"Seins nus" devant le surveillant pénitentiaire
Posté : 31 août 2022 07:10
Certains surveillants demandent à retirer les soutiens-gorge lorsque les baleines font sonner les portiques de sécurité. Si ces faits restent minoritaires, cela fait des années qu'ils sont pointés du doigt comme des pratiques discriminatoires.
Plusieurs cas de figure similaires ces dernières années
Et la situation n'est pas si exceptionnelle que l'on pourrait le croire, souligne l'avocate Julia Courvoisier dans un tweet en réaction à ce qu'a subi sa consœur.
....
Après que plusieurs cas similaires ont été remontés par l'A3D l'an dernier, la Direction de l'administration pénitentiaire a publié une note en juillet 2021: celle-ci stipule qu'en cas de déclenchement du portique de sécurité, le surveillant doit utiliser son détecteur manuel, puis procéder si nécessaire à une palpation. À comprendre: le retrait du soutien-gorge n'a pas à être exigé face à ce genre de problème.
Depuis, admet Garance Le Meur-Abalain, de moins en moins d'incidents ont été relevés. "Pour nous, avocates, avoir cette note sur nous ou dans notre téléphone est utile pour montrer qu'un surveillant est dans le faux" s'il demande à ce que le soutien-gorge soit retiré. "Quand on est en chemise tous les jours, ça peut être très humiliant."
"Je me suis retrouvée seins nus devant lui", témoigne Salomé Cohen, contactée par BFMTV.com. "De l'autre côté du tunnel de sécurité, il y avait des toilettes. Mais à aucun moment il ne nous a proposé d'aller nous changer là-bas."
Celle qui se décrit comme une "grande gueule" explique avoir dû capituler face à l'importance du rendez-vous pour lequel elle venait exprès de Paris. "J'étais déboussolée. On a l'habitude d'être embêtées en tant que femmes avocates, mais là on n'avait pas le temps de discuter", poursuit-elle, estimant avoir été victime d'un excès de zèle de la part du surveillant.
Face aux protestations de certaines avocates, c'est parfois l'argument de la sécurité qui est avancé: il ne faudrait pas qu'un détenu ait l'idée de se servir d'une baleine de soutien-gorge en fer comme d'une arme. Une réponse "pas du tout pertinente", juge cependant Julien Brochot, membre du Conseil du barreau de l'Ordre des avocats de Paris, auprès de BFMTV.com.
On touche véritablement à l'intimité des individus et ces demandes n'ont aucun fondement logique", résume Julien Brochot.
_______
Lorsque je lis des témoignages pareils je me demande à quel moment certains vont décider d'évoluer, et les mauvais jours je me dis que ce sont de pauvres connards incapables de le faire.
Je me demande aussi à quel moment l'état va se décider à virer les brebis galeuses de ses forces de l'ordre.
https://www.bfmtv.com/police-justice/je ... 00599.html
Plusieurs cas de figure similaires ces dernières années
Et la situation n'est pas si exceptionnelle que l'on pourrait le croire, souligne l'avocate Julia Courvoisier dans un tweet en réaction à ce qu'a subi sa consœur.
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Après que plusieurs cas similaires ont été remontés par l'A3D l'an dernier, la Direction de l'administration pénitentiaire a publié une note en juillet 2021: celle-ci stipule qu'en cas de déclenchement du portique de sécurité, le surveillant doit utiliser son détecteur manuel, puis procéder si nécessaire à une palpation. À comprendre: le retrait du soutien-gorge n'a pas à être exigé face à ce genre de problème.
Depuis, admet Garance Le Meur-Abalain, de moins en moins d'incidents ont été relevés. "Pour nous, avocates, avoir cette note sur nous ou dans notre téléphone est utile pour montrer qu'un surveillant est dans le faux" s'il demande à ce que le soutien-gorge soit retiré. "Quand on est en chemise tous les jours, ça peut être très humiliant."
"Je me suis retrouvée seins nus devant lui", témoigne Salomé Cohen, contactée par BFMTV.com. "De l'autre côté du tunnel de sécurité, il y avait des toilettes. Mais à aucun moment il ne nous a proposé d'aller nous changer là-bas."
Celle qui se décrit comme une "grande gueule" explique avoir dû capituler face à l'importance du rendez-vous pour lequel elle venait exprès de Paris. "J'étais déboussolée. On a l'habitude d'être embêtées en tant que femmes avocates, mais là on n'avait pas le temps de discuter", poursuit-elle, estimant avoir été victime d'un excès de zèle de la part du surveillant.
Face aux protestations de certaines avocates, c'est parfois l'argument de la sécurité qui est avancé: il ne faudrait pas qu'un détenu ait l'idée de se servir d'une baleine de soutien-gorge en fer comme d'une arme. Une réponse "pas du tout pertinente", juge cependant Julien Brochot, membre du Conseil du barreau de l'Ordre des avocats de Paris, auprès de BFMTV.com.
On touche véritablement à l'intimité des individus et ces demandes n'ont aucun fondement logique", résume Julien Brochot.
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Lorsque je lis des témoignages pareils je me demande à quel moment certains vont décider d'évoluer, et les mauvais jours je me dis que ce sont de pauvres connards incapables de le faire.
Je me demande aussi à quel moment l'état va se décider à virer les brebis galeuses de ses forces de l'ordre.
https://www.bfmtv.com/police-justice/je ... 00599.html