La Hongrie a libéré plus de 1 400 passeurs de migrants en quatre mois
Posté : 24 août 2023 12:06
"La Hongrie a remis en liberté plus de 1 400 passeurs depuis fin avril, selon des données officielles obtenues ce mercredi 23 août. Une mesure de rétorsion face à la politique migratoire de Bruxelles sur fond de « surpopulation des prisons ».
« Nous avons libéré à ce jour 1 468 détenus de nationalité étrangère condamnés pour trafic d'êtres humains », a indiqué l'administration pénitentiaire.
Le gouvernement du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a décidé fin avril de relâcher une partie des 2 600 passeurs emprisonnés dans le pays. La plupart des prisonniers sont originaires des États voisins comme la Roumanie, la Serbie et l'Ukraine.
Selon le décret des autorités, les personnes libérées ont reçu l'ordre de « quitter le territoire hongrois dans les 72 heures » pour purger le reste de leur peine dans leur pays. Initialement, la mesure devait concerner « 808 prisonniers », selon les autorités.
Voisine de la Hongrie, l'Autriche avait renforcé ses contrôles aux frontières et convoqué l'ambassadeur de Hongrie à Vienne lorsqu'elle a pris connaissance des volontés hongroises. De son côté, la Commission européenne s'est aussi emparée du sujet et a entamé mi-juillet une procédure d'infraction contre la Hongrie. Elle estime qu'aucune disposition n'est prévue pour surveiller que les détenus libérés purgeront bien leur peine de détention lorsqu'ils seront hors de la Hongrie. Une lettre de mise en demeure a été envoyée à Budapest, qui a deux mois pour répondre.
Une politique dure envers l'immigration illégale
Coutumier des bras de fer avec l'UE, notamment sur les sujets concernant la politique migratoire, le gouvernement de Viktor Orban a dit avoir pris cette décision « car Bruxelles ne contribue pas financièrement à la protection des frontières ». Alors que « nous interpellons les passeurs » qui viennent engorger les prisons, « l'UE ne verse à la Hongrie aucun argent pour assumer les coûts de détention ou de construction » de nouveaux établissements, a argué le ministre de l'Intérieur adjoint Bence Retvari.
Objectif de ces remises en liberté : limiter « le coût pour les contribuables hongrois ». Sous l'égide de Viktor Orban, la Hongrie a opté pour une ligne dure envers l'immigration illégale, une politique qui lui a valu plusieurs condamnations de la Cour de justice de l'UE.
Et pour limiter le nombre de traversées de sa frontière, la Hongrie a bâti des clôtures le long de ses frontières extérieures. Elle a également restreint le dépôt des demandes d'asile à ses ambassades à l'étranger tout en durcissant les peines à l'encontre des passeurs."
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 7cf13&ei=7
« Nous avons libéré à ce jour 1 468 détenus de nationalité étrangère condamnés pour trafic d'êtres humains », a indiqué l'administration pénitentiaire.
Le gouvernement du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a décidé fin avril de relâcher une partie des 2 600 passeurs emprisonnés dans le pays. La plupart des prisonniers sont originaires des États voisins comme la Roumanie, la Serbie et l'Ukraine.
Selon le décret des autorités, les personnes libérées ont reçu l'ordre de « quitter le territoire hongrois dans les 72 heures » pour purger le reste de leur peine dans leur pays. Initialement, la mesure devait concerner « 808 prisonniers », selon les autorités.
Voisine de la Hongrie, l'Autriche avait renforcé ses contrôles aux frontières et convoqué l'ambassadeur de Hongrie à Vienne lorsqu'elle a pris connaissance des volontés hongroises. De son côté, la Commission européenne s'est aussi emparée du sujet et a entamé mi-juillet une procédure d'infraction contre la Hongrie. Elle estime qu'aucune disposition n'est prévue pour surveiller que les détenus libérés purgeront bien leur peine de détention lorsqu'ils seront hors de la Hongrie. Une lettre de mise en demeure a été envoyée à Budapest, qui a deux mois pour répondre.
Une politique dure envers l'immigration illégale
Coutumier des bras de fer avec l'UE, notamment sur les sujets concernant la politique migratoire, le gouvernement de Viktor Orban a dit avoir pris cette décision « car Bruxelles ne contribue pas financièrement à la protection des frontières ». Alors que « nous interpellons les passeurs » qui viennent engorger les prisons, « l'UE ne verse à la Hongrie aucun argent pour assumer les coûts de détention ou de construction » de nouveaux établissements, a argué le ministre de l'Intérieur adjoint Bence Retvari.
Objectif de ces remises en liberté : limiter « le coût pour les contribuables hongrois ». Sous l'égide de Viktor Orban, la Hongrie a opté pour une ligne dure envers l'immigration illégale, une politique qui lui a valu plusieurs condamnations de la Cour de justice de l'UE.
Et pour limiter le nombre de traversées de sa frontière, la Hongrie a bâti des clôtures le long de ses frontières extérieures. Elle a également restreint le dépôt des demandes d'asile à ses ambassades à l'étranger tout en durcissant les peines à l'encontre des passeurs."
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 7cf13&ei=7