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Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 06 avril 2014 12:26
par LOFOTEN
Ils ont porté l’uniforme français, parfois gagné citations et médailles sous le feu : d’anciens légionnaires de nationalité étrangère se battent désormais pour obtenir le droit de vivre en France. Une carte de séjour de dix ans est octroyée à quiconque a servi dans une unité combattante ou passé trois ans dans la Légion étrangère pour en sortir avec un « certificat de bonne conduite ».
Aussi Ganzorig Altanbagana, un Mongol de 28 ans, ne comprend pas pourquoi l’administration lui a refusé son titre de séjour le 21 janvier, cinq ans après son départ de la Légion où il a été promu caporal et pratiquement dix après sa participation à l’opération « Pamir » en Afghanistan. Installé à Paris où il vivote de petits boulots, il se juge « parfaitement intégré à la société française » et adhère « à toutes ses valeurs qu’il a d’ailleurs défendues avec courage », selon son recours en justice. Mais il n’a pas obtenu le précieux certificat.
Pour se voir refuser ce sésame, il « faut vraiment avoir fait une grosse bêtise », affirme le général Rémy Gausserès de la Fédération des anciens de la Légion (FSALE). Selon l’armée de terre, en 2013, il a été délivré dans 95% des cas. « Ce n’est pas une décision isolée empreinte de despotisme », « les 5% restants ont dépassé les bornes », poursuit un porte-parole.
Faux, rétorque Michel Bavoil, de l’Association de défense des droits des militaires (Adefdromil) : en cas de manquement grave, un légionnaire est exclu. Avocate de plusieurs de ces légionnaires, Me Aïda Moumni assure que les fautes « mineures » de ses clients « ne justifient pas le refus » du certificat dont la délivrance est soumise au « régime de l’arbitraire le plus total », selon Michel Bavoil.
En 2010, dans un rapport, la députée socialiste Marylise Lebranchu avait dénoncé le « pouvoir exorbitant » accordé à la hiérarchie et recommandé de « déconnecter le certificat de bonne conduite [...] de l’attribution du permis de séjour ».
S’il concède quelques bêtises, alcool ou bagarres avec d’autres militaires, Ganzorig Altanbagana explique avoir le sentiment d’avoir été dans le collimateur d’un sous-officier et évoque un possible « racisme ».
Un Ukrainien installé à Marseille s’est vu refuser en décembre le certificat pour, selon un document consulté par l’AFP, avoir contrevenu « gravement aux règles de l’institution » : avoir souscrit un crédit-consommation sous son identité de légionnaire et « contracté mariage sans autorisation ». Des règles ancestrales sans fondement légal.
En 2012, ce légionnaire avait été cité à l’ordre de son régiment pour ses « belles qualités militaires » en Afghanistan :
il avait, « pendant plusieurs heures, au mépris du danger, parfaitement riposté, favorisant l’ascendant pris sur les rebelles et appuyant efficacement la progression de son unité vers les positions adverses ».
S’il concède quelques « bêtises », des états d’ébriété, des retards, un autre ex-légionnaire, un Ivoirien, assure que d’autres ont obtenu leur certificat malgré des dérapages plus graves que ceux qui lui ont valu ses 79 jours d’arrêt. Il raconte avoir été convoqué le 14 mai 2013 par son supérieur qui lui a annoncé qu’il ne pourrait pas rempiler :
On m’a dit : « Tu signes là et tu fermes ta gueule’. A 17h, on m’a annoncé que je n’étais plus militaire. On m’a dit que le certificat de bonne conduite me serait envoyé, j’attends toujours. »
Traducteur douala-français durant l’opération Licorne, il s’affiche en uniforme sur Facebook mais ne souhaite pas donner son nom, sa famille craignant des représailles au pays. Aujourd’hui, il vit en foyer à Paris. « C’est comme si on m’avait planté un couteau dans le dos », dit-il, brandissant son titre de reconnaissance de la Nation délivré en décembre 2012, cinq mois avant son départ sans cérémonie.
S’il a choisi d’entrer dans la Légion en 2008, c’était pour se « mettre en règle avec les autorités » six ans après son arrivée en France.
Pour Michel Bavoil, la Légion étrangère, qui attire plusieurs milliers de volontaires chaque année, est « une filière d’immigration qui ne dit pas son nom » : « Comme ils ne veulent pas que ce soit dit comme ça, ils font des exemples. »
Sauf fautes graves...très graves pourquoi refuser la nationalité ? Quand je vois ,prés de chez moi (foyer des "travailleurs") des tas de clandestins obtenir le sésame......sans n'avoir rien fait ni apporter quelque chose au pays ....

Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 06 avril 2014 12:56
par Mister Polark
LOFOTEN a écrit :
Sauf fautes graves...très graves pourquoi refuser la nationalité ? Quand je vois ,prés de chez moi (foyer des "travailleurs") des tas de clandestins obtenir le sésame......sans n'avoir rien fait ni apporter quelque chose au pays ....

+1, Je suis pour que l'on reduise drastiquement le nombre de naturalisation. Mais eux, mérite la nationalité plus que tout autre.
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 06 avril 2014 13:13
par PascalL
faire France de tout bois!
ces gens méritent notre respect!
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 06 avril 2014 13:59
par tisiphoné
PascalL a écrit : faire France de tout bois!
ces gens méritent notre respect!
ils méritent surtout que la france honore sa parole.
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 06 avril 2014 14:40
par le parisien
Si la france les refuse alors c'est un cadeau qu'elle leur fait car c'est qu'elle ne les mérite pas.
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 06 avril 2014 16:13
par mordred
Je croyais qu'ils devenaient français si intégrés définitivement dans les effectifs !
Et Monsieur Pal Sarkozy de Nagy de Bosca ? Réfugié politique dans la Légion Etrangère après la Guerre; devenu français; et trouve le moyen de se faire réformer par un toubib hongrois quand on lui annonce qu'il part en Indochine combattre le viet !
Digne père de son fils !!!
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 06 avril 2014 16:23
par LOFOTEN
mordred a écrit : Je croyais qu'ils devenaient français si intégrés définitivement dans les effectifs !
Et Monsieur Pal Sarkozy de Nagy de Bosca ? Réfugié politique dans la Légion Etrangère après la Guerre; devenu français; et trouve le moyen de se faire réformer par un toubib hongrois quand on lui annonce qu'il part en Indochine combattre le viet !
Digne père de son fils !!!
Ça c'est invérifiable comme info.

Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 06 avril 2014 17:06
par gemmill
LOFOTEN a écrit :
Ça c'est invérifiable comme info.

les manuels d'histoire de notre ami Mordred sont un peu "space"...
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 06 avril 2014 17:25
par Lion blanc
gemmill a écrit :
les manuels d'histoire de notre ami Mordred sont un peu "space"...
Méfie toi de mordred, il n'invente pas tant que ça..
Né le 5 mai 1928 à Budapest2, Pál Sarkozy (dont le nom hongrois complet est : nagybócsai Sárközy Pál István Ernő, soit, en français : Paul Étienne Ernest Sarkozy de Nagy-Bocsa), est issu d'une famille hongroise dont un lointain ancêtre paysan s'était battu contre les Ottomans et avait reçu le 10 septembre 1628 de l'empereur Ferdinand II de Habsbourg non pas un réel titre de noblesse mais le droit de faire précéder son nom de celui de son village d'origine et d'avoir des armoiries3,4.
La famille Sarkozy possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán, près de Szolnok, à 92 km à l'est de Budapest, où elle a exercé des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père de Nicolas Sarkozy). Son niveau de vie était certainement plus simple que ce qu'a pu évoquer Pál Sarkozy dans ses souvenirs d'enfance3.
À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et s'exile en France, après de nombreuses pérégrinations en Autriche et en Allemagne.
Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden et s'engage pour cinq ans. Il fait ses classes à Sidi Bel Abbès en Algérie mais est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine et est démobilisé à Marseille en 19485 ; il francise alors son nom en Pal Sarkozy de Nagy-Bocsa.
Andrée Mallah
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 07 avril 2014 05:16
par Crapulax
LOFOTEN a écrit :
Sauf fautes graves...très graves pourquoi refuser la nationalité ? Quand je vois ,prés de chez moi (foyer des "travailleurs") des tas de clandestins obtenir le sésame......sans n'avoir rien fait ni apporter quelque chose au pays ....

