Jordan Bardella, le «produit marketing» de Marine Le Pen : qui est vraiment le président du RN ?
Posté : 16 juin 2024 14:19
Alors qui est Kent Bardella le produit de (pas ********mais l'autre) Barbie le Pen ?
Jordan Bardella bientôt à Matignon ? C’est le rêve de tout un parti, le Rassemblement national (RN), et de ses électeurs. Fort de son score aux élections européennes et de sa popularité, le poulain de Marine Le Pen pourrait bien se voir propulsé au poste de Premier ministre. Mais qui connaît vraiment monsieur Bardella ?
«Si je deviens Premier ministre, je ferai de la question de l’immigration et du contrôle des frontières l’une de nos priorités», a affirmé Jordan Bardella vendredi 14 juin sur BFMTV. Le président du Rassemblement national (RN) promet de «supprimer le droit du sol» dès son arrivée à Matignon. Le bras droit de Marine Le Pen s’y voit déjà et il n’est pas le seul. 39% des Français l’imaginent occuper ce poste à l’issue des élections législatives anticipées qui se tiendront le 30 juin et le 7 juillet prochain (Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, 12 juin 2024). Fort de sa victoire écrasante aux élections européennes, où le RN a recueilli 31,37% des suffrages et dispose désormais de 30 sièges, Jordan Bardella, longtemps cachée dans l’ombre de sa patronne, Marine Le Pen, est désormais sur le devant de la scène politique.
«J’ai grandi dans une cité HLM, une cité modeste de la ville. J’y ai fait ma scolarité et puis c’est là que j’ai forgé mes premières convictions politiques», racontait Jordan Bardella le 4 avril 2024 dans l’émission L'Evénement l’interview - européennes 2024, diffusée sur France 2. «Comme beaucoup de familles, comme beaucoup de gens qui vivent dans ces quartiers, j’ai été confronté à la violence, aux fins de mois difficiles pour ma mère», poursuivait la tête de liste des européennes.
Jordan Bardella est né le 13 septembre 1995 à Drancy, en Seine-Saint-Denis. Il a ensuite grandi dans la cité Gabriel Péri, en plein cœur de la ville de Saint-Denis avec sa mère, Luisa, immigrée italienne séparée de son père, Olivier Bardella, d'origine italienne et franco-algérienne. Jusqu’ici, tout est avéré. Pour le reste, «le storytelling de Jordan Bardella n’est qu’à moitié vrai», pointe du doigt Pierre-Stéphane Fort, auteur du livre d'enquête Le Grand Remplaçant, aux Editions StudioFact et réalisateur du Complément d’enquête associé diffusé sur France 2, en janvier 2024.
La genèse de son storytelling
Son père a été «totalement occulté» du récit de Jordan Bardella. Pour cause. À la tête d’une PME spécialisée dans les distributeurs automatiques de boissons, Olivier Bardella «appartient à un milieu bourgeois - il gagne plusieurs milliers d’euros par mois» et «a été présent tout au long de la vie» de son fils, raconte le journaliste qui a enquêté pendant plus d’un an sur le protégé de Marine Le Pen. Un père généreux. Ce dernier lui «a offert un beau voyage aux Etats Unis pendant son adolescence, puis une Smart quand son fils a obtenu le permis». «Pour ses 20 ans, il lui met à disposition gratuitement un appartement dans le Val-d’Oise, dans une commune plutôt cossue», liste Pierre-Stéphane Fort. On est très loin du “petit gars de banlieue” qui se serait fait à la seule sueur de son front, face au «bar des dealeurs» et à la ville «terreau islamiste, livrée aux crimes et aux trafics», comme le présente Bardella, relate Le Monde.
Un président de parti sans «courant politique personnel»
Désormais, Jordan Bardella bénéficie d’un train de vie confortable : un chauffeur privé est chargé de tous ses déplacements, il bénéficie d’un garde du corps et de la carte du parti pour ses frais, «ce qui n’est pas surprenant pour un président de parti», remarque Pierre-Stéphane Fort. Malgré sa popularité, l’entourage de Jordan Bardella est très réduit. Il peut s’appuyer sur «l’équipe de Frédéric Chatillon». Son «ex-beau père» continue de le soutenir, Jordan c’est «son poulain». Ce dernier a été condamné en appel en mars 2023 à 30 mois de prison dont 10 mois ferme et 250 000 euros d’amende dans l’affaire des «kits de campagne». Le reportage Complément d’enquête revient notamment sur les contrats signés par le RN avec l’agence de communication de Chatillon, e-Politic.
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Mais au sein du parti, «Bardella n’a pas de troupe», ni même de «courant politique personnel autre que le marinisme», souligne le journaliste. «Jordan Bardella c’est d’abord l'outil préféré de Marine Le Pen, c’est la vitrine souriante du RN», ajoute-t-il. Le président du RN n’est soutenu par l’appareil politique «que parce qu’il a l’appui de la patronne». Marine Le Pen sera jugé à compter du 30 septembre pour des soupçons de détournements de fonds européens. Elle risque jusqu’à 10 ans d’inéligibilité. «Jordan Bardella n’a qu’à rester patient», indique Pierre-Stéphane Fort. La prochaine élection présidentielle aura lieu en 2027.
https://www.capital.fr/economie-politiq ... rn-1498302
Jordan Bardella bientôt à Matignon ? C’est le rêve de tout un parti, le Rassemblement national (RN), et de ses électeurs. Fort de son score aux élections européennes et de sa popularité, le poulain de Marine Le Pen pourrait bien se voir propulsé au poste de Premier ministre. Mais qui connaît vraiment monsieur Bardella ?
