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La fin de la parenthèse dorée...Après trois années de baisse ininterrompue du nombre de demandeurs d’emploi,le chiffre est reparti à la hausse au troisième trimestre 2023.

Entre juillet et septembre,le nombre d’inscrits à Pôle emploi sans aucune activité,la catégorie A,a grimpé de 0,6% en France (hors Mayotte)...Soit 17.400 personnes en plus pour atteindre 3.028.500...La situation n’est guère plus réjouissante pour les autres publics étudiés...En ajoutant les Français en temps partiel subit,les catégories B et C l’évolution est plus mesurée mais reste positive avec 8.800 nouveaux inscrits.

Enfin toutes catégories confondues (A,B,C,D et E) l’augmentation globale est de 0,3% avec 21.300 personnes en plus.Dans le détail on observe que cette détérioration est nettement plus le fruit d’une forte baisse des sorties qui chutent de 4,4% que celle d’une hausse des entrées dont l’augmentation est limitée à 0,7%.

Ce retournement du marché de l’emploi était attendu et même annoncé par un nombre croissant d’économistes.En effet,la France fait face depuis plusieurs trimestres à un ralentissement de l’activité économique.Dans ces conditions,maintenir un haut niveau de créations d’emplois était quasi-mission impossible.

Plus inquiétant,une partie des 1,3 million d’emplois créés depuis la fin de la pandémie de Covid pourrait être détruite...La Banque de France tout comme l’OFCE table en effet sur une remontée du chômage à court terme.Après avoir atteint un seuil à 7,1% en début d’année au sens du BIT,il pourrait remonter jusqu’à 7,9% d’ici la fin de l’année.

L’objectif du plein-emploi s’éloigne:

Cela ne doit toutefois pas faire oublier l’état globalement positif du marché du travail actuellement...Fin 2015, le chômage caracolait encore au-delà des 10%.En outre, les tensions de recrutement et le nombre d’emplois vacants restent élevés,signe que des opportunités d’emplois existent...Enfin,la dégradation actuelle pourrait n’être que temporaire et une réaccélération de l’activité,porteuse d’emplois,pourrait survenir dès 2024.

En revanche,l’objectif annoncé par le gouvernement d’atteindre le plein-emploi en 2027 paraît de plus en plus compromis.Pour atteindre les 5% de chômage,l’exécutif compte sur une réforme en profondeur de Pôle emploi qui prendra le nom de France Travail à partir du 1er janvier 2024.Le but est notamment de mieux coordonner les nombreux acteurs qui travaillent sur le retour à l’emploi ainsi que de se rapprocher des entreprises pour faciliter la phase de recrutement.

Georges61 a écrit : ↑25 octobre 2023 13:14 Il est temps que l'ANPE, Pôle emploi ou peu importe le nom de son organisme, accomplisse sa fonction du départ , aider les personnes qui recherchent un emploi a en trouver un, et non un simple bureau d'enregistrement des chômeurs. Pour cela il faudrait plus de personnel, car tant que chaque conseiller qui gèrent 150 chômeurs n'en aura pas une vingtaine (comme dans les pays nordique), et que l'état ne mettra pas le paquet sur la formation des sans emplois, le chômage aura peu de chance de baisser.

gare au gorille a écrit : ↑25 octobre 2023 13:37 Rien de grave, on nous explique qu'il suffit d'avoir recours aux travailleurs venus en masse des pays pauvres pour pourvoir les emplois plutôt que de mettre en adéquation salaire et pénibilité. Rien d'étonnant dans le résultat de tout ça.

Il arrive souvent que Pôle emploi nous transmette des candidatures totalement inadaptées à certains postes en cours.
Par exemple, pour un poste administratif, on a eu des CV de candidats n'ayant occupé que des emplois comme nounous et donc aucune compétences demandées pour le poste visé. Ni même de compétences transversales.

gare au gorille a écrit : ↑25 octobre 2023 13:37 Rien de grave, on nous explique qu'il suffit d'avoir recours aux travailleurs venus en masse des pays pauvres pour pourvoir les emplois plutôt que de mettre en adéquation salaire et pénibilité. Rien d'étonnant dans le résultat de tout ça.

Patchouli38 a écrit : ↑25 octobre 2023 13:05 Ce sondage reflète un paradoxe car beaucoup d'entreprises, grandes et petites, recrutent et peinent à recruter.
A Grenoble, ils recherchent des conducteurs de tramway. Je vois souvent des publicités, et également pour des entreprises du coin et dans l'agglomération. Je vois des panneaux "on recrute" de partout.
Aujourd'hui, les candidats regardent d'abord les avantages qu'offrent les entreprises, et les salaires, avant de s'intéresser au poste lui-même.
Avant le candidat devait se vendre auprès de l'employeur, maintenant c'est tout le contraire.

sofasurfer a écrit : ↑25 octobre 2023 15:43

Patchouli38 a écrit : ↑25 octobre 2023 13:05 Ce sondage reflète un paradoxe car beaucoup d'entreprises, grandes et petites, recrutent et peinent à recruter.
A Grenoble, ils recherchent des conducteurs de tramway. Je vois souvent des publicités, et également pour des entreprises du coin et dans l'agglomération. Je vois des panneaux "on recrute" de partout.
Aujourd'hui, les candidats regardent d'abord les avantages qu'offrent les entreprises, et les salaires, avant de s'intéresser au poste lui-même.
Avant le candidat devait se vendre auprès de l'employeur, maintenant c'est tout le contraire.

En meme temps, vu le prix de l'immobilier à Grenoble, rien d'étonnant a ce qu'on regarde le salaire! une embauche a 1400 balles c'est l'assurance de ne pas trouver de logement dans l'agglo. ET puis conducteur de tram demande aussi des qualités psy spécifiques, on n va pas prendre n'importe qui!

Les postes vacants sont essentiellement dans els grandes agglos car de plus en plus les salaires proposés ne permettent tout simplement pas de vivre sur place, et un candidat qui habite sur Gap ne va pas faire les 200 km d'aller retour de Grenoble - Gap tous les jours...

Cépajuste a écrit : ↑25 octobre 2023 16:30 Lorsqu'il y a eu la crise du covid, on a cru que le chômage allait exploser, or il n'en fut rien. Le « quoi qu'il en coûte » a permis de maintenir à flots des entreprises qui, sans cela, aurait coulé. On a donc maintenu artificiellement des emplois avec des aides publiques. La conséquence, c'est que le chômage a reculé, mais la productivité aussi. Maintenant, le « quoi qu'il en coûte » est terminé, les choses reviennent un peu à la normale, et donc la productivité devrait repartir, le chômage aussi et l'inflation baisser sans retrouver son niveau d'avant la crise (sauf si la crise au Proche Orient fait monter le prix du pétrole, dans ce cas l'inflation pourrait repartir de plus belle).