Renouvellement, adaptation au changement climatique… Ce que contient le pacte d’orientation agricole
Posté : 15 décembre 2023 13:54
"Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, présente ce vendredi 15 décembre 2023 le nouveau pacte « pour le renouvellement des générations en agriculture ».
À l’occasion d’un déplacement en Seine-Maritime ce vendredi 15 décembre 2023, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, présente le pacte d’orientation et d’avenir agricole. Un document attendu depuis longtemps par la profession.
L’élaboration de ce pacte a en effet été annoncée en septembre 2022 par le président de la République, Emmanuel Macron. Une vaste concertation a été lancée dans la foulée, en décembre de la même année.
Avec une colonne vertébrale : « refonder le lien entre agriculture et société en partant de la jeunesse », explique le cabinet de Marc Fesneau. Et la nécessité d’assurer les différentes transitions en garantissant la souveraineté alimentaire.
Ce Pacte d’orientation « pour le renouvellement des générations en agriculture » veut relever trois défis : l’adaptation face au changement climatique, assurer la transition agroécologique, et renforcer la souveraineté alimentaire. Le tout avec un objectif majeur : former et installer une nouvelle génération d’agriculteurs.
Voici quelques-unes des principales mesures présentées par le ministre ce vendredi.
Découverte de l’agriculture dès l’école élémentaire
L’enjeu est majeur, alors que la moitié des chefs d’exploitations en France devrait partir à la retraite d’ici dix ans.
Le gouvernement veut lancer un vaste programme d’orientation et de découverture pour provoquer « un choc d’attractivité vers les métiers du vivant. »
À compter de la rentrée scolaire de septembre 2024, une action de découverte de l’activité agricole sera ainsi mise en place dans les écoles élémentaires. Collégiens et élèves de seconde pourront également réaliser un stage immersif en agriculture s’ils le souhaitent.
Un réseau « France services agriculture »
À l’image des Maisons France Services, un réseau de points d’accueil uniques dédiées à l’agriculture doit être créé dans toute la France.
Tous les porteurs de projet en agriculture devront faire appel à ce service, pour « lier installation et transmission », et offrir « une offre d’accompagnement plurielle ».
Pour faciliter la transmission et l’installation, un diagnostic des exploitations sera également mis en place au plus tard en 2026. L’idée : s’assurer de la viabilité économique, sociale, humaine et écologique des projets. Via ce que le ministère appelle un « stress-test climatique », pour évaluer dans le temps la viabilité au regard de l’évolution climatique des prochaines années sur le territoire.
Autres mesures annoncées : le déploiement dès 2024 d’un portefeuille de deux milliards d’euros de prêts garantis par l’État pour soutenir les installations, et le déploiement d’un fonds « entrepreneur du vivant » en 2024 en faveur du portage de capitaux et de foncier, doté de 400 millions d’euros.
Une police de la sécurité alimentaire renforcée
Pour « améliorer la protection du consommateur et sa confiance en notre alimentation », le ministre annonce le déploiement d’une « police unique de sécurité sanitaire des aliments », à partir du 1er janvier 2024.
L’objectif : augmenter de 80 % le nombre des inspections, avec le renfort de 190 effectifs supplémentaires et d’une dotation de 38 millions d’euros.
Des « experts associés » de l’enseignement agricole
Afin d’accélérer « la diffusion des connaissances en matière de transition agroécologique », le gouvernement ambitionne de faire intervenir à terme 1 000 « experts associés » au sein de l’enseignement agricole, en soutien des enseignants et formateurs.
Des experts dans les domaines de l’hydraulique ou de la robotique agricole par exemple.
Toujours pour la transition agroécologique, un programme de formation sera lancé à la rentrée 2025, destiné aux 50 000 professionnels qui accompagnent et conseillent les agriculteurs français.
En 2025 également, un « Bachelor Agro », diplôme de niveau bac +3, doit permettre « de renforcer la formation des futurs agriculteurs à des métiers de plus en plus complexes et exigeants. »"
https://www.ouest-france.fr/economie/ag ... d73f8e6449
À l’occasion d’un déplacement en Seine-Maritime ce vendredi 15 décembre 2023, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, présente le pacte d’orientation et d’avenir agricole. Un document attendu depuis longtemps par la profession.
L’élaboration de ce pacte a en effet été annoncée en septembre 2022 par le président de la République, Emmanuel Macron. Une vaste concertation a été lancée dans la foulée, en décembre de la même année.
Avec une colonne vertébrale : « refonder le lien entre agriculture et société en partant de la jeunesse », explique le cabinet de Marc Fesneau. Et la nécessité d’assurer les différentes transitions en garantissant la souveraineté alimentaire.
Ce Pacte d’orientation « pour le renouvellement des générations en agriculture » veut relever trois défis : l’adaptation face au changement climatique, assurer la transition agroécologique, et renforcer la souveraineté alimentaire. Le tout avec un objectif majeur : former et installer une nouvelle génération d’agriculteurs.
Voici quelques-unes des principales mesures présentées par le ministre ce vendredi.
Découverte de l’agriculture dès l’école élémentaire
L’enjeu est majeur, alors que la moitié des chefs d’exploitations en France devrait partir à la retraite d’ici dix ans.
Le gouvernement veut lancer un vaste programme d’orientation et de découverture pour provoquer « un choc d’attractivité vers les métiers du vivant. »
À compter de la rentrée scolaire de septembre 2024, une action de découverte de l’activité agricole sera ainsi mise en place dans les écoles élémentaires. Collégiens et élèves de seconde pourront également réaliser un stage immersif en agriculture s’ils le souhaitent.
Un réseau « France services agriculture »
À l’image des Maisons France Services, un réseau de points d’accueil uniques dédiées à l’agriculture doit être créé dans toute la France.
Tous les porteurs de projet en agriculture devront faire appel à ce service, pour « lier installation et transmission », et offrir « une offre d’accompagnement plurielle ».
Pour faciliter la transmission et l’installation, un diagnostic des exploitations sera également mis en place au plus tard en 2026. L’idée : s’assurer de la viabilité économique, sociale, humaine et écologique des projets. Via ce que le ministère appelle un « stress-test climatique », pour évaluer dans le temps la viabilité au regard de l’évolution climatique des prochaines années sur le territoire.
Autres mesures annoncées : le déploiement dès 2024 d’un portefeuille de deux milliards d’euros de prêts garantis par l’État pour soutenir les installations, et le déploiement d’un fonds « entrepreneur du vivant » en 2024 en faveur du portage de capitaux et de foncier, doté de 400 millions d’euros.
Une police de la sécurité alimentaire renforcée
Pour « améliorer la protection du consommateur et sa confiance en notre alimentation », le ministre annonce le déploiement d’une « police unique de sécurité sanitaire des aliments », à partir du 1er janvier 2024.
L’objectif : augmenter de 80 % le nombre des inspections, avec le renfort de 190 effectifs supplémentaires et d’une dotation de 38 millions d’euros.
Des « experts associés » de l’enseignement agricole
Afin d’accélérer « la diffusion des connaissances en matière de transition agroécologique », le gouvernement ambitionne de faire intervenir à terme 1 000 « experts associés » au sein de l’enseignement agricole, en soutien des enseignants et formateurs.
Des experts dans les domaines de l’hydraulique ou de la robotique agricole par exemple.
Toujours pour la transition agroécologique, un programme de formation sera lancé à la rentrée 2025, destiné aux 50 000 professionnels qui accompagnent et conseillent les agriculteurs français.
En 2025 également, un « Bachelor Agro », diplôme de niveau bac +3, doit permettre « de renforcer la formation des futurs agriculteurs à des métiers de plus en plus complexes et exigeants. »"
https://www.ouest-france.fr/economie/ag ... d73f8e6449