Le parcours hors-norme d'un réfugié syrien devenu maire en Allemagne
Posté : 21 juin 2023 15:06
"De sa traversée de la Méditerranée à son élection dès le premier tour, le parcours hors-norme d'un réfugié syrien devenu maire en Allemagne
Élu en mars à la tête d’Ostelsheim, près de Stuttgart, Ryyan Alshebl est devenu lundi officiellement maire, huit ans après avoir fui la Syrie. Âgé de 29 ans, il veut installer une crèche dans sa commune de 2 700 habitants.
"Huit années ont passé, mais les souvenirs de son périple sur la route des Balkans sont encore très présents dans l'esprit de Ryyan Alshebl. Ce réfugié syrien a pris ses fonctions lundi 19 juin, il est devenu maire en mars d’Ostelsheim, une commune du sud-ouest du pays, une première en Allemagne.
>> Réfugiés syriens, irakiens, afghans, et maintenant ukrainiens... Comment l'Allemagne relève le défi et garde ses portes ouvertes
"On était 49 personnes sur le canot pneumatique", se souvient le jeune homme de 29 ans, qui a traversé la Méditerranée, après douze jours d'exode en 2015. Il fuit alors pour échapper au service militaire, comme des millions d’autres de ses compatriotes. "Il n'y avait aucune lumière, il faisait froid. L'environnement a changé en quelques heures, avec bien sûr, la peur qui accompagne ce type de voyage." Son périple s'arrête dans le sud de l'Allemagne. Ryyan Alshebl est hébergé dans un centre d'accueil.
55 % des voix dès le premier tour
La commune de 2 700 habitants, près de Stuttgart, lui offre un stage d'employé administratif et le jeune réfugié apprend l'allemand. "Quand on est à la campagne, on n'a pas vraiment d'autre choix que de parler allemand, explique Ryyan Alshebl. Mais j'avais envie d'apprendre l'allemand. Je trouve que c'est une belle langue." Au fil des années, il découvre les problématiques locales. Passionné de lecture, de randonnées, mais surtout de politique, il se lance dans la campagne municipale.
"Pour les électeurs, ce n'est pas l'origine qui a compté, mais les compétences. C'est un signe d'ouverture au monde."
Ryyan Alshebl, réfugié syrien devenu maire
"Comme dans beaucoup de communes d'Allemagne, il y a un grave problème de garde d'enfant, il n'y a pas d'épicerie, c'est à partir de cela que j'ai bâti mon programme", indique le jeune maire qui a fait du porte-à-porte et multiplié les réunions dans les entreprises, les associations et le club de tricot. 55 % des électeurs lui ont fait confiance dès le premier tour.
Le maire veut maintenant concrétiser ses promesses de campagne : développer le haut débit, installer une crèche et pourquoi pas accueillir des réfugiés dans sa commune."
https://www.francetvinfo.fr/monde/europ ... 99901.html
Ce fait divers prouve que les immigrés ne sont pas forcément des assassins en puissance, des violeurs, des voleurs et des profiteurs d'aides sociales.
Quand on se donne les moyens de leur donner une chance, on découvre que l'Autre est un être humain comme un autre, loin des clichés versés par l'extrême-droite.
Élu en mars à la tête d’Ostelsheim, près de Stuttgart, Ryyan Alshebl est devenu lundi officiellement maire, huit ans après avoir fui la Syrie. Âgé de 29 ans, il veut installer une crèche dans sa commune de 2 700 habitants.
"Huit années ont passé, mais les souvenirs de son périple sur la route des Balkans sont encore très présents dans l'esprit de Ryyan Alshebl. Ce réfugié syrien a pris ses fonctions lundi 19 juin, il est devenu maire en mars d’Ostelsheim, une commune du sud-ouest du pays, une première en Allemagne.
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"On était 49 personnes sur le canot pneumatique", se souvient le jeune homme de 29 ans, qui a traversé la Méditerranée, après douze jours d'exode en 2015. Il fuit alors pour échapper au service militaire, comme des millions d’autres de ses compatriotes. "Il n'y avait aucune lumière, il faisait froid. L'environnement a changé en quelques heures, avec bien sûr, la peur qui accompagne ce type de voyage." Son périple s'arrête dans le sud de l'Allemagne. Ryyan Alshebl est hébergé dans un centre d'accueil.
55 % des voix dès le premier tour
La commune de 2 700 habitants, près de Stuttgart, lui offre un stage d'employé administratif et le jeune réfugié apprend l'allemand. "Quand on est à la campagne, on n'a pas vraiment d'autre choix que de parler allemand, explique Ryyan Alshebl. Mais j'avais envie d'apprendre l'allemand. Je trouve que c'est une belle langue." Au fil des années, il découvre les problématiques locales. Passionné de lecture, de randonnées, mais surtout de politique, il se lance dans la campagne municipale.
"Pour les électeurs, ce n'est pas l'origine qui a compté, mais les compétences. C'est un signe d'ouverture au monde."
Ryyan Alshebl, réfugié syrien devenu maire
"Comme dans beaucoup de communes d'Allemagne, il y a un grave problème de garde d'enfant, il n'y a pas d'épicerie, c'est à partir de cela que j'ai bâti mon programme", indique le jeune maire qui a fait du porte-à-porte et multiplié les réunions dans les entreprises, les associations et le club de tricot. 55 % des électeurs lui ont fait confiance dès le premier tour.
Le maire veut maintenant concrétiser ses promesses de campagne : développer le haut débit, installer une crèche et pourquoi pas accueillir des réfugiés dans sa commune."
https://www.francetvinfo.fr/monde/europ ... 99901.html
Ce fait divers prouve que les immigrés ne sont pas forcément des assassins en puissance, des violeurs, des voleurs et des profiteurs d'aides sociales.
Quand on se donne les moyens de leur donner une chance, on découvre que l'Autre est un être humain comme un autre, loin des clichés versés par l'extrême-droite.