"Sans violence, est-ce que les choses peuvent changer?"
Posté : 02 décembre 2018 14:16
"Sans violence, est-ce que les choses peuvent changer?"
"A un barrage filtrant de "gilets jaunes" en Normandie : "Sans violences, est-ce que les choses peuvent changer ?"
Abrité par un immense parapluie noir et revêtu d’un gilet fluorescent, Bertrand, 33 ans, fait partie de la trentaine de « gilets jaunes » qui occupent tôt dimanche matin les accès du rond-point des Vaches. « On ne bloque pas, on filtre juste et on discute avec les gens », tient à préciser ce manager dans le secteur cosmétique. Situé à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), l'important rond-point donne accès à la ville de Rouen et constitue un point de blocage depuis le début de la mobilisation.
C’est la seconde fois que Bertrand participe au mouvement : « J’ai du mal à finir les fins de mois, je suis souvent à découvert et avec toutes les taxes de l’Etat, je me sens lésé ». Les violences qui ont eu lieu à Paris hier ne l’ont pas dissuadé de venir, au contraire. Si lui se dit pacifique et condamne les dégradations, il s’interroge : « Sans ça, est-ce que les choses peuvent changer ? ».
La question revient en boucle parmi les manifestants. Ils ont déjà été évacués par les CRS du rond-point à plusieurs reprises. « A force d'être gazés, les gens ils en ont marre », souffle Jean-Luc, retraité et ancien délégué syndical de 72 ans. Lui assure être là de 5 heures à 19 h 30, « tous les jours ». Et « jusqu’à ce que ça bouge »."
https://www.lemonde.fr/politique/live/2 ... 23448.html
La question est posée. Nous le voyons bien, les GJ qui étaient présent à Paris, même les pacifiques, savaient très bien que leur présence permettrait aux blacks blocs de s'exprimer. Ils le savaient, et ils sont venus quand même. Les violences se multiplient partout en France, souvent les GJ ne les condamnent même plus, considérant que c'est le seul moyen qui leur reste pour se faire entendre.
Les revendications du peuple sont devenues tellement contraire à la doxa gouvernementale que toute discussion conduit inexorablement au dialogue de sourd: "On veut une hausse du smic" "Alors on vous propose la suppression de l'ISF et le contrôle des chômeurs"...
Que faire? Quelles solutions peuvent être trouvées pour que cela ne s'envenime pas d'avantage? Et puis surtout cette question que posent les "casseurs" et une grande partie désormais des gilets jaunes: "Sans violence, les choses peuvent-elles changer?"
Qui aujourd'hui ne vois pas au fond, dans l'ombre de l'Histoire, la silhouette noire, brulante, de la Bastille...?
"A un barrage filtrant de "gilets jaunes" en Normandie : "Sans violences, est-ce que les choses peuvent changer ?"
Abrité par un immense parapluie noir et revêtu d’un gilet fluorescent, Bertrand, 33 ans, fait partie de la trentaine de « gilets jaunes » qui occupent tôt dimanche matin les accès du rond-point des Vaches. « On ne bloque pas, on filtre juste et on discute avec les gens », tient à préciser ce manager dans le secteur cosmétique. Situé à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), l'important rond-point donne accès à la ville de Rouen et constitue un point de blocage depuis le début de la mobilisation.
C’est la seconde fois que Bertrand participe au mouvement : « J’ai du mal à finir les fins de mois, je suis souvent à découvert et avec toutes les taxes de l’Etat, je me sens lésé ». Les violences qui ont eu lieu à Paris hier ne l’ont pas dissuadé de venir, au contraire. Si lui se dit pacifique et condamne les dégradations, il s’interroge : « Sans ça, est-ce que les choses peuvent changer ? ».
La question revient en boucle parmi les manifestants. Ils ont déjà été évacués par les CRS du rond-point à plusieurs reprises. « A force d'être gazés, les gens ils en ont marre », souffle Jean-Luc, retraité et ancien délégué syndical de 72 ans. Lui assure être là de 5 heures à 19 h 30, « tous les jours ». Et « jusqu’à ce que ça bouge »."
https://www.lemonde.fr/politique/live/2 ... 23448.html
La question est posée. Nous le voyons bien, les GJ qui étaient présent à Paris, même les pacifiques, savaient très bien que leur présence permettrait aux blacks blocs de s'exprimer. Ils le savaient, et ils sont venus quand même. Les violences se multiplient partout en France, souvent les GJ ne les condamnent même plus, considérant que c'est le seul moyen qui leur reste pour se faire entendre.
Les revendications du peuple sont devenues tellement contraire à la doxa gouvernementale que toute discussion conduit inexorablement au dialogue de sourd: "On veut une hausse du smic" "Alors on vous propose la suppression de l'ISF et le contrôle des chômeurs"...
Que faire? Quelles solutions peuvent être trouvées pour que cela ne s'envenime pas d'avantage? Et puis surtout cette question que posent les "casseurs" et une grande partie désormais des gilets jaunes: "Sans violence, les choses peuvent-elles changer?"
Qui aujourd'hui ne vois pas au fond, dans l'ombre de l'Histoire, la silhouette noire, brulante, de la Bastille...?