Le régulateur américain prêt à enterrer la neutralité du Net
Dans leur bataille contre la neutralité du Net, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) américains pourraient bientôt obtenir gain de cause. Dans sa première ébauche de réglementation d’Internet qu’elle devait dévoiler jeudi 24 avril, la Federal Communication Commission (FCC), le gendarme américain des télécoms, ouvre la voie à la remise en question de ce principe garantissant un traitement équitable entre tous les acteurs du Web.
Le régulateur prévoit en effet l’instauration d’un « traitement préférentiel ». Les opérateurs pourront désormais faire payer les sites Web pour maintenir une vitesse de connexion optimale. Ceux qui ne paieront pas devront se contenter d’un débit plus lent.
Cela revient à créer un Internet à deux vitesses, dénonce Craig Aaron, président du mouvement Free Press : « Les plus riches bénéficieront de ces nouvelles voies rapides. Les autres seront poussés sur les chemins de terre du Web ». Les start-up aux ressources financières limitées pourraient ainsi être les principales victimes. « Le risque, c’est de limiter l’innovation en accordant un avantage compétitif aux acteurs déjà en place. Imaginez si MySpace avait pu payer pour limiter le développement de Facebook », renchérit Marvin Ammori, du think tank New America Fondation.
AU CAS PAR CAS
Pour contourner ce problème, la nouvelle réglementation prévoit d’imposer un tarif « commercialement raisonnable ». Mais ce prix ne sera pas fixé par la loi. Il sera déterminé au cas par cas par la FCC, au terme d’une procédure encore inconnue. Le régulateur imposera aussi une vitesse de connexion plancher pour tous les sites Web. Encore à définir, elle pourrait ne pas être suffisamment rapide pour certains usages, comme la vidéo.
Netflix et YouTube sont aussi en première ligne. Les deux plates-formes de vidéos sont de très loin les plus gros consommateurs de bande passante aux Etats-Unis. S’ils refusent de payer, ils prennent le risque de rendre leur service lent et ainsi de faire fuir les internautes vers leurs concurrents. Reed Hastings, le patron de Netflix, vent debout contre cette réforme, a déjà indiqué que sa société n’aurait pas d’autre choix que d’accepter les conditions des FAI.
Cela fait plusieurs années que ces derniers combattent la neutralité du Net. Ils estiment que les sites Web les plus gourmands doivent participer à la modernisation de leur réseau face à l’explosion du trafic. « Quelqu’un doit payer », indiquait récemment Jim Cicconi, vice-président de l’opérateur de télécom AT & T.
DÉMINER LE TERRAIN
La nouvelle réglementation renforcera la position des FAI face aux acteurs du Web. Pour les internautes, « il sera plus simple de se rendre sur un autre site plutôt que de changer d’opérateur », assure M. Ammori. Les opérateurs pourront aussi favoriser un site au détriment d’un autre. Ou s’assurer qu’aucun service ne menace leur activité.
Le tout en augmentant leurs profits. Car ils n’ont pas l’intention de baisser le prix de leurs abonnements. « Au contraire, il faut s’attendre à ce que les tarifs continuent de progresser », avance Susan Crawford, professeur à l’université d’Harvard. La raison est simple : les FAI sont de fait en situation quasi monopolistique. La très grande majorité des Américains ne disposent que d’une ou deux options.
Avant même l’ouverture du débat public sur son projet, Tom Wheeler, le président de la FCC, a tenté, mercredi 23 avril, de déminer le terrain. Le régulateur n’a pas fait marche arrière, assure-t-il. Les défenseurs de l’Internet libre ne manqueront cependant pas de souligner son passé de lobbyiste pour… les fournisseurs d’accès.
Le nouveau cadre réglementaire est encore en discussion. Il pourrait donc évoluer sous la pression de l’opinion publique ou de l’administration Obama, favorable au maintien de la neutralité du Net. Son entrée en vigueur est prévue pour la fin de l’année.
