Un millier de "militants écolos" s'en prennent cette fois-ci aux salades.
Posté : 13 juin 2023 11:23
......................«Personne n'aurait pu penser qu'on serait pris pour cible»: Près de Nantes,le «choc» après le saccage de leurs terres.
La fédération des maraîchers nantais a porté plainte après le vandalisme de ses parcelles expérimentales lors d'une manifestation organisée dimanche par des collectifs de militants écologistes.
https://www.lefigaro.fr/nantes/personne ... s-20230612
La fédération des maraîchers nantais a porté plainte après le vandalisme de ses parcelles expérimentales lors d'une manifestation organisée dimanche par des collectifs de militants écologistes.
Source:Le Figaro.Des bâches déchirées...Des salades piétinées...Des systèmes d'irrigation détruits...Des graines de sarrasin semées à tout va...
Lundi matin,la Fédération des maraîchers nantais s'est réveillée avec la gueule de bois après le saccage la veille de 3600 mètres carrés de parcelles par des activistes écolos...«Ce qui ressort c'est de l'incompréhension,du choc et de la colère.C'est pour ça qu'on a porté plainte» témoigne Régis Chevallier, président du syndicat professionnel agricole regroupant 200 exploitations.
Dimanche,à l'initiative de collectifs militants tels que Les Soulèvements de la Terre,environ 1000 personnes ont participé à une marche itinérante pour dénoncer l'utilisation intensive de sable dans les cultures ainsi que le maraîchage industriel. Partis de Saint-Colomban en Loire-Atlantique à vélo et en tracteur et en partance pour Nantes,certains participants se sont arrêtés à Pont-Saint-Martin où ils ont pris pour cible des terres expérimentales appartenant à la Fédération des maraîchers nantais.
L'action a duré quelques minutes: «Ça a été une tornade...Ils sont passés par la grande route derrière» indique Régis Chevallier en montrant au loin un portique vert entrouvert à côté de barrières esquintées.
Un préjudice de plusieurs dizaines de milliers d'euros:
«Personne n'aurait pu penser qu'on serait pris pour cible.C'était inconcevable» poursuit le maraîcher encore abasourdi.
«On se connaît,on se côtoie dans plusieurs instances de territoires.Il y a des désaccords on ne s'en cache pas.Le fait de venir détruire une serre dans laquelle,justement,on expérimente des solutions de demain sur lesquelles ils nous questionnent,ça nous interroge.Après ce qui s'est passé on a du mal à accepter l'idée qu'eux veuillent dialoguer».
Si le préjudice est estimé à «plusieurs dizaines de milliers d'euros»,les conséquences sont surtout symboliques et morales...Depuis trois ans,des ingénieurs engagés sur les thématiques environnementales mènent des essais sur ces terrains.À l’instar de Marie Brulfert,23 ans,en école agronome à Toulouse.Dans le cadre de son stage de fin d'études réalisé dans ces serres,elle travaille sur un système de plantes pouvant servir d'herbicides et d'insecticides.
«Ils ont attaqué une structure qui n'a rien à voir avec ce qu'ils revendiquent» déplore celle qui suit la spécialité agroécologie dans laquelle bon nombre de ses camarades partagent les revendications des collectifs militants.Elle-même a déjà été séduite mais l'action d'hier a fini de l'en dissuader.
«J'espère qu'il va y avoir de la prise de conscience sur le fait d'attaquer des structures sans vraiment savoir ce qu'elles font» poursuit-elle en se promenant le long des bâches taguées où est inscrit en lettres capitales rouges «QUE BRÛLE L'AGRO-INDUSTRIE».
Présent dans le cortège du 11 juin, Benjamin Boileau n'a pas directement participé à cette action coup de poing.Toutefois,le paysan et éleveur la revendique: «On savait que les salades n'allaient pas être mangées»...Aussi, «on a voulu mettre le doigt sur les maraîchers nantais qui sont en train de s'étendre.Dès qu'une ferme s'arrête ils sautent dessus pour l'acheter et accaparent les ressources: L'eau et le sable».
«À travers sa communication M. Régis Chevallier, “pleure” mais les paysan.nes citoyen.nes déplorent tous les jours la disparition des fermes d'élevage et de son bocage au profit du maraîchage industriel» ont dénoncé dans un communiqué le collectif Les soulèvements de la Terre.
De nombreuses réactions politiques:
Après ces actions de nombreux politiques ont réagi...Ces manifestations «ne sont pas acceptables quelles que soient les causes défendues» a communiqué la maire socialiste de Nantes,Johanna Rolland.
«Comment dénoncer le soir des actes délictueux alors que dans sa propre équipe,ses propres adjoints et vice-présidents de la métropole soutiennent ces actes?» lui ont répondu les élus démocrates et progressistes de la ville dont fait partie Sarah El Haïry, secrétaire d'État à la Jeunesse et au SNU.
«Nous dénonçons l'inaction de la maire de Nantes,son incohérence et ses ambiguïtés face aux violences soutenues par ses propres élus» insistent les centristes.Ils ont aussi apporté leur soutien aux maraîchers tout comme la sénatrice LR de Loire-Atlantique Laurence Garnier qui décrit des «extrémistes» qui «ne savent rien faire d'autre que saccager le travail de ceux qui nous nourrissent».
Celle qui est également présidente du groupe municipal d'opposition Mieux Vivre à Nantes doit rencontrer ce lundi soir les maraîchers victimes de dégradations et tiendra mardi une conférence de presse sur la «ZADisation» de son département.
«Des activistes d'extrême gauche ont saccagé les expérimentations des maraîchers qui visent à comprendre comment nourrir la France demain» s'est ému le président de LR,Éric Ciotti.«En mars,Gérald Darmanin déclarait avoir engagé la dissolution du groupuscule violent Soulèvements de la terre. Où en sommes-nous?» s'est-il interrogé.
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