Un caillassage de policiers à Pantin.
Posté : 26 janvier 2021 12:25
..................................«On s’est vu mourir»: Les policiers caillassés en marge d’un clip de rap à Pantin témoignent.............................
Pantin, dimanche après-midi. Pris à partie par une dizaine de jeunes, les quatre policiers se sont extirpés de la cité des Courtillières sous une pluie de projectiles.
L’un des quatre fonctionnaires violemment pris à partie dimanche en marge du tournage d’un clip de rap dans la cité des Courtillières est en état de choc. Il raconte comment lui et ses collègues ont été assaillis par une dizaine de jeunes lors d’un banal contrôle routier.
https://www.leparisien.fr/seine-saint-d ... 421281.php
Pantin, dimanche après-midi. Pris à partie par une dizaine de jeunes, les quatre policiers se sont extirpés de la cité des Courtillières sous une pluie de projectiles.
L’un des quatre fonctionnaires violemment pris à partie dimanche en marge du tournage d’un clip de rap dans la cité des Courtillières est en état de choc. Il raconte comment lui et ses collègues ont été assaillis par une dizaine de jeunes lors d’un banal contrôle routier.
Source:Le Parisien.
Antoine ( le prénom a été changé ), 32 ans, est l'un des quatre policiers violemment pris à partie dimanche dernier par une dizaine de jeunes dans la cité des Courtillières à Pantin, comme en atteste la vidéo tournée par ses assaillants et largement relayée sur les réseaux sociaux. Trois suspects ont été placés en garde à vue.
Antoine n'a pas été blessé par la pluie de projectiles jetés sur la patrouille. Mais au lendemain des faits, il est toujours en état de choc. « Le psy en a pris un coup, avoue-t-il. On n'en a pas dormi de la nuit. » Le policier a déposé plainte comme ses trois autres collègues. « On s'est vu mourir », lâche-t-il. Dans la fragile Citroën Berlingo où ils se sont réfugiés, Antoine a eu le sentiment d'être « comme dans une cage, entourés de lions qui nous tournaient autour ».
Le trentenaire était chef de bord cet après-midi et il s'apprêtait avec ses trois autres collègues à procéder à un contrôle routier de routine rue des Courtillières. Quand ils descendent de leur véhicule, ils notent qu'une cinquantaine de jeunes sont en train de tourner un clip de rap. La musique s'échappe à plein tube. Mais ils ne relèvent pas. Ils sont accaparés par le contrôle routier.
C'est alors qu'un homme s'échappe du groupe et se rapproche des policiers. « Il s'est mis à nous invectiver et nous dire qu'on était chez eux et que l'on n'avait rien à faire ici, raconte le policier. On leur a répondu qu'on leur laissait faire le clip et que nous on s'occupait uniquement du contrôle routier. »
Mais la tension commence à monter. Une moto de cross vrombit autour de la patrouille. « Elle tente de percuter une collègue », puis une dizaine de jeunes se détachent du tournage pour venir au contact. À quatre contre dix, les policiers reculent. Pour se couvrir, ils dégainent leur bombe lacrymogène et exhibent leur arme de service. « Ça a fait son effet, ils ont reculé tout en continuant à nous insulter », relate Antoine.
«On sait que l'on risque notre vie tous les jours»:
Pendant ce temps, les projectiles commencent à fuser au-dessus des têtes, pavés, bloc de bétons, bouteilles et sacs-poubelles. Tout ce qui passe sous la main des assaillants fait l'affaire. Certains objets frôlent des visages, mais personne n'est blessé. « Tuez-les, tuez-les, ces bandes de chiens ! », entendent-ils à plusieurs reprises dans le flot d'injures. « Ils étaient vraiment là pour se faire du flic », est persuadé le chef de bord.
Les quatre fonctionnaires parviennent à se replier dans le Berlingo. Antoine monte devant, côté passager, sa collègue au volant met le contact et les assaillants s'écartent. Ils se sont acharnés sur le véhicule. Deux vitres latérales n'ont pas résisté. Les renforts de six équipages demandés ne sont pas encore arrivés sur place quand le Berlingo parvient à s'extirper du guêpier.
Antoine n'est pas un novice, il avoue pourtant qu'« en dix ans il n'a pas connu d'intervention aussi choquante ». En poste depuis trois ans au commissariat de Pantin, il sait que les Courtillières est un site sensible « Ce n'est pas la première fois que l'on est pris à partie. On sait qu'aux Courtillières il faut y aller en nombre. Mais c'est notre métier. On sait aussi que ce n'est pas la dernière fois que l'on se retrouvera dans cette situation et que l'on risque notre vie tous les jours. »
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