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Cohn-Bendit fait ses adieux au Parlement européen en réclamant une "Europe fédérale"


Ultime discours à Strasbourg. A 69 ans, l'eurodéputé franco-allemand Daniel Cohn-Bendit a conclu ce mercredi 16 avril son quatrième et dernier mandat au Parlement européen par un vibrant appel en faveur d'une "Europe fédérale" et "contre les idéologies eurosceptiques de droite et de gauche".

Orateur flamboyant, volontiers provocateur, passant avec aisance du français à l'allemand, "Dany" a fait honneur à sa réputation de trublion de l'Union européenne pour sa dernière prise de parole publique devant ses pairs du Parlement européen, dont la 6e législature s'achève ce jeudi.

"Moi, je suis pour les Etats-Unis d'Europe. Oui je crois que l'Europe fédérale, c'est l'avenir du bien social", a tonné sa voix éraillée dans l'hémicycle de Strasbourg.



Parfois rattrapé par l'émotion, le chef de file des Verts européens, fervent partisan d'une Europe intégrée, a adressé un ultime avertissement à ses collègues. "Dans trente ans, plus aucun Etat membre de l'Union européenne ne fera partie du G8. Même pas l'Allemagne. Le G8, ce sera la Russie, l'Inde, la Chine, le Mexique, le Brésil... Mais pas nous. A moins qu'il n'y ait une Europe Fédérale".

"Le fédéralisme, c'est l'avenir de la modernité", a-t-il martelé avant d'appeler les futurs députés européens, qui seront élus le 25 mai prochain, à défendre "l'intérêt commun européen" contre "les intérêts nationaux". "Ce qui me dérange, c'est que les Européens aient peur de se battre, qu'ils se sentent désarmés face aux idéologies des eurosceptiques de droite comme de gauche", a déploré l'élu Vert.

Applaudi à plusieurs reprises, Daniel Cohn-Bendit n'a toutefois pas eu droit à une ovation de la part de ses collègues. Il faut dire qu'il ne les a jamais ménagés, conspuant les "égoïsmes nationaux" aussi bien chez les conservateurs du PPE, chez les sociaux-démocrates que chez les libéraux.

"Tu vas manquer à cette assemblée", lui a tout de même adressé Joseph Daul, le chef de file des élus conservateurs, qui lui aussi faisait ses adieux au Parlement pour se consacrer à la présidence du Parti Populaire européen. L'eurodéputée socialiste Sylvie Guillaume a elle salué un "discours passionné" avant d'immortaliser le moment avec un selfie diffusé sur son compte Twitter.

Kelenner a écrit : Je lui accorde deux choses : c'est un excellent politicien (rompu à l'art du débat, fin stratège, excellent orateur) et il a effectivement toujours suivi une ligne cohérente, et ce dès ses débuts en 68.

Maintenant sur le fond je pense qu'il s'est trompé sur à peu près tout, et qu'il est l'un des artisans (à un modeste niveau, certes) du naufrage de l'UE.

Johan a écrit : Vous dites n'importe quoi !
Si on avait plus écouté Daniel Cohn-Bendit et moins José-Manuel Barroso, l'Europe n'en serait pas là !

Mister Polark a écrit : Oui, et la France ne serait plus là. Peuvent aller au diable tous ces fédéralistes

Johan a écrit : Vous dites n'importe quoi !
Si on avait plus écouté Daniel Cohn-Bendit et moins José-Manuel Barroso, l'Europe n'en serait pas là !

Kelenner a écrit : Mais enfin, Cohn-Bendit et Barroso, c'est la même chose. C'est l'Europe qu'on subit depuis des années, et jamais ce triste sire n'a eu le courage de faire son autocritique. Et il se pose en redresseur de torts et en gardien de la démocratie, alors qu'il a soutenu ardemment le scandale du référendum de 2005 et du vote populaire bafoué !

Qu'il dégage, franchement c'est une excellente nouvelle pour la France et pour l'Europe -et pour nos oreilles, accessoirement.

Johan a écrit : La non-adoption du traité de 2005 fut une erreur majeure : Oui le traité comprenait un volet libéral. Mais il contenant surtout un volet institutionnel. Aujourd'hui une des cause de ce qu'est devenue l'Europe, c'est que la non-adoption de ce traité a causé l'adoption d'un autre traité, avec le même volet libéral mais sans le volet institutionnel.

L'Extreme-Gauche etles souverainiste ont mentit aux gens en leur faisant croire qu'en votant "NON" ils barrerait la route au libéralisme

Johan a écrit : Non, le pire on l'a, on a juste évité tout le coté positif du traité

Kelenner a écrit : Johan sur le fond tu n'as pas tout à fait tort parce qu'en effet le "non" n'a pas évité l'adoption par la suite du traité, ce qui était tristement prévisible. Mais sous prétexte de ce déni de démocratie, on aurait dû s'avouer vaincu d'entrée de jeu en validant un texte totalement inacceptable, parce qu'on avait de toutes façons pas le choix et qu'ensuite ce serait pire ?!?