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Sept des dix personnes interpellées pour l'enlèvement de David Balland, cofondateur d'une entreprise de cryptomonnaie, et de son épouse, devaient être déférées devant un juge d'instruction ce vendredi. Les deux victimes ont été séquestrées pendant plusieurs heures après avoir été kidnappées mardi.

David Balland, fondateur d'une entreprise de cryptomonnaie, et son épouse, ont été kidnappés mardi dans le Cher contre une demande de rançon. Séquestrés pendant plusieurs heures, ils ont tous les deux été retrouvés grâce à la mobilisation des forces de l'ordre et plusieurs personnes suspectées d'être impliquées ont été interpellées. Comment les faits se sont déroulés ? Que demandaient les ravisseurs ? Qui sont-ils ? Qui est David Balland ? "ici Berry" vous résume les grandes lignes de cette affaire.

Que s'est-il passé ?
David Balland, cofondateur et ex-employé de Ledger, ainsi que sa compagne ont été kidnappés mardi