Fusillade près de Valence
Posté : 03 novembre 2024 11:30
Fusillade près de Valence : Nicolas, rugbyman membre du même club que Thomas tué à Crépol, est décédé
https://www.lefigaro.fr/faits-divers/fu ... e-20241102Âgé de 22 ans, le jeune homme originaire de Romans-sur-Isère a été mortellement blessé par balle devant une discothèque à Saint-Péray dans la nuit de jeudi à vendredi. Deux autres personnes ont été blessées plus légèrement.
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Nouveau drame dans la Drôme, presque un an après la mort de Thomas, tué lors d'un bal à Crépol en novembre 2023. Un jeune homme grièvement blessé par balles lors d'une fusillade survenue devant une discothèque près de Valence dans la nuit de jeudi à vendredi est décédé en début d’après-midi ce samedi 2 novembre, a indiqué le parquet de Privas (Ardèche). Nicolas était rugbyman au Rugby Club Romans-Péage. C'est également au sein du RCRP que jouait le jeune Thomas.
Âgé de 22 ans et originaire de Romans-sur-Isère, où était scolarisé Thomas, Nicolas a été atteint d'une balle dans la tête et transporté en urgence absolue au centre hospitalier de Valence avec un pronostic vital engagé. Deux autres personnes, blessées plus légèrement, restent hospitalisées, a indiqué la substitut du procureur Charlotte Cerna, ajoutant que l'enquête «se poursuit» et n'a pas donné lieu à des interpellations à ce stade.
La fusillade, qui serait liée au trafic de stupéfiants, a éclaté vers 02h30 vendredi sur le parking de la discothèque «Seven» à Saint-Péray (Ardèche), à l'ouest de Valence, selon une source policière.
Nicolas, qui attendait pour entrer dans la boîte de nuit, a vu surgir un homme le visage masqué. D’après les informations du Dauphiné Libéré , des jeunes gens ont été pris pour cible par le tireur encagoulé. Certains clients ont d’abord cru à une farce alors qu’ils célébraient la soirée Halloween. Les premiers éléments de l'enquête ont confirmé que l'auteur des tirs était vêtu de noir et d’une cagoule. Il a fait feu avec une arme de poing avant de prendre la fuite.
Raphaël, 19 ans, attendant lui aussi d'entrer dans la discothèque, a témoigné auprès de nos confrères du Dauphiné Libéré : « J'étais à la fin de la file d'attente, prêt à entrer dans la boîte, quand on a entendu des détonations […] A un mètre devant moi, quelqu'un est tombé. (...) Ses potes l'ont regardé et ont crié “Il est mort, il est mort”. Juste après ça tout le monde s'est mis à terre et s'est mis à ramper jusqu'à l'intérieur de la boîte. […] On s'est demandé si c'était un attentat. »
Auprès de France Bleu, Hugo et Joris, deux Ardéchois de 16 et 17 ans, ont déclaré ne pas être habitués «à ça ici». «C’est une petite ville», justifie Hugo, choqué. Pierre, un peu plus loin, affirme ne plus sortir en discothèque : «Dès qu'il y a une bagarre, dès qu'il y a de l'alcool ou de la drogue, des gens sortent des armes, ça devient n'importe quoi», explique-t-il.
Le Rugby Club Romans-Péage lui a rendu hommage sur sa page Facebook, se disant «de nouveau anéanti» par ce décès «dans d'atroces circonstances». «#Nicolas n'est plus», a réagi de son côté la maire Divers droite de Romans-sur-Isère Marie-Hélène Thoraval sur X. «Toute une ville meurtrie par ce nouveau drame, conséquence d'un acte barbare, gratuit et totalement insensé», a-t-elle déploré.
Vendredi, un autre jeune homme âgé de 18 ans a été tué par balles à Valence. Le décès pourrait être lié à la fusillade survenue la nuit précédente devant la discothèque de Saint-Péray (Ardèche), à l'ouest de Valence. Le ministre délégué à la Sécurité du quotidien Nicolas Daragon, également maire de Valence, s’est rendu vendredi 1er novembre au Polygone avec le préfet de la Drôme. «On est dans ce que le ministre de l'Intérieur a qualifié de point de bascule. On y est ici aussi à Valence? comme dans beaucoup d'endroits en France. L'ultra violence se manifeste à chaque fois qu'il y a des événements dorénavant. Il n'y a plus de limite», a déclaré le ministre à France Bleu.
Ces événements dramatiques font écho à la mort de Thomas, 16 ans, tué d’un coup de couteau à Crépol lors d’un bal de village en novembre 2023. Cette tragédie avait suscité une vive émotion à travers la France et déclenché un débat national au sujet de l’insécurité et de la violence des jeunes.