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 26 avril 2014 10:06
par le parisien
Vainqueurs et losers : voilà à quoi ressemblerait un Internet sans neutralité
Les Etats-Unis veulent enterrer la neutralité du Net. Vous n’y comprenez rien ? Détrompez-vous, c’est très simple : si le projet est mené à bien, vous ne pourrez plus déjeuner en musique. Voici pourquoi.
« Discrimination », « acte de décès du Net », « naissance d’un Internet à deux vitesses ».... Les cris d’orfraie fusent de l’autre côté de l’Atlantique depuis que les autorités ont affiché leur ambition d’enterrer la neutralité du Net.
Lâchons un moment le jargon technique, les odes fatalistes et les métaphores routières. Finalement, s’il est si difficile d’expliquer les tenants et aboutissants de ce principe fondateur d’Internet (pour cause, le sujet est complexe), la fiction est peut-être le dernier et le meilleur moyen de l’aborder.
Voilà à quoi pourrait ressembler un Internet sans neutralité.
1) Du côté des Internautes
La fin de la pause-déjeuner avec Deezer à fond
Vous êtes Basile. Internaute invétéré depuis 2006, fidèle abonné d’Orange. Vous passez au moins deux heures par jour sur Internet. La neutralité du Net est morte il y a quelques mois, et vous n’y avez pas compris grand chose.
Il est 9 heures, vous êtes dans le tram et vous tentez de consulter Rue89 avec votre smartphone équipé de la 3G. Le chargement est interminable, chaque article met 30 secondes à s’afficher complètement. Frustré, vous basculez sur Slate, pour constater que ce n’est pas bien différent.
Finalement, vous optez pour Le Monde qui de son côté a eu les ressources suffisantes pour signer un chèque à Orange et être prioritaire à cette heure de pointe sur les réseaux mobiles.
Dites adieu à vos playlists fétiches du midi
Midi : la pause déjeuner pointe enfin son nez. Comme d’habitude, vous mettez les pieds sur le bureau, sortez votre sandwich et lancez Deezer – où vous attendent vos playlists fétiches, élaborées sur plusieurs années –, rituel indispensable à votre équilibre intérieur.
Pas de chance, vous apprenez que Deezer vient de perdre les enchères contre Spotify. L’entreprise a gagné le « service priorisé » d’Orange entre midi et deux, créneau pendant lequel le service est engorgé (puisque tout le monde fait comme vous).
Deezer est lent, les musiques s’enchaînent difficilement et s’arrêtent parfois sans crier gare. Vous vous tirez les cheveux, pestez contre le monde entier, pleurez d’injustice, mais il n’y a rien à faire.
Impossible de regarder un docu en haute définition
Après une journée de dur labeur, vous êtes enfin posé dans votre canap’. Vous regardez sur Youtube les habituelles vidéos de « lol cats » envoyées par votre fille de 12 ans, qui est persuadée que cela vous passionne aussi. Tout va bien.
Puis vous décidez de regarder un contenu plus élaboré. Un docu sur Chomsky initutlé « La Fabrique du consentement », que vous trouvez sur Dailymotion.
En bonne résolution, pas moyen de regarder sans que la vidéo ne soit entrecoupée. Vous passez en basse résolution, mais ce n’est vraiment pas regardable en l’état.
Le prix imposé par Orange pour une bonne connexion à cette heure était trop élevé pour DailyMotion, qui reste sur la touche. Vous abandonnez et échouez sur le « Petit Journal ».
On ne peut pas tout avoir dans la vie
Le lendemain, vous vous renseignez pour migrer vers un autre opérateur. Free vous propose Rue89 et plusieurs autres sites d’actu en haut débit, une bonne connexion à DailyMotion mais pas pour Youtube. Spotify a la priorité sur Deezer.
Vous regardez chez Numericable, pas moyen d’accéder convenablement à Rue89, mais Deezer a signé le chèque, de même que Youtube et Dailymotion.
Bref, le temps de l’accès égalitaire aux services est révolu.
