L'art contemporain ou l'art content pour rien?
L'art dit conceptuel qui n'emploie pas au moins une technique, ce n'est pas de l'art.
Peindre une toile en noir ou en blanc ou en rouge ou au hasard, est ce de l'art?
Quand il n'y a pas une contrainte (c'est à dire un effort face à une difficulté que la technique permet de dépasser) créatrice, ce n'est pas de l'art.
Comment la signature d'un artiste prend-t-elle de la "valeur"?
Par ce qu'il a fait AVANT (généralement la même chose déclinée) ou bien par l'effet du marché de l'art?
Parce que déféquer non plus, ce n'est pas de l'art.
C'est aussi facile que de peindre une surface.
Un étron chié par un artiste n'est pas une oeuvre d'art.
Sauf s'il est constipé.
C'est juste un étron.
On ne peut parler de la Joconde, de Guernica, ou des Tournesols que si on les a vus.
On ne peut se les représenter que si on les a vus.
Si on vous les décrit sans l'image, il vous manquera votre propre émotion esthétique.
Il y a en effet une complexité qui crée de l'émotion, positive ou négative.
En général, on trouve beau ce qui correspond à l'organisation de nos sentiments , à nos dispositions "émotionnelles"
Avec un tableau monochrome, pas besoin de l'avoir vu.
Il suffit qu'on vous le décrive.
Il n'y a pas de vraie "perte" d'information"
A votre tour, vous pouvez en parler.
Il s'agit d'une supercherie, une convention, une connivence narcissique avec le spectateur.
Une sorte de snobisme marchand.
L'art content pour pas grand chose est content de lui.
Attention, ce n'est pas une plaidoirie pour l'art figuratif ou le "réalisme" des staliniens.
Renoir éveille l'émotion du spectateur avec une technique au service de ses émotions de créateur.
Il est déjà loin de l'art figuratif.
Ce n'est pas non plus un réquisitoire contre le "concept" en art.
Magritte est très réaliste, mais d'une façon "onirique" symbolique,
"Ceci n'est pas une pipe".
Je dis juste que peindre avec application une toile en noir ce n'est pas un concept, qui suppose une intention, une pensée créatrice.
C'est juste une toute petite provocation très facile, dont le but "artistique" est double:
1) Faire croire que la liberté créative de l'artiste et la transgression c'est la même chose.
Je pense le contraire.
2) Embarrasser celui qui contemple longuement EN PUBLIC une oeuvre dont on fait pourtant "le tour" en moins d'une seconde.
Qui donne le spectacle de son interrogation.
Comment doit-il réagir et en parler, alors qu'il n' y a RIEN A DIRE?
On ne répond qu' en adoptant soit la posture du ravi de la crèche béat, soit celle de l'affreux réactionnaire plus ou moins barbare et inculte.
Le ravi béat s'achète, avec la complicité de l'artiste un certificat d'appartenance à la communauté des gens de goût.
L'autre est une brute.
Mais les ravis ont alors un marché et des placements à faire.
