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Bridor met en pause son projet de boulangerie industrielle

Posté : 10 novembre 2022 12:14
par LOFOTEN
Le fabricant de viennoiseries et pains surgelés a décidé de renoncer provisoirement à son projet d'usine de Liffré, bloqué depuis cinq ans par des recours d'associations. A la place, l'entreprise investit aux Etats-Unis, au Portugal et en Allemagne pour répondre à une demande croissante.
Finalement, ce ne sera pas la Bretagne. Bridor (Groupe Le Duff), qui fabrique du pain et des viennoiseries surgelées, vient de renoncer pour l'instant à ouvrir une troisième usine à Liffré, à côté de Rennes. Et par là même à la création de 500 emplois. L'entreprise a choisi de faire monter ses capacités de production à la place aux Etats-Unis, en Allemagne et au Portugal pour poursuivre sa croissance. Un déchirement pour le dirigeant Louis Le Duff, figure du patronat breton.

En cause, une forte opposition locale mêlant associations de défense de l'environnement, élus écologistes et même Renaissance à un projet accusé de prendre des terres agricoles et d'utiliser beaucoup d'eau. Mais aussi d'être « un modèle du passé », en raison de sa taille. Samedi dernier, une nouvelle manifestation qui a rassemblé environ 500 personnes, a été organisée par ses opposants, et une autre est prévue ce week-end cette fois à Rennes pour bloquer le siège social de l'industriel.
Dix ans d'attente

« Le combat politique et idéologique en Bretagne depuis les deux dernières élections a bloqué le démarrage de l'usine Bridor à Liffré », a indiqué le groupe dans un communiqué. Son ouverture était ainsi prévue en 2022 alors que l'origine du projet remonte à 2017 . Or la première pierre n'a toujours pas été posée, et au vu des recours engagés devant la justice, rien ne sera possible au moins avant 2025.

Le PDG de Le Duff (2 milliards de chiffre d'affaires), propriétaire de Bridor, a décidé de sortir de son silence et de contre-attaquer. « Il n'y aura pas d'ouverture avant 2027 au plus tôt ! Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre dix ans pour que nos projets industriels aboutissent, alors que nos concurrents allemands mettent deux ans à construire une usine », a souligné le dirigeant. Un patron amer, selon des proches, car très impliqué dans le développement de sa région, il ne comprend pas ces blocages.

Après avoir hésité, entre la France et l'étranger, le boulanger industriel breton avait choisi en 2018 un terrain d'une vingtaine d'hectares à Liffré, où il comptait investir 250 millions d'euros. Et créer des postes. L'usine devant s'ajouter à deux autres unités à Louverné (Mayenne) et Servon-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine), dont les capacités sont aujourd'hui saturées, et ne peuvent plus satisfaire les besoins à l'export.
1.800 emplois directs

Or si Bridor (1 milliard de chiffre d'affaires) a bien obtenu le permis de construire, les travaux sont bloqués en attendant que les recours soient purgés. Du coup, le boulanger industriel qui produit quelque 4 milliards de croissants, brioches et de pains, vendus dans une centaine de pays a préféré suspendre le projet, en attendant que le ciel se dégage. Et investir hors des frontières pour répondre à la demande.

L'entreprise a racheté en juin une usine aux Etats-Unis dans le Connecticut, où elle répondra aux besoins outre-Atlantique. Le pays, où le marché est en forte hausse depuis la crise du Covid, pèse 30 % de ses ventes. La capacité de son site au ​Canada a, elle, doublé. ​« L'export depuis la Bretagne diminuera progressivement, l'Amérique devenant autonome, en production, en vente et en service clients », souligne le groupe.

En Europe, c'est au Portugal que le fabricant a jeté l'ancre, avec l'acquisition récente d'une usine de pains et viennoiseries « de la même taille que le projet Liffré ». Elle desservira ​l'Europe du Sud, le pourtour méditerranéen, l'Afrique et l'Amérique du Sud. Enfin, en Allemagne, un site spécialisé dans la production de pains est en construction à côté de Düsseldorf.

Au total, ces trois nouvelles implantations représentent la création de 3.000 emplois, dont près de 1.800 emplois directs et 1.200 emplois indirects. « La France se désindustrialise. Je rejoins l'avis de l'ancien ministre Pierre Moscovici, qui rappelait récemment « qu'une industrie qui décroche, c'est un pays qui se déclasse » », tacle Louis Le Duff qui n'est pas certain de voir un jour aboutir son dernier projet breton.

https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... retagne-18

Nous blanchirons plus blanc de blanc pour faire plaisir a une minorité (encore une et probablement la même )
Les emplois ?? Pas grave ont peu s'en passer....

