa peur: "Je ne sais pas ce que je vais devenir".

Selon la Fondation Abbé Pierre, les décisions judiciaires d'expulsions pour impayés ont augmenté de 37% depuis dix ans pour s'établir à 115.000 en 2012. Et les expulsions effectives par la force publique ont doublé, pour atteindre près de 13.000 cas.

- 'Quand un huissier arrive à l'expulsion, c'est un échec' -

Mais comme de nombreux ménages n'attendent pas l'intervention des forces de l'ordre pour quitter les lieux, souvent en catimini, c'est "plutôt 40 à 45.000 familles qui sont touchées par une expulsion", affirme Christophe Robert, "soit l'équivalent d'une ville comme Chartres, Melun, Gap ou Nevers".

La menace d'une expulsion "met les gens dans une terreur intolérable", affirme Benoit Filippi de l'Association des comités de défense des locataires. Et même des ménages reconnus prioritaires Dalo (Droit au logement opposable), qui doivent normalement être protégés s'ils n'ont pas de solution de relogement, continuent d'être expulsables en dépit d'une circulaire gouvernementale, dit-il.

Lundi en fin de journée, à Paris, Rasa, enceinte et mère de trois enfants, prioritaire Dalo, attendait toujours de savoir si elle aurait un sursis, pour démentir le courrier du commissariat l'enjoignant de rendre ses clés avant le 1er avril.

Les associations demandent "un moratoire" des expulsions pour mettre en place "une vraie politique de prévention", tout en dédommageant les propriétaires.

Mais l'Union nationale de la propriété immobilière réclame la suppression de la trêve, qui met les propriétaires en difficulté financière.

En première ligne en cas d'expulsion, les huissiers de justice insistent pour que les personnes menacées prennent contact avec eux le plus tôt possible pour trouver des solutions d'échelonnement de la dette, par exemple. "Quand un huissier arrive à l'expulsion, c'est un échec", affirme Patrick Sannino, président de leur Chambre nationale.

D'autant que "si une personne se retrouve à la rue, c'est foutu, affirme le porte-parole de Droit au Logement, Jean-Baptiste Eyraud, car le droit à l'hébergement n'est pas respecté non plus. Il y a de plus en plus de sans abri qui n'arrivent pas à obtenir de places en centre d'hébergement."

Les associations se disent "enfumées" par le gouvernement, qui avait promis de mettre fin à "la gestion au thermomètre" de l'hébergement d'urgence. Après avoir ouvert 16.000 places d'urgence pendant l'hiver, il va les fermer "massivement" dans les prochains mois, dénoncent-elles.

Jarod1 a écrit : Mais qu'a fait Duflot qui a elle a le cul bien au chaud ?

sosthene a écrit : J'ai un peux de mal à comprendre comment on peux étant mère de famille ou père de famille,on se laisse aller à devoir jusqu'à un an de loyer sans réagi?
dans la plupart (je dis bien dans la plupart des cas)si on réagis immédiatement ,déjà en rencontrant le propriétaire,puis en prenant contacte avec son assistante sociale qui peux déclencher des aides de la caf,du conseil général on arrive à s'en sortir.
J'ai eu le cas d'une dame âgée qui avait des problèmes qui était notre voisine,elle n'était simplement pas informé des aides qu'elle pouvait avoir,ma femme l'a emmené avec elle voir l'assistante sociale qui s'est occupé de lui obtenir une aide du conseil général et vu avec la caf, elle a réussie à se libérer de cette dette.
Je n'arrive pas à comprendre comment on peux laisser sans réagir la dette s'alourdir,tout les propriétaires ne sont pas des sallops et bien souvent aller les voir résout bien des problèmes.