2) Pour les start-up
Ne comptez pas trop sur les autres
Vous êtes Swypster, start-up de « battles de vidéos ». Votre constat est élémentaire : les internautes adorent partager et se répondre par vidéos interposées. Votre concept est ingénieux : fournir une appli pour smartphones qui connecte les gens entre eux via des combats de vidéo. Chacun rivalise en partageant le rouleau le plus dingue qu’un surfeur ait jamais vu, ou le sketch le plus absurde.
Vous n’hébergez pas ces vidéos sur vos serveurs : les utilisateurs les insèrent depuis Youtube, Vimeo et autres DailyMotion. Vous n’êtes finalement qu’un intermédiaire, qui fournit l’infrastructure sociale, mais ce sont d’autres entreprises qui fournissent les serveurs.
Les premiers tests sont concluants : une communauté se forme et croît rapidement, notamment grâce aux médias qui relaient l’info. L’appli est repérée Outre-Atlantique, Techcrunch [site américain de référence, ndlr] fait un long article, la machine accélère au même rythme que les spéculations sur votre succès.
Puis la nouvelle tombe : la neutralité du Net est morte. Vous restez serein : après tout, vous n’hébergez rien, c’est Youtube et Vimeo qui règleront la facture aux fournisseurs d’accès.
Monumentale erreur de votre part.
Hécatombe dans les incubateurs
La réalité fait jour : les sites de partage de vidéos n’ont pas tous pu payer les fournisseurs Internet. Si Youtube tient le haut du pavé, certains sont complètement sur la touche et n’ont pas les fonds pour signer un seul chèque.
Quelques uns des plus riches passent un deal avec Free mais pas Orange, tandis que pour d’autres, c’est le contraire.
Aux heures de pointe, Swypster part complètement à vau-l’eau. Pour une partie des internautes, ce sont les vidéos DailyMotion qui sont lentes ou presque inaccessibles ; d’autres rament devant celles de Vimeo. Le système de « battles » n’est plus fluide et, logiquement, la communauté se détourne. Tout s’écroule. Dans votre accélérateur parisien, c’est l’hécatombe.
Ceux qui proposaient de l’hébergement sont reclassés en zone sinistrée, les services basés sur le pair-à-pair se sont tous cassés la figure après la décision de Free de limiter au maximum ce système.
Bref, l’innovation sur le Web est morte.
3) Pour les mastodontes
Un bon ménage de fait
Vous êtes Reed Hastings, patron de Netflix. Votre modèle cartonnait. Vous avez pris le tournant du web comme personne en proposant un catalogue riche de films et de séries, accessibles en streaming. Le tout pour un abonnement qui ne passait même pas la barre des dix euros.
Votre succès fut tel que vos millions d’abonnés pouvaient pomper jusqu’à un tiers du trafic internet Outre-Atlantique en heure de pointe. Puis le régulateur américain des télécoms à enterré la neutralité du Net.
Votre lobbying intensif n’y aura rien fait. L’euphorie des débuts est nettement retombée. Les fournisseurs d’accès, Comcast en tête, vous pressent le couteau sous la gorge.
Pour garder votre rapidité intacte (et vos abonnés) vous devez céder et régler plusieurs milliards de dollars chaque année. Le succès de Youtube ne vous arrange pas et fait grimper la somme rapidement, concurrence oblige. Vous avez attiré de nouveaux abonnés, fuyant les concurrents ou captés dans de nouveaux pays, mais vos bénéfices ont chuté drastiquement et les investisseurs doutent.
Tout n’est pas noir cependant. La chute de la neutralité du Net a entraîné avec elle vos concurrents, et arraché toutes les petites pousses du Web qui se sont précipitées dans vos bras ou ont périclité dans l’indifférence la plus totale.
L’innovation dans le secteur du streaming a proprement disparu, hors d’une poignée de poids lourds dont vous faites partie.
Bref, vous avez davantage perdu que gagné.
