Un gynécologue accusé de transphobie pour avoir refusé une femme trans
Posté : 16 septembre 2023 20:50
Vivement critiqué sur les réseaux sociaux, le praticien a reconnu des propos maladroits, mais affirme qu'il n'avait pas les "compétences nécessaires" pour s'occuper de cette patiente.
https://www.bfmtv.com/police-justice/un ... 30293.html
"Je suis gynécologue, je m’occupe des vraies femmes". Voilà ce qu'a répondu le docteur Victor Acharian, gynécologue obstétricien à Pau, à un avis laissé sur Google par le mari d'une femme trans, qu'il a refusé de recevoir en consultation. "C’était le premier rendez-vous de ma compagne trans, il [gynécologue] a refusé de la recevoir. Sa secrétaire nous a rejeté froidement. Je déconseille, plus jamais", peut-on lire plus haut en commentaire.
Mais le médecin a estimé qu'il n'a "aucune compétence pour (s)’occuper des hommes, même s’ils se sont rasé la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus femmes". "Ma table gynécologique n'est pas adaptée pour examiner les hommes. Vous avez des services spécialisés et très compétents pour s'occuper des hommes comme vous. Je vous remercie d'avoir informé les personnes trans de ne jamais venir me consulter", a-t-il encore ajouté dans son commentaire.
Ses propos ont déclenché de vives réactions sur X - le nouveau nom de Twitter -, de la part de certains internautes, dont des associations militantes, qui accusent le praticien d'homophobie et de transphobie.
Une plainte en préparation
"Elle m’a dit que le médecin ne s’occupe pas de ça, et qu’il ne me recevra pas. J’étais sous le choc, c’est la première fois que je subissais une telle transphobie, c’était hyperviolent", a raconté la patiente à nos confrères du Parisien. Des propos "transphobes et discriminatoires", selon l'association SOS Homophobie, qui a publié une capture d'écran sur le réseau social. "La transphobie est une réalité aux conséquences graves, notamment dans l’accès à la santé. Elle touche l’ensemble du territoire", a ajouté l'association dans son post.
"Ce qualificatif de 'vraies femmes', c’est exactement le type de propos auquel sont confrontées les femmes trans dans notre pays", a réagi Joël Deumier, le coprésident de l'association auprès du Parisien.
De son côté, l'association Stop Homophobie, qui considère le message "discriminatoire, a annoncé qu'elle envisageait de déposer plainte contre le praticien.
"La victime est traumatisée, elle a reçu des milliers de messages d'insultes et de menaces sur les réseaux sociaux. Elle n'ose plus parler. On attend de voir avec la victime ce que qu'elle souhaite faire pour déposer plainte", a expliqué un des portes-paroles de l'association à BFMTV.com.
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