RN : des soutiens de Le Pen et Bardella ont-ils diffusé les données personnelles de Jean-Philippe Tanguy ?
Posté : 01 mars 2023 06:16
Après près de quatre ans de procédure, Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme a enfin récupéré les informations de comptes Twitter ayant diffusé ses données personnelles sur le réseau social. Parmi les responsables identifiés, des soutiens de Marine Le Pen et Jordan Bardella, selon « La Lettre A ».
« Les ennemis d'hier sont les amis de demain ». Jean-Philippe Tanguy pourrait bien faire sien cet adage. Agressé au couteau lors des européennes de 2019, celui qui était à l'époque numéro 2 de Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, s'était fait voler son téléphone portable, ses codes et son identité. Quelques jours plus tard, ses informations personnelles fleurissaient sur les réseaux sociaux, colportées par le compte d'un certain @LegrandCharles8 – depuis supprimé – et relayées par d'autres comptes.
Aujourd'hui député Rassemblement national (RN) de la Somme, l'ex-directeur adjoint de la campagne présidentielle de Marine Le Pen a obtenu de Twitter le 14 février la liste des diffuseurs de ces informations, rapporte La Lettre A. Surprise : certains d'entre eux seraient des soutiens affichés de la nouvelle patronne de Tanguy ou, à défaut, du jeune président du parti à la flamme, Jordan Bardella.
Retour en 2019. Jean-Philippe Tanguy est alors assistant parlementaire de « NDA » depuis 2012, numéro 2 de « DLF », ancienne tête de liste aux régionales en 2015 dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en troisième position sur celle des européennes de 2019. Le soir du 4 mai, alors en pleine campagne, l'ancien bras droit de Dupont-Aignan sort du siège du parti, dans le XVe arrondissement de la capitale, aux alentours de 23 h 20, selon le procès-verbal de la plainte déposée après les faits. C'est alors qu'un individu, décrit comme « de type syrien ou afghan », l'attrape par l'arrière et le plaque au sol, lui plaçant un couteau contre le visage et le menaçant de lui « prendre son œil » si jamais Tanguy s'avisait de le regarder. Sous la menace, l'ancien délégué national de « DLF » lui donne son téléphone portable, son code et son portefeuille. Il ira déposer plainte dans la nuit pour « extorsion commise avec une arme ».
....
Mais « plus délicat, ajoute le journal, alors que Jean-Philippe Tanguy est passé entre-temps, avant les régionales de 2021, dans l'orbite de Marine Le Pen, il tient la preuve que plusieurs comptes hostiles se réclamaient soit de celle-ci, soit de son successeur Jordan Bardella », officiellement élu à la tête du parti à la flamme en novembre. Philippe Fontana refuse de confirmer ces identités : « Je ne peux pas communiquer quoi que ce soit sur les comptes sans l’accord de monsieur Tanguy », explique-t-il. Contacté, le député n'a pas donné suite à nos sollicitations.
https://www.marianne.net/politique/le-p ... ppe-tanguy
« Les ennemis d'hier sont les amis de demain ». Jean-Philippe Tanguy pourrait bien faire sien cet adage. Agressé au couteau lors des européennes de 2019, celui qui était à l'époque numéro 2 de Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, s'était fait voler son téléphone portable, ses codes et son identité. Quelques jours plus tard, ses informations personnelles fleurissaient sur les réseaux sociaux, colportées par le compte d'un certain @LegrandCharles8 – depuis supprimé – et relayées par d'autres comptes.
Aujourd'hui député Rassemblement national (RN) de la Somme, l'ex-directeur adjoint de la campagne présidentielle de Marine Le Pen a obtenu de Twitter le 14 février la liste des diffuseurs de ces informations, rapporte La Lettre A. Surprise : certains d'entre eux seraient des soutiens affichés de la nouvelle patronne de Tanguy ou, à défaut, du jeune président du parti à la flamme, Jordan Bardella.
Retour en 2019. Jean-Philippe Tanguy est alors assistant parlementaire de « NDA » depuis 2012, numéro 2 de « DLF », ancienne tête de liste aux régionales en 2015 dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en troisième position sur celle des européennes de 2019. Le soir du 4 mai, alors en pleine campagne, l'ancien bras droit de Dupont-Aignan sort du siège du parti, dans le XVe arrondissement de la capitale, aux alentours de 23 h 20, selon le procès-verbal de la plainte déposée après les faits. C'est alors qu'un individu, décrit comme « de type syrien ou afghan », l'attrape par l'arrière et le plaque au sol, lui plaçant un couteau contre le visage et le menaçant de lui « prendre son œil » si jamais Tanguy s'avisait de le regarder. Sous la menace, l'ancien délégué national de « DLF » lui donne son téléphone portable, son code et son portefeuille. Il ira déposer plainte dans la nuit pour « extorsion commise avec une arme ».
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Mais « plus délicat, ajoute le journal, alors que Jean-Philippe Tanguy est passé entre-temps, avant les régionales de 2021, dans l'orbite de Marine Le Pen, il tient la preuve que plusieurs comptes hostiles se réclamaient soit de celle-ci, soit de son successeur Jordan Bardella », officiellement élu à la tête du parti à la flamme en novembre. Philippe Fontana refuse de confirmer ces identités : « Je ne peux pas communiquer quoi que ce soit sur les comptes sans l’accord de monsieur Tanguy », explique-t-il. Contacté, le député n'a pas donné suite à nos sollicitations.
https://www.marianne.net/politique/le-p ... ppe-tanguy