Jarod1 a écrit : Mais qu'a fait Duflot qui a elle a le cul bien au chaud ?

rialp a écrit : Il faudrait aussi signaler le nombre croissant de locataires qui ne payent pas volontairement , préférant consacrer cet argent a des futilités , d`appartements dégradés là aussi volontairement !
Et pendant ce temps les proprios qui ne roulent pas tous sur l`or , continuent a payer taxes et impositions chaque année plus lourde , ainsi que toutes les réparations avec chaque fois des factures plus importantes
Donc souvent ces mauvais payeurs n`ont que ce qu`ils méritent
Les gens honnêtes et sérieux se trouvent rarement en situation de détresse !

Crapulax a écrit : Je vais vous dire que j'ai été habitué à voir pas mal de familles dans ces cas là et le fait de ne pas avoir un radis alors que c'est le 10 du mois pour le boucler c'est quelque chose qui te glaces le sang,enfin je sais qu'ici il y a des gens qui s'en tapent mais quand tout part pour les dettes et les impayés il reste quoi comme solution?

Là je certifie que la solidarité de cité est souvent de mise,surtout si il y a des gosses.........Qui aussi se mettent à charbonner pour ramener la caillasse au foyer parce que par fierté ils ne veulent pas de l'aumone des ressortissants HLM,bin ouais les gens c'est comme ça que ça se passe aussi.(Parce que des gens qui bossent et qui se grattent tout le mois sans tunes ça existe en patate aussi).

Crapulax a écrit : Je vais vous dire que j'ai été habitué à voir pas mal de familles dans ces cas là et le fait de ne pas avoir un radis alors que c'est le 10 du mois pour le boucler c'est quelque chose qui te glaces le sang,enfin je sais qu'ici il y a des gens qui s'en tapent mais quand tout part pour les dettes et les impayés il reste quoi comme solution?

Là je certifie que la solidarité de cité est souvent de mise,surtout si il y a des gosses.........Qui aussi se mettent à charbonner pour ramener la caillasse au foyer parce que par fierté ils ne veulent pas de l'aumone des ressortissants HLM,bin ouais les gens c'est comme ça que ça se passe aussi.(Parce que des gens qui bossent et qui se grattent tout le mois sans tunes ça existe en patate aussi).

sosthene a écrit : de quel fierté tu parles quant il s'agit d'assurer un toit pour tes enfants à manger pour tes enfants,bon sang il y a suffisamment d'aide en tout genre dans ce pays.
La caf,les resto du cœur,le conseil régional,les épiceries solidaires,des tickets distribués par les mairies pour manger,j'en oublie surement ,le secours populaire pour les vêtements et j'en oublie sûrement,quel fierté si t'es normal tu fais tout pour que tes gamins ne couche pas dehors.

Crapulax a écrit :
C'est bien ça le problème la définition d'une "famille normale" parce que dis toi qu'en 2014 dans les cités il y a une grande majorité de filles mères,qui pour la plupart sont jeunes,je sais ça parait incompréhensible mais on revient sur le sujet et le role des parents dans le contexte du cadre de vie.La majorité de ces enfants ne voient pratiquement pas leurs parents avoir eu du boulot,la promiscuité fait pencher plus dans la case faits divers qu'autre chose,des parents boivent,se droguent et j'en passe ne donnant que cette image à leur progénitures qui la plupart du temps se font une raison sur leurs vies.On ne parlera pas aussi de la misère qui est souvent psychologique et qui bien sur impacte ces gamins la plupart du temps.
Rajoutes en plus l'appel depuis gamin de l'argent facile,c'est le système qui fait vivre ta cité en gros.

Bref,il y a des tas de raisons qui font que des gens se retrouvent dans de telles situations.

Il y en a bien sur qui doivent le faire d'une démarche plus "volontaire",qui s'enfoncent consciemment mais la plupart du temps ce n'est pas le cas.

J'ai eu le cas d'une dame âgée qui avait des problèmes qui était notre voisine,elle n'était simplement pas informé des aides qu'elle pouvait avoir,ma femme l'a emmené avec elle voir l'assistante sociale qui s'est occupée de lui obtenir une aide du conseil général et vu avec la caf, elle a réussi à se libérer de cette dette.