Kosovo : que se passe-t-il à la frontière avec la Serbie ?
Posté : 02 juin 2023 17:35
bonsoir
https://www.rtl.fr/actu/international/d ... 7900269568
« …..La situation dans le nord du Kosovo, à la frontière avec la Serbie, ne cesse de se tendre depuis plusieurs mois. Une partie de la minorité serbe refuse de se soumettre au pouvoir central, dominé par la majorité albanaise. La communauté serbe a ainsi décidé de boycotter les élections municipales, fin avril. Mais même avec moins de 5% de participation, l'élection des candidats albanais, acquis au pouvoir central, a été validée. Des manifestants pro-serbes ont alors protesté et ont fait face à la police locale et aux forces de la coalition emmenée par l'Otan (KFOR). Ces affrontements très violents ont fait une trentaine de blessé du côté des forces de l'ordre, et une cinquantaine du côté des protestataires Des tensions persistantes
Les tensions entre les deux frères ennemis n'ont jamais cessé, plus de 24 ans après la guerre de 1998-1999 qui a entraîné le bombardement de la Serbie par l'Otan et fait plusieurs milliers de morts. L'indépendance du Kosovo, proclamée en 2008, a été reconnue par des pays européens, les États-Unis mais jamais par les Serbes.
Le gouvernement serbe considère qu'une partie du nord du Kosovo appartient à la Serbie, mettant en avant l'histoire et la culture. Certains ultra-nationalistes serbes ont même fait le parallèle avec l'Ukraine, comparant le Kosovo pour eux à la Crimée pour la Russie. Sous-entendu : le territoire kosovar doit revenir, de gré ou de force, dans le giron de la Serbie.
Le contexte devient hautement inflammable et a forcé des militaires de la KFOR à intervenir dans des affrontements, pour la première fois depuis 10 ans ».
Les divergences religieuses et ethniques sont depuis longtemps à la source du conflit :
Le pays est peuplé à 90% par des albanophones musulmans et à 10% par des serbes orthodoxes La région est touchée par des conflits ethniques et religieux depuis l'éclatement de la Yougoslavie en 1992. La Serbie ne reconnaît pas son indépendance, car cette région est considérée comme le berceau national et religieux des Serbes.
En quoi cela peut il nous inquiéter :
Moscou et Washington sont une nouvelle fois opposés sur ce dossier : les Russes soutiennent les Serbes et les États-uniens soutiennent les Kosovars. Le spécialiste des Balkans, Alexis Troude estime que : "Ces tensions vont finir un jour par déboucher sur une guerre en Europe. Les grandes puissances actionnent les rivalités locales depuis 20 ans et jouent avec le feu. D'un côté, les États-Unis confortent l'autorité de Pristina, de l'autre, la Russie soutient Belgrade. L'Europe doit se réveiller pour éviter le pire."
https://www.rtl.fr/actu/international/d ... 7900269568
« …..La situation dans le nord du Kosovo, à la frontière avec la Serbie, ne cesse de se tendre depuis plusieurs mois. Une partie de la minorité serbe refuse de se soumettre au pouvoir central, dominé par la majorité albanaise. La communauté serbe a ainsi décidé de boycotter les élections municipales, fin avril. Mais même avec moins de 5% de participation, l'élection des candidats albanais, acquis au pouvoir central, a été validée. Des manifestants pro-serbes ont alors protesté et ont fait face à la police locale et aux forces de la coalition emmenée par l'Otan (KFOR). Ces affrontements très violents ont fait une trentaine de blessé du côté des forces de l'ordre, et une cinquantaine du côté des protestataires Des tensions persistantes
Les tensions entre les deux frères ennemis n'ont jamais cessé, plus de 24 ans après la guerre de 1998-1999 qui a entraîné le bombardement de la Serbie par l'Otan et fait plusieurs milliers de morts. L'indépendance du Kosovo, proclamée en 2008, a été reconnue par des pays européens, les États-Unis mais jamais par les Serbes.
Le gouvernement serbe considère qu'une partie du nord du Kosovo appartient à la Serbie, mettant en avant l'histoire et la culture. Certains ultra-nationalistes serbes ont même fait le parallèle avec l'Ukraine, comparant le Kosovo pour eux à la Crimée pour la Russie. Sous-entendu : le territoire kosovar doit revenir, de gré ou de force, dans le giron de la Serbie.
Le contexte devient hautement inflammable et a forcé des militaires de la KFOR à intervenir dans des affrontements, pour la première fois depuis 10 ans ».
Les divergences religieuses et ethniques sont depuis longtemps à la source du conflit :
Le pays est peuplé à 90% par des albanophones musulmans et à 10% par des serbes orthodoxes La région est touchée par des conflits ethniques et religieux depuis l'éclatement de la Yougoslavie en 1992. La Serbie ne reconnaît pas son indépendance, car cette région est considérée comme le berceau national et religieux des Serbes.
En quoi cela peut il nous inquiéter :
Moscou et Washington sont une nouvelle fois opposés sur ce dossier : les Russes soutiennent les Serbes et les États-uniens soutiennent les Kosovars. Le spécialiste des Balkans, Alexis Troude estime que : "Ces tensions vont finir un jour par déboucher sur une guerre en Europe. Les grandes puissances actionnent les rivalités locales depuis 20 ans et jouent avec le feu. D'un côté, les États-Unis confortent l'autorité de Pristina, de l'autre, la Russie soutient Belgrade. L'Europe doit se réveiller pour éviter le pire."