Salut Lofo.
Désolé mais dans les foyers de travailleurs ou SONACOTRA comme tu veux il est impossible que tu sois clando pour y rester.Le seul exemple pourrait etre celui de la communauté Malienne à Paris et encore,de nos jours ça a changé.
De plus dans ces foyers les Anciens qui y sont sont obligés de rester une partie de l'année en France pour profiter de leur retraite parce que vois tu,ceux qui se trouvent en majorité dans ces lieux sont souvent des gens qui ont donné leur sueur pour reconstruire un Pays qui crache sur eux maintenant.......
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 07 avril 2014 05:22
par Crapulax

On met sur le tapis le scandale des légionnaires qui se sont fait enfler leur argent(soit disant mis de coté sur un livret) lorsqu'ils ont quitté l'Armée? :XD:Tout cela justement à cause de "papiers qui n'étaient pas en règle",donc il était impossible de récupérer son pécule en raison de la non identification du propriétaire du compte.......

Et ils furent nombreux,l'Etat les a volés par dessus le marché!(Le scandale est apparu vers 2008 ou 2009 je crois...)
Pourquoi justement ne parler que des "Légios" quand il est question de papier ou je ne sais quoi encore,référant en fond des pensées malsaines??????
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 07 avril 2014 08:24
par LOFOTEN
Salut Lofo.
Désolé mais dans les foyers de travailleurs ou SONACOTRA comme tu veux il est impossible que tu sois clando pour y rester.Le seul exemple pourrait etre celui de la communauté Malienne à Paris et encore,de nos jours ça a changé.
De plus dans ces foyers les Anciens qui y sont sont obligés de rester une partie de l'année en France pour profiter de leur retraite parce que vois tu,ceux qui se trouvent en majorité dans ces lieux sont souvent des gens qui ont donné leur sueur pour reconstruire un Pays qui crache sur eux maintenant.......
Pas tout a fait d'accord . De nombreux clandos y sont logés dans l'attente de leur régularisation . Cela dure plusieurs mois.....Et généralement le profil n'est pas celui d'un travailleur ayant "donné leur sueur...." du moins dans notre pays. Par contre je comprends leur démarche ....mais je suis contre cette intervention d'état systématique.
D'accord je n'aurai pas du utiliser le terme foyer de travailleur....mais celui de forum des réfugiés . Voila exactement comment il est nommé dans mon quartier . D'ailleurs nous avons les deux....
Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 07 avril 2014 11:20
par Lagaffeliere
Pour Léonarda qui n'a rien fait d'autre pour la France que de lui pomper des allocations et sécher les cours, on nous fait un skech médiatique pas possible avec l'habituel défilé de guignols larmoyant viennent brailler à l'injustice et là pour des types qui se sont battus pour le pays, pas un mot au 20h.

Re: Ils ont porté l'uniforme mais n'ont pas le droit à la nation
Posté : 07 avril 2014 12:39
par Crapulax
Pas tout a fait d'accord . De nombreux clandos y sont logés dans l'attente de leur régularisation . Cela dure plusieurs mois.....Et généralement le profil n'est pas celui d'un travailleur ayant "donné leur sueur...." du moins dans notre pays. Par contre je comprends leur démarche ....mais je suis contre cette intervention d'état systématique.
D'accord je n'aurai pas du utiliser le terme foyer de travailleur....mais celui de forum des réfugiés . Voila exactement comment il est nommé dans mon quartier . D'ailleurs nous avons les deux....
Si tu m'avais dit "solidarité communautaire" j'aurais plus compris.
Parlons aussi dans ces cas là des hotels dit "sociaux"(et qui coutent bonbon à l'Etat plutot que le relogement) ou des gens d'origines immigrées se retrouvent souvent "parquées" dans les memes lieux mais pas en ce qui concerne les foyers de jeunes travailleurs.