papibilou a écrit : ↑26 mars 2023 12:11
Kelenner a écrit : ↑26 mars 2023 11:51
Difficile de prédire ce que donnerait un nouveau scrutin, surtout par circonscriptions. Une chose est claire, du point de vue purement démocratique, il devient de plus en plus compliqué de défendre un système où un gouvernement qui représente à peine 20% de l’électorat (et guère plus de 10% chez les actifs, sans même compter les abstentionnistes, donc rien du tout) peut imposer ses lubies à un peuple qui le rejette très largement.
Certes, mais quel parti fait mieux au point d'espérer pouvoir diriger le pays ? Je réitère ma conclusion:
en cas de dissolution la France déjà en difficultés, deviendra encore plus ingouvernable.
Certes... C'est pourquoi je pense qu'il serait urgent d'établir un nouveau
reset.
Je pense qu'il faudrait en finir avec le mythe de l'homme providentiel lié à l'élection au suffrage universel direct d'un Président de la République dotés de pouvoirs propres assez importants.
Je pense aussi que les Français devraient en finir dans leurs têtes avec le traditionnel clivage droite vs gauche qui n'est forcément opérationnel dans pas mal de domaines où des consensus pourraient être dégagés.
En fait, c'est d'abord aux Français de commencer à faire une véritable révolution dans leurs têtes pour espérer enfin passer à autre chose.
Mais cette révolution doit sa faire aussi au niveau des partis politiques dans un seul but : l'intérêt du pays.
Alors quoi ?
1) Au niveau institutionnel, mis en place d'un véritable RIP pouvant servir de recours populaire rapide et décisif à tout moment
2) Fin de l'élection présidentielle au suffrage universel direct et du mythe de l'Homme providentiel : le Papa Noël c'est fini, il est temps que le peuple français devienne enfin adulte. (Oui, ça ça risque d'être très difficile tant les Français sont attachés à ce type d'élection à travers laquelle ils ont l'impression d'être les maîtres du jeu : pourtant, le taux d'abstention devient de plus en plus important aux présidentielles et cela invite à réfléchir)
3) Nouvelles élections législatives qui devrait certes confirmer les hétérogénéités politiques, donc un nouveau bordel. D'accord, oui mais :
4) Peuple français invité alors par RIP à confirmer un nouveau mode de gouvernance d'une Assemblée sans majorité absolue mais
obligeant la formation de coalitions politiques de tous bords sur des projets de réformes précis
5) Donc, sur cette injonction populaire, formations de coalitions politiques propres à gouverner le pays, même si c'est au coup par coup. Comme en Allemagne, par exemple.
6) Coalitions rapidement virées par RIP si elles n'exécutent pas leurs missions de coalitions exigées par le peuple. Nouveau RIP populaire exigeant la formation de nouvelles coalitions efficientes, à chaque fois que nécessaire.
7) Sur exigence d'un RIP spécifique :
- élection par le Parlement d'un nouveau Président d'une sorte de VI °République qui n'aurait plus qu'un pouvoir symbolique et transpartisan (comme en Allemagne, par exemple : qui connaît le nom de l'actuel Président de la République allemande ?)
- élection par le Parlement d'un nouveau Premier ministre à la tête d'une coalition majoritaire et dotés de pouvoirs suffisants pour gouverner le pays de manière suffisamment cohérente et efficiente.
Donc, au total - sous surveillance populaire permanente stricte - une sorte de régime parlementaire dirigé par un Premier ministre comme en Angleterre, comme en Allemagne, comme en Italie, comme en Espagne, comme au Portugal, comme un peu partout en Europe d'ailleurs...
Et, comme en Angleterre par exemple, la valse possible des Premiers ministres possiblement inefficaces devrait pouvoir compenser le besoin féroce de "dégagismes" si propre au peuple français actuellement condamné à un régime présidentiel aux mandats de 5 ans bien trop longs...
Dans la situation actuelle qui paraît sans issue, je ne vois pas d'autre solution de démocratie participative qui rendrait enfin un peu plus responsables, matures et adultes le peuple d'une part, et ses représentants de l'autre.