Les pistes envisagées par le gouvernement pour la réforme du lycée professionnel
Posté : 04 mai 2023 07:44
" Nouvelles filières, allongement et rémunération des stages... Les pistes envisagées par le gouvernement pour la réforme du lycée professionnel
C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la réforme du lycée professionnelle est présentée jeudi par le chef de l'État et trois ministres en Charente-Maritime. franceinfo fait le point sur les annonces prévues.
"La réforme du lycée professionnel est présentée jeudi 4 mai par Emmanuel Macron, à l'occasion d'une visite au lycée Bernard-Palissy de Saintes, en Charente-Maritime, aux côtés des ministres de l'Éducation nationale Pap Ndiaye, du Travail Olivier Dussopt et de l'Enseignement professionnel Carole Grandjean. Dans une tribune mercredi sur les réseaux sociaux, le chef de l'État a indiqué la philosophie de son annonce : faire de la filière professionnelle une voie d'avenir. Promise lors de la campagne présidentielle de 2022, cette réforme a depuis le début des concertations cristallisé une vive opposition. Alors qu'un lycéen sur trois est scolarisé dans cette voie professionnelle, le gouvernement veut mieux connecter le lycée au monde de l'entreprise.
Modifier l'offre de formations
L'idée est de créer de nouvelles filières, dans des secteurs porteurs, comme le numérique, ou l'écologie, mais il est aussi question de supprimer celles qui offrent le moins de débouchés : dans la gestion ou le secrétariat par exemple. Il faut mieux prendre en compte les besoins des entreprises, affirme l'Élysée, s'adapter aux bassins d'emploi, privilégier ici les métiers de l'automobile, ailleurs ceux du ferroviaire, ou de la construction. Ce qui signifique qu'il n'y aura pas de liste de formations, rédigée à Paris, les mêmes pour tout le pays.
Les syndicats d'enseignants de lycées professionnels pointent le risque de "formatage à l'emploi", contraire à leur objectif de former des jeunes citoyens, avec une culture générale suffisante.
Allongement des stages controversé
Ce qui a été très polémique aussi, c'est la piste d'Emmanuel Macron, qui était au départ d'allonger ces périodes en entreprises de 50%, mais le chiffre a été retoqué, après que la ministre déléguée en charge du dossier, Carole Grandjean eut constaté l'opposition forte. Les représentants des enseignants y voyaient une solution facile, pour proposer de la main d'oeuvre pas chère pour des emploi désertés par les actifs plus qualifiés. Désormais l'idée est de moduler les stages suivant le cursus et le projet de l'élève.
Ce qui va changer aussi, pour les lycéens, très concrètement, c'est qu'ils vont toucher un peu d'argent, pendant leur période en entreprises. Ajourd'hui il n'y a aucune obligation. Cette gratification sera financée par l'État.
L'objectif est enfin, de lutter contre le décrochage scolaire. Il y a un gros chantier à ce sujet : deux tiers des lycéens décrocheurs viennent de la voie professionnelle. Il est question par exemple d'organiser plus de cours en demi-groupes.
Une enveloppe d'un milliard d'euros par an
Les missions supplémentaires des professeurs, dans le cadre du Pacte proposé par Pap Ndiaye seront précisées : du travail en plus, en échange d'une prime.
Pour cette réforme, un milliard d'euros par an est mis sur la table. Elle va s'appliquer en plusieurs étapes : la gratification pendant les stages, l'ouverture et la fermeture de nouvelles formations, dès la rentrée prochaine. Mais d'autres chantiers, un peu plus complexes, seront mis en place plus tard."
https://www.francetvinfo.fr/societe/edu ... 05548.html
C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la réforme du lycée professionnelle est présentée jeudi par le chef de l'État et trois ministres en Charente-Maritime. franceinfo fait le point sur les annonces prévues.
"La réforme du lycée professionnel est présentée jeudi 4 mai par Emmanuel Macron, à l'occasion d'une visite au lycée Bernard-Palissy de Saintes, en Charente-Maritime, aux côtés des ministres de l'Éducation nationale Pap Ndiaye, du Travail Olivier Dussopt et de l'Enseignement professionnel Carole Grandjean. Dans une tribune mercredi sur les réseaux sociaux, le chef de l'État a indiqué la philosophie de son annonce : faire de la filière professionnelle une voie d'avenir. Promise lors de la campagne présidentielle de 2022, cette réforme a depuis le début des concertations cristallisé une vive opposition. Alors qu'un lycéen sur trois est scolarisé dans cette voie professionnelle, le gouvernement veut mieux connecter le lycée au monde de l'entreprise.
Modifier l'offre de formations
L'idée est de créer de nouvelles filières, dans des secteurs porteurs, comme le numérique, ou l'écologie, mais il est aussi question de supprimer celles qui offrent le moins de débouchés : dans la gestion ou le secrétariat par exemple. Il faut mieux prendre en compte les besoins des entreprises, affirme l'Élysée, s'adapter aux bassins d'emploi, privilégier ici les métiers de l'automobile, ailleurs ceux du ferroviaire, ou de la construction. Ce qui signifique qu'il n'y aura pas de liste de formations, rédigée à Paris, les mêmes pour tout le pays.
Les syndicats d'enseignants de lycées professionnels pointent le risque de "formatage à l'emploi", contraire à leur objectif de former des jeunes citoyens, avec une culture générale suffisante.
Allongement des stages controversé
Ce qui a été très polémique aussi, c'est la piste d'Emmanuel Macron, qui était au départ d'allonger ces périodes en entreprises de 50%, mais le chiffre a été retoqué, après que la ministre déléguée en charge du dossier, Carole Grandjean eut constaté l'opposition forte. Les représentants des enseignants y voyaient une solution facile, pour proposer de la main d'oeuvre pas chère pour des emploi désertés par les actifs plus qualifiés. Désormais l'idée est de moduler les stages suivant le cursus et le projet de l'élève.
Ce qui va changer aussi, pour les lycéens, très concrètement, c'est qu'ils vont toucher un peu d'argent, pendant leur période en entreprises. Ajourd'hui il n'y a aucune obligation. Cette gratification sera financée par l'État.
L'objectif est enfin, de lutter contre le décrochage scolaire. Il y a un gros chantier à ce sujet : deux tiers des lycéens décrocheurs viennent de la voie professionnelle. Il est question par exemple d'organiser plus de cours en demi-groupes.
Une enveloppe d'un milliard d'euros par an
Les missions supplémentaires des professeurs, dans le cadre du Pacte proposé par Pap Ndiaye seront précisées : du travail en plus, en échange d'une prime.
Pour cette réforme, un milliard d'euros par an est mis sur la table. Elle va s'appliquer en plusieurs étapes : la gratification pendant les stages, l'ouverture et la fermeture de nouvelles formations, dès la rentrée prochaine. Mais d'autres chantiers, un peu plus complexes, seront mis en place plus tard."
https://www.francetvinfo.fr/societe/edu ... 05548.html