«Si je deviens Premier ministre, je ferai de la question de l’immigration et du contrôle des frontières l’une de nos priorités», a affirmé Jordan Bardella vendredi 14 juin sur BFMTV. Le président du Rassemblement national (RN) promet de «supprimer le droit du sol» dès son arrivée à Matignon. Le bras droit de Marine Le Pen s’y voit déjà et il n’est pas le seul. 39% des Français l’imaginent occuper ce poste à l’issue des élections législatives anticipées qui se tiendront le 30 juin et le 7 juillet prochain (Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, 12 juin 2024). Fort de sa victoire écrasante aux élections européennes, où le RN a recueilli 31,37% des suffrages et dispose désormais de 30 sièges, Jordan Bardella, longtemps cachée dans l’ombre de sa patronne, Marine Le Pen, est désormais sur le devant de la scène politique.
«J’ai grandi dans une cité HLM, une cité modeste de la ville. J’y ai fait ma scolarité et puis c’est là que j’ai forgé mes premières convictions politiques», racontait Jordan Bardella le 4 avril 2024 dans l’émission L'Evénement l’interview - européennes 2024, diffusée sur France 2. «Comme beaucoup de familles, comme beaucoup de gens qui vivent dans ces quartiers, j’ai été confronté à la violence, aux fins de mois difficiles pour ma mère», poursuivait la tête de liste des européennes.
Jordan Bardella est né le 13 septembre 1995 à Drancy, en Seine-Saint-Denis. Il a ensuite grandi dans la cité Gabriel Péri, en plein cœur de la ville de Saint-Denis avec sa mère, Luisa, immigrée italienne séparée de son père, Olivier Bardella, d'origine italienne et franco-algérienne. Jusqu’ici, tout est avéré. Pour le reste, «le storytelling de Jordan Bardella n’est qu’à moitié vrai», pointe du doigt Pierre-Stéphane Fort, auteur du livre d'enquête Le Grand Remplaçant, aux Editions StudioFact et réalisateur du Complément d’enquête associé diffusé sur France 2, en janvier 2024.
La genèse de son storytelling
Son père a été «totalement occulté» du récit de Jordan Bardella. Pour cause. À la tête d’une PME spécialisée dans les distributeurs automatiques de boissons, Olivier Bardella «appartient à un milieu bourgeois - il gagne plusieurs milliers d’euros par mois» et «a été présent tout au long de la vie» de son fils, raconte le journaliste qui a enquêté pendant plus d’un an sur le protégé de Marine Le Pen. Un père généreux. Ce dernier lui «a offert un beau voyage aux Etats Unis pendant son adolescence, puis une Smart quand son fils a obtenu le permis». «Pour ses 20 ans, il lui met à disposition gratuitement un appartement dans le Val-d’Oise, dans une commune plutôt cossue», liste Pierre-Stéphane Fort. On est très loin du “petit gars de banlieue” qui se serait fait à la seule sueur de son front, face au «bar des dealeurs» et à la ville «terreau islamiste, livrée aux crimes et aux trafics», comme le présente Bardella, relate Le Monde.
Un président de parti sans «courant politique personnel»
Désormais, Jordan Bardella bénéficie d’un train de vie confortable : un chauffeur privé est chargé de tous ses déplacements, il bénéficie d’un garde du corps et de la carte du parti pour ses frais, «ce qui n’est pas surprenant pour un président de parti», remarque Pierre-Stéphane Fort. Malgré sa popularité, l’entourage de Jordan Bardella est très réduit. Il peut s’appuyer sur «l’équipe de Frédéric Chatillon». Son «ex-beau père» continue de le soutenir, Jordan c’est «son poulain». Ce dernier a été condamné en appel en mars 2023 à 30 mois de prison dont 10 mois ferme et 250 000 euros d’amende dans l’affaire des «kits de campagne». Le reportage Complément d’enquête revient notamment sur les contrats signés par le RN avec l’agence de communication de Chatillon, e-Politic.
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Mais au sein du parti, «Bardella n’a pas de troupe», ni même de «courant politique personnel autre que le marinisme», souligne le journaliste. «Jordan Bardella c’est d’abord l'outil préféré de Marine Le Pen, c’est la vitrine souriante du RN», ajoute-t-il. Le président du RN n’est soutenu par l’appareil politique «que parce qu’il a l’appui de la patronne». Marine Le Pen sera jugé à compter du 30 septembre pour des soupçons de détournements de fonds européens. Elle risque jusqu’à 10 ans d’inéligibilité. «Jordan Bardella n’a qu’à rester patient», indique Pierre-Stéphane Fort. La prochaine élection présidentielle aura lieu en 2027.
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