Une personne au mauvais poste coûterait 3,2 milliards de $
Posté : 22 avril 2014 17:04
EMPLOI - Un salarié inadapté à son poste plombe les comptes de l’entreprise, selon une étude publiée ce mardi…
Ce n’est pas le Medef qui le dit, mais le cabinet d’audit PwC dans une étude réalisée pour le réseau professionnel LinkedIn: l’inadéquation des compétences des salariés à leur poste pèserait lourdement sur l’économie française en coûts de productivité et de recrutement supplémentaires.
Plusieurs métiers dans plusieurs secteurs
Si la France n’est pas la pire élève de l’étude, les entreprises nationales auraient un manque à gagner de l’ordre de 2,45 milliards d’euros entièrement dû à l’inadaptation de certains salariés à leur poste. «Une moindre mobilité interne et externe» expliquerait ces inadéquations, selon PwC.
Cette étude au titre très darwinien «Adapt to survive» («S’adapter pour survivre») pointe plusieurs facteurs de décalage entre les talents des salariés et ce que l’on attend d’eux, notamment l’évolution rapide de certains secteurs d’activité comme les nouvelles technologies et la capacité des employeurs à identifier les personnalités capables d’évoluer et à leur proposer des évolutions de carrière ou des formations leur permettant de remplir les fonctions qui seront nécessaires dans l’avenir.
«Encourager, cultiver et soutenir l’adaptabilité»
L’étude s’est appuyée sur cinq critères, dont le nombre moyen de changements de secteur d’activité par actif, le nombre moyen de postes occupés par un actif ou le nombre de postes à pourvoir par rapport à la population du marché, pour construire son «index d’adaptabilité des compétences». Il en ressort qu’en France, 59 % des PDG ont l’intention d’augmenter leurs effectifs au cours de l’année prochaine mais 69 % s’inquiètent de la disponibilité des «compétences clés».
Pour pallier ce problème, PwC incite les employeurs à «encourager, cultiver et soutenir l’adaptabilité» des salariés pour procéder à des embauches plus «stratégiques». Quant aux chercheurs d’emploi, ils doivent se faire à l’idée que l’ère de la carrière toute tracée est bel et bien révolue: avoir plusieurs métiers dans des entreprises et même des pays différents pourrait être le lot de nombre de salariés français.