Face à la contestation de son usine de boulangerie

Posté : 10 novembre 2022 13:25
par Hdelapampa
https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... ne-1877360
Muet depuis le début de la contestation autour de son usine de boulangerie industrielle à Liffré (Ille-et-Vilaine), Louis Le Duff fait part de son impatience.
Dans un communiqué, il critique un « combat politique et idéologogique » mené par des candidats aux législatives qui ralentirait son projet.
Jugé trop gourmande en eau par ses opposants, l’usine promet de faire travailler 500 personnes à l’horizon 2027.

On désespérait d’avoir un jour quelques mots du groupe Le Duff au sujet du projet d’usine de boulangerie qu’il porte sur la commune de Liffré, tout près de Rennes (Ille-et-Vilaine). Critiqué par certains pour son impact environnemental et sa consommation en eau, le projet de la marque Bridor est dans le même temps applaudi par des élus locaux qui vantent le savoir-faire industriel de Le Duff et la création de 500 emplois. Récemment, des agents de l’État ont pris la défense du projet, expliquant qu’il avait « largement évolué » sur le plan environnemental. Mais une opposition s’est constituée localement.

Régulièrement sollicité, l’empire de la viennoiserie industrielle « à la française » n’avait jamais répondu à nos sollicitations. Il a enfin choisi de s’exprimer par la voie d’un simple communiqué, qu’il a d’abord envoyé aux deux poids lourds de la presse bretonne. Dans ce texte, le sulfureux patron Louis Le Duff laisse transpirer son impatience face au retard pris par son usine. « Malgré un démarrage du projet en 2017, il n’y aura pas d’ouverture avant 2027 au plus tôt ! Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre dix ans pour que nos projets industriels aboutissent ! », lance le fondateur du groupe, qui ajoute que ses concurrents allemands « mettent deux ans à construire ».
Le patron dézingue des candidats aux élections

Pour expliquer le temps long de cette implantation, l’influent patron breton fournit même sa propre explication. « Le combat politique et idéologique en Bretagne depuis les deux dernières élections a bloqué le démarrage de l’usine Bridor à Liffré. » Dans un astérisque, il ose même donner des noms. Selon lui, la contestation du projet serait née d’un combat « entre Thierry Burlot, candidat battu aux élections régionales de Bretagne soutenu par LREM, et la candidate EELV Claire Desmares-Poirrier, contre le président socialiste de la région, Loïg Chesnais-Girard ». Ce dernier, ancien maire de Liffré, a fait savoir qu’il était favorable au projet mais se montre discret pour le soutenir. Les deux autres y sont opposés.

Encore un coup de la Deep Ecology, avide de pureté au détriment du progrès?

Re: Face à la contestation de son usine de boulangerie

Posté : 10 novembre 2022 13:29
par LOFOTEN
:content36 :content36 déja évoqué...mais pas la même source:

discussions-politique-actualite-debats/ ... 53747.html

Re: Face à la contestation de son usine de boulangerie

Posté : 10 novembre 2022 13:38
par sofasurfer
Cela existe déjà , ce sont les boulangeries industrielles. Pourquoi lui n'aurait il pas l'autorisation de produire?

Re: Face à la contestation de son usine de boulangerie

Posté : 10 novembre 2022 14:50
par Victor
Si les disputes, les bisbilles et les règlements de compte entre politiciens finissent par bloquer des projets de développement économique, c'est vraiment très grave.

Re: Face à la contestation de son usine de boulangerie

Posté : 10 novembre 2022 17:50
par danielle49
Bof, il m'arrive d'acheter des croissants, toujours pur beurre, farine bio, et toujours chez mon boulanger artisanal. Bon, maintenant pourquoi interdire de produire de la merde à bouffer, à l'huile de palme svp, pour des glands fauchés ? :) :)

Re: Face à la contestation de son usine de boulangerie

Posté : 10 novembre 2022 20:59
par papibilou
Si j'ai bien compris, les produits fabriqués étaient destinés à l'export.
Conclusion:
- on ne sait pas avec certitude si cette usine allait vraiment provoquer un problème pour les nappes phréatiques.
- mais on sait avec certitude que les opposants auront tué 500 emplois, comme si notre pays était dans la situation de cracher sur les emplois.
- et même on ne pourra même pas mettre cette production dans les rares produits que la France exporte.
Réflexion d'un pou : et si on marchait sur la tête ?!!

Re: Face à la contestation de son usine de boulangerie

Posté : 11 novembre 2022 09:20
par olivers
Ah Bah si les écolos dont contre,evudemment.
Après les manifs des familles bobo on envoie les activistes,les mortier les boules de petanque
bienvenue en France

Re: Face à la contestation de son usine de boulangerie

Posté : 11 novembre 2022 09:47
par berger141
Les écolos confirment une fois de plus qu'ils sont une nuisance pour le pays, ses emplois, son économie.