4) Du côté des fournisseurs d’accès Internet
C’est le jackpot
Vous êtes un fournisseur d’accès Internet (inutile de donner un nom). Si vous déteniez déjà un pouvoir considérable sur le réseau, vous en êtes maintenant, avec quelques autres, le roi. Et pour cause : votre ennemi juré, la neutralité du Net, a (enfin) été lâchement surinée par les pouvoirs publics, que votre lobbying effréné a finalement convaincu ou distrait.
Vous êtes en quelque sorte l’artisan de cet assassinat. Depuis le début, ce principe né de l’esprit de quelques idéalistes sous acide vous barrait la route, vous empêchant de faire payer, en plus des internautes, les autres acteurs du Net.
Des acteurs qui commençaient à vous revenir cher : l’expansion vertigineuse de la masse de données échangées vous coûtait bonbon en infrastructures, et il fallait continuellement investir pour tenir le rythme.
Votre pouvoir n’est pourtant pas total. La victoire exigeant quelques sacrifices, vous avez dû accepter, pour l’instant du moins, de ne pas réduire le débit de ceux qui refusaient de passer à la caisse. Mais ce n’est pas si grave : vous n’investissez que modérément dans les infrastructures.
En agissant ainsi, vous entretenez la congestion du trafic, obligeant les gros à payer cher et les petits à barboter dans la nasse.
Bref, jackpot.
Bref, tout le monde perd, sauf les fournisseurs d'accès qui eux s'en mettent plein les fouilles :roll:
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 26 avril 2014 10:16
par sosthene
ce que tu es entrain de nous dire c'est que c'est Orange and co qui sont les grands gagnants,et moi je serais obligé d'aller chez les sites qui seront passé à la caisse?
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 26 avril 2014 10:25
par Mister Polark
Je ne connais pas bien les règles sur les fournisseurs a d'accès à internet (FAI), mais si le marché est libre, et que l'on peut y rentrer facilement, il y aura forcement un FAI qui proposera la neutralité d'internet.
Mais bon, je ne connais pas les tenants et aboutissant de tout ça
A
Posté : 26 avril 2014 11:13
par le parisien
sosthene a écrit : ce que tu es entrain de nous dire c'est que c'est Orange and co qui sont les grands gagnants,et moi je serais obligé d'aller chez les sites qui seront passé à la caisse?
Orange & Co seront bel et bien les grand gagnants. D'autre part le marché va probablement figéé car, si Facebook, Twitter ou Youtube auront les moyens de payer, ce ne sera pas le cas pour les nouveaux et ils auront donc toutes les peines du monde à venir chatouiller les gros.
En fonctions des prix demandés par les FAI, il est également tout à fait possible que même les gros n'aient pas les moyens de payer l'ensemble des FAI et donc on assisterai au développement d'une offre de type "bouquet" où tel FAI te proposera Youtube et Netflix à fond mais Deezer au ralenti, tel autre Deezer et Youtube à fond maisNetflix au ralentis, etc...
D'autre part, comme ces sites devront payer, il est probable qu'on y voit de plus en plus de pub ou que ceux qui fonctionnent par abonnement verront le cout des abonnement grimper (d'ailleurs, Netflix semble déjà anticiper les choses puisqu'ils viennent d'annoncer une hausse du prix des abonnements qui devraient passer de $7,99 à $9,99)
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 26 avril 2014 11:42
par sosthene
en bout de chaine c'est nous qui paieront?
Ou alors on peux imaginer que si orange ramasse le pactole les pris de ses abonnements diminueront
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 26 avril 2014 12:22
par le parisien
sosthene a écrit : en bout de chaine c'est nous qui paieront?
Ou alors on peux imaginer que si orange ramasse le pactole les pris de ses abonnements diminueront
T'inquiète, au bout du compte c'est toujours les con-sommateurs les dindons de la farce...
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 26 avril 2014 12:39
par hulneb
Remarquable explication, bien argumentée, merci Johan.
Des avis contraires ?
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 26 avril 2014 13:16
par Lion blanc
Bof, y'aura toujours le jeu de la concurrence, et l'appétit vorace des publicitaires.. En fin de compte, ça changera pas grand chose..
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 26 avril 2014 14:52
par apolitique
Mhouais...
Encore une fois il faut attendre un peu et relativiser certaines choses.
Les vitesses de connexions s'accroissent de façon importantes.
Alors même si pour les sites de films ou autres vidéo il sera toujours nécessaire d'avoir le débit maxi, pour l'affichage de toutes les pages classiques (qui représentent 90% des connexions), avoir un débit diminué ne représentera pas forcément grand chose et de toute façon sera supérieur à ce que l'on a aujourd'hui.
Il faudra mieux penser la conception des sites pour ne pas avoir à payer....
Ne soyez pas si pessimistes...dans ce domaine l'imagination n'a pas de limite...et les élèves des écoles d'informatiques se feront une joie d'essayer de contourner le système...
Par ailleurs il est vrai aussi que les gros consommateurs de bande passante, profitent des investissements très lourds des opérateurs. Alors...on peut quand même s'interroger..
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 26 avril 2014 18:07
par bigboul
Ça nous pendait au nez ! Internet payant, une vieille idée qui revient. Ça réglerait d'un coup les problèmes de droits (Hadopi), le VoIP (Skype et Cie.) qui constitue un manque à gagner pour les opérateurs téléphoniques, et mettrait officiellement tout internet sous la coupe du seul régulateur américain (FCC) écartant toute attaque numérique contre les Etats Unis d'Amérique. Par contre ça fait voler en éclats les accorts d'échanges transatlantiques concernant "l'exception culturelle" à la française.
On le verra d'abord appliqué sur nos smartphones à cause de la 4G qui ne sera plus limitée en nombre de datas reçues mais financée par les sites soumis à contribution laissant aux autres sites un débit ... EDGE.
Re: A
Posté : 27 avril 2014 14:52
par sacamalix
Johan a écrit :En fonctions des prix demandés par les FAI, il est également tout à fait possible que même les gros n'aient pas les moyens de payer l'ensemble des FAI et donc on assisterai au développement d'une offre de type "bouquet" où tel FAI te proposera Youtube et Netflix à fond mais Deezer au ralenti, tel autre Deezer et Youtube à fond maisNetflix au ralentis, etc...
Un peu comme les bouquets TV des box internet, chacun propose son offre de chaînes
Et si je veux avoir Disney Junior, je suis obligé de me taper les 40€ de Canalsat... Ca fait cher le dessin animé Alors je suis obligé de télécharger Vous voyez, c'est pas de ma faute monsieur le juge
Re: A
Posté : 27 avril 2014 17:32
par Lion blanc
sacamalix a écrit :
Un peu comme les bouquets TV des box internet, chacun propose son offre de chaînes
Et si je veux avoir Disney Junior, je suis obligé de me taper les 40€ de Canalsat... Ca fait cher le dessin animé Alors je suis obligé de télécharger Vous voyez, c'est pas de ma faute monsieur le juge
Heureusement que tu télécharge, faut être un gros pigeon pour payer des abonnements..
Re: A
Posté : 27 avril 2014 18:26
par bigboul
Lion blanc a écrit :
Heureusement que tu télécharge, faut être un gros pigeon pour payer des abonnements..
Malheureusement on sera obligé de passer à la caisse parce que tout téléchargement hors réseau commercial sera freiné voire interrompu suivant la taille de l'objet ou la méthode employée (peer to peer par exemple).
Au nom du développement économique libéral le (presque) tout payant va arriver très vite. Ce nouveau marcher devrait promettre 1 ou 2 points de croissance. Quand ils en seront convaincus, les responsables politiques donneront leur feu vert et même subventionneront les FAI.
Non seulement on sera des pigeons mais ils vont nous plumer, nous dépouiller et nous faire cuire avec des petits pois.
Re: La fin d'internet tel que nous le connaissons ?
Posté : 27 avril 2014 18:45
par sacamalix
Il y aura toujours des petits malins pour trouver un moyen de contourner les limitations. Et comme dit précédemment, dans un marché ouvert, il y aura toujours un moment où un fournisseur reviendra vers des offres plus "libres"...