Norme Euro 7 : écologistes et constructeurs auto n’en veulent pas !
Posté : 14 décembre 2022 18:29
La norme Euro 7, prévue pour 2025, s’attire les griefs de tous bords. Ecologistes comme constructeurs automobiles n’en veulent tout simplement pas !
Présentée il y a environ un mois, la future norme Euro 7, prévue pour entrer en vigueur en 2025, ne satisfait personne. Tant les écologistes que les constructeurs automobiles et de camions sont en colères, mais pas pour les mêmes raisons.
Trop de contraintes
La norme Euro 7 se veut particulièrement contraignante pour les véhicules thermiques, imposant des seuils de rejet difficilement tenable pour une application en 2025 sans un investissement massif.
Par exemple, il est prévu une limite de rejet fixée à 60 mg/km de NOx pour les voitures neuves, quel que soit le type de motorisation.
Euro 7 s’attaque également à la pollution émanant des freins et des pneus, même pour les VE. Ce qui pourrait rendre l’électrique moins intéressant.
Le tout nouveau président de la puissante Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), le directeur général de Renault, Luca de Meo, déclare déjà que :
« Les propositions de normes Euro 7 détourneraient massivement des ressources humaines et financières nécessaires à l’électrification, au moment même où d’autres régions du monde créent un environnement attractif pour la mobilité zéro émission. »
Et il n’est pas le seul, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares ou encore le groupe Volkswagen ont déjà émis des avis très similaires. Il faut dire que, dans le même temps, les constructeurs chinois, notamment, subissent moins de contraintes et peuvent investir massivement sur l’électrique.
En effet, le surcoût est estimé par les constructeurs entre 600 et 1600 € par véhicule quand la commission l’estime à peine entre 90 et 150 € (peu crédible). Des investissements qui feront exploser le prix des voitures et empêcheront les constructeurs d’investir plus sur l’électrique pour un gain jugé marginal.
Selon les industriels, les « bénéfices environnementaux seront marginaux ». Selon l’ACEA, « Pour les camions, les normes Euro 7 vont réduire les émissions de NOx de seulement 2 %, après une réduction des émissions de 80 % pour tout le transport routier entre 2020 et 2035. »
..............
Néanmoins, là où les industriels expriment cet argument pour tenter d’adoucir la norme, les ONG, au contraire, souhaiteraient que la norme soit nettement plus sévère, arguant que ce n’est pas dans 10 ou 15 ans qu’il faudra faire des efforts. Pour elles, les efforts à consentir ne peuvent plus attendre.
Il est d’ailleurs toujours aussi étonnant de voir que la fameuse pollution issue des pneus demeure non documentée et qu’aucun seuil n’est fixé. Comme si la Commission Européenne était effrayée à l’idée que l’on se rende compte que le virage vers l’électrique n’était peut-être pas aussi bon qu’on le pense
https://www.autojournal.fr/environnemen ... -298236.ht
Présentée il y a environ un mois, la future norme Euro 7, prévue pour entrer en vigueur en 2025, ne satisfait personne. Tant les écologistes que les constructeurs automobiles et de camions sont en colères, mais pas pour les mêmes raisons.
Trop de contraintes
La norme Euro 7 se veut particulièrement contraignante pour les véhicules thermiques, imposant des seuils de rejet difficilement tenable pour une application en 2025 sans un investissement massif.
Par exemple, il est prévu une limite de rejet fixée à 60 mg/km de NOx pour les voitures neuves, quel que soit le type de motorisation.
Euro 7 s’attaque également à la pollution émanant des freins et des pneus, même pour les VE. Ce qui pourrait rendre l’électrique moins intéressant.
Le tout nouveau président de la puissante Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), le directeur général de Renault, Luca de Meo, déclare déjà que :
« Les propositions de normes Euro 7 détourneraient massivement des ressources humaines et financières nécessaires à l’électrification, au moment même où d’autres régions du monde créent un environnement attractif pour la mobilité zéro émission. »
Et il n’est pas le seul, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares ou encore le groupe Volkswagen ont déjà émis des avis très similaires. Il faut dire que, dans le même temps, les constructeurs chinois, notamment, subissent moins de contraintes et peuvent investir massivement sur l’électrique.
En effet, le surcoût est estimé par les constructeurs entre 600 et 1600 € par véhicule quand la commission l’estime à peine entre 90 et 150 € (peu crédible). Des investissements qui feront exploser le prix des voitures et empêcheront les constructeurs d’investir plus sur l’électrique pour un gain jugé marginal.
Selon les industriels, les « bénéfices environnementaux seront marginaux ». Selon l’ACEA, « Pour les camions, les normes Euro 7 vont réduire les émissions de NOx de seulement 2 %, après une réduction des émissions de 80 % pour tout le transport routier entre 2020 et 2035. »
..............
Néanmoins, là où les industriels expriment cet argument pour tenter d’adoucir la norme, les ONG, au contraire, souhaiteraient que la norme soit nettement plus sévère, arguant que ce n’est pas dans 10 ou 15 ans qu’il faudra faire des efforts. Pour elles, les efforts à consentir ne peuvent plus attendre.
Il est d’ailleurs toujours aussi étonnant de voir que la fameuse pollution issue des pneus demeure non documentée et qu’aucun seuil n’est fixé. Comme si la Commission Européenne était effrayée à l’idée que l’on se rende compte que le virage vers l’électrique n’était peut-être pas aussi bon qu’on le pense
https://www.autojournal.fr/environnemen ... -298236.ht