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Tout n’était pas encore réglé ce mercredi 31 janvier au soir à quelques heures de la fin des négociations commerciales entre la grande distribution et ses plus gros fournisseurs...Mais, prévenait un peu plus tôt dans la journée le représentant d’une enseigne,«il n’y aura pas de grosse surprise,rien de révolutionnaire.»

Sans surprise donc,les discussions engagées entre les enseignes et les fabricants agro-industriels ne déboucheront pas sur une baisse généralisée des prix affichés en rayons des supermarchés...Mais elles signent la fin de la flambée des prix qui ont bondi de plus de 20 % sur deux ans dans l’alimentaire.

«C’est bien la fin de la grande inflation»:

«Globalement on peut s’attendre à une légère inflation des prix, de l’ordre de 2 à 3 %, c’est bien la fin de la grande inflation» note Jacques Creyssel de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD)...Et les consommateurs vont pouvoir constater quelques baisses: «C’est le cas de l’huile de tournesol,des produits à base de céréales notamment les pâtes,indique-t-il...À l’inverse,des produits comme le chocolat,l’huile d’olive vont continuer à augmenter. »

Des distributeurs annoncent des baisses de prix sur les plats cuisinés «en raison de la diminution du coût de l’énergie» ou encore sur les produits d’hygiène...Certains ont déjà appliqué des réductions en rayons comme Carrefour ou Intermarché.

Ces négociations annuelles qui se terminent habituellement le 1er mars avaient été avancées par le gouvernement qui voulait ainsi répercuter au plus vite la baisse des cours de certains produits (blé tendre,l’huile de colza ou de tournesol…)...La colère des agriculteurs est venue percuter les discussions entre les multinationales et les distributeurs s’invitant aux portes de certains supermarchés et producteurs industriels.

À quelques heures de la fin de ces âpres tractations certains acteurs de la grande distribution ont d’ailleurs reçu un courrier de l’Unell,l’Union nationale des éleveurs laitiers qui fournissent le géant Lactalis : «Les éleveurs laitiers que nous représentons ne comprendraient pas que votre enseigne soit «partenaire» d’un groupe qui ne respecte pas Egalim», écrit l’Unell en allusion au bras de fer engagé entre l’organisation des éleveurs et le groupe qui en ont appelé à une médiation commerciale...Bercy a annoncé de son côté un renforcement des contrôles de la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) sur les contrats entre les enseignes et leurs fournisseurs.

Un «système actuel de négociation à bout de souffle»:

Dans ce contexte tendu,ces discussions raccourcies n’avaient pas toutes débouché sur des accords ce mercredi...«Quand dans certaines discussions un industriel réclame une hausse de 3 % face à un distributeur qui lui demande de baisser ses prix de 3 % cela veut dire qu’ils ne sont même pas d’accord sur la vision du marché...Ça rend les choses beaucoup plus compliquées» glisse Richard Panquiault,président de l’Ilec,syndicat regroupant les plus grands industriels.

Dominique Schelcher,patron du groupe Système U pointait mardi un «système actuel de négociation à bout de souffle»: «Négocier pendant deux mois et demi seulement,ne pas pouvoir s’adapter pendant toute l’année ça ne tient plus.»

Mickey a écrit : ↑04 février 2024 12:17 Les prix suivent la demande, telle cette barquette de lapin (made in romania ) qui à 10€ finissait dans la poubelle du magasin et une fois le prix réduit à 5€, trouvait des acheteurs.
Le consommateur a les pleins pouvoirs.

Mickey a écrit : ↑04 février 2024 14:43 Personne ne conteste que la grande distribution s'en met plein les fouilles, mais si le client n'achète pas, elle ne gagne rien.
Hors nous avons en France un paquet de friqués à la retraite qui sont prêts à payer n'importe quel tarif, ce qui explique pourquoi l'inflation ne se résorbe pas. Si aux USA l'inflation a baissé c'est bien parce que les clients ont arrêté de prendre des produits hors de prix.
Donc oui, ce sont bien les consommateurs qui décident.