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Suite au terrible accident ferroviaire qui a fait 42 morts et des dizaines de blessés, en Grèce, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues, ce mercredi 1er mars. Dans la capitale Athènes, des centaines de personnes ont manifesté pour pointer la responsabilité du gouvernement dans le drame, et notamment la privatisation de l'opérateur ferroviaire Hellenic Train, la société chargée de l'entretien des chemins de fer grecs. Des heurts avec la police ont éclaté devant le siège de la compagnie.

Dans la commune de Larissa, la plus proche des lieux de l'accident, dans le centre du pays, des centaines d'habitants ont manifesté affichant notamment des banderoles : "La privatisation tue !" Mêmes scènes dans la ville de Thessalonique.
Le "mépris" du gouvernement pointé du doigt

Par ailleurs, les trains resteront à l'arrêt ce jeudi, alors que la Fédération panhellénique des employés de chemins de fer (POS) a annoncé un mouvement de grève de 24 heures. "Le mépris de tous les gouvernements à travers le temps pour les chemins de fer grecs a eu pour conséquence cette tragédie. Malheureusement, nos revendications de longue date pour l'embauche de personnel permanent, une meilleure formation et, surtout, des technologies de sécurité modernes, finissent toujours à la poubelle", a fustigé le syndicat dans un communiqué.

Le président du syndicat des conducteurs de train OSE, Kostas Genidounias, a quant à lui dénoncé le manque de sécurité sur la ligne où s'est déroulé le drame, qui relie les deux principales villes du pays, Athènes et Thessalonique. "Toute (la signalisation) est faite manuellement. C'est depuis l'an 2000 que les systèmes ne fonctionnent pas", s'est-il emporté sur la chaîne de télévision Ert. Auparavant, il avait également assuré à l'AFP qu'"aucun système de sécurité, télécommande et feu de circulation ne fonctionnait". Contacté par l'AFP, le groupe public italien Ferrovie dello Stato (FS), qui contrôle la société des chemins de fer Hellenic Train - privatisée en 2017 dans le cadre d'un vaste programme décidé par les créanciers de la Grèce au cours la décennie de la crise financière (2009-2019) - n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat.
Un deuil national de trois jours

Si le drame est imputé par les autorités à une "tragique erreur humaine", la polémique enfle en Grèce sur l'état du réseau ferroviaire que beaucoup jugent vétuste. Mercredi, le ministre des Transports, Kostas Karamanlis, a présenté sa démission et le chef de gare de Larissa a été arrêté. L'homme âgé de 59 ans doit être entendu ce jeudi par la justice. Il est poursuivi pour "homicides par négligence" et pour avoir provoqué des "blessures corporelles" et va devoir expliquer comment un train transportant 342 passagers et dix employés des chemins de fer, reliant Athènes à Thessalonique dans le nord du pays, a pu être autorisé à emprunter la même voie qu'un convoi de marchandises. Face au drame, la Grèce a décrété un deuil national de trois jours.

Toute (la signalisation) est faite manuellement. C'est depuis l'an 2000 que les systèmes ne fonctionnent pas", s'est-il emporté sur la chaîne de télévision Ert. Auparavant, il avait également assuré à l'AFP qu'"aucun système de sécurité, télécommande et feu de circulation ne fonctionnait". Contacté par l'AFP, le groupe public italien Ferrovie dello Stato (FS), qui contrôle la société des chemins de fer Hellenic Train - privatisée en 2017

Relax a écrit : ↑02 mars 2023 13:11 Il me semble que lors de la privatisation des trains en Angleterre, y'avait eu de gros problèmes aussi et des victimes.

Le rail ne se prête pas forcément à la privatisation pour la course au profit.

Kelenner a écrit : ↑02 mars 2023 13:33 Privatiser les trains, outre que ça donne systématiquement des résultats minables pour deux fois plus cher, c’est vraiment le summum de la connerie libérale : par définition, pas de concurrence possible, donc où est l’intérêt par rapport à un monopole public ?

sofasurfer a écrit : ↑02 mars 2023 14:24

Relax a écrit : ↑02 mars 2023 13:11 Il me semble que lors de la privatisation des trains en Angleterre, y'avait eu de gros problèmes aussi et des victimes.

Le rail ne se prête pas forcément à la privatisation pour la course au profit.

Mais les victimes sont moins importantes que els profits. On sait que ca ne fonctionne pas, voire meme plus mal, mais on privatise quand meme histoire que des actionnaires se gavent.

Les transports publics, également l'énergie, l'eau, les voies publiques doivent rester en gestion publique. voire mixte avec contrôle public strict. Une entreprise n'a pas vocation à assurer la sécurité des usagers mais à gagner du fric...

Relax a écrit : ↑02 mars 2023 15:33

sofasurfer a écrit : ↑02 mars 2023 14:24

Mais les victimes sont moins importantes que els profits. On sait que ca ne fonctionne pas, voire meme plus mal, mais on privatise quand meme histoire que des actionnaires se gavent.

Les transports publics, également l'énergie, l'eau, les voies publiques doivent rester en gestion publique. voire mixte avec contrôle public strict. Une entreprise n'a pas vocation à assurer la sécurité des usagers mais à gagner du fric...

Bin ouais, toute idéologie mise à part, l'initiative privée et le marché, on n'a pas trouvé mieux pour créer des richesses et de l'activité économique.

Après, s'il s'agit de privatiser un service public ou un outil industriel industriel qui existe déjà, je vois pas trop l'intérêt si ce n'est de verser des rentes à ceux qui s'enrichissent en dormant !

Victor a écrit : ↑02 mars 2023 11:43

Toute (la signalisation) est faite manuellement. C'est depuis l'an 2000 que les systèmes ne fonctionnent pas", s'est-il emporté sur la chaîne de télévision Ert. Auparavant, il avait également assuré à l'AFP qu'"aucun système de sécurité, télécommande et feu de circulation ne fonctionnait". Contacté par l'AFP, le groupe public italien Ferrovie dello Stato (FS), qui contrôle la société des chemins de fer Hellenic Train - privatisée en 2017

Les systèmes ne fonctionnent pas depuis 2000 mais on accuse une privatisation faite en 2017 ..

Kelenner a écrit : ↑02 mars 2023 13:33 Privatiser les trains, outre que ça donne systématiquement des résultats minables pour deux fois plus cher, c’est vraiment le summum de la connerie libérale : par définition, pas de concurrence possible, donc où est l’intérêt par rapport à un monopole public ?

Mickey a écrit : ↑02 mars 2023 14:35 Cet horrible accident confirme la nullité du recul de l'âge de départ à la retraite, ce pauvre type de 59 ans n'est déjà plus en état de travailler.

Victor a écrit : ↑02 mars 2023 17:30

Relax a écrit : ↑02 mars 2023 15:33

Bin ouais, toute idéologie mise à part, l'initiative privée et le marché, on n'a pas trouvé mieux pour créer des richesses et de l'activité économique.

Après, s'il s'agit de privatiser un service public ou un outil industriel industriel qui existe déjà, je vois pas trop l'intérêt si ce n'est de verser des rentes à ceux qui s'enrichissent en dormant !

Je ne vois pas ce qui empêche d'avoir des compagnies ferroviaires privées.
Il y a bien une foultitude de compagnies aériennes privées.
Et je ne sais combien de sociétés privées dans le domaine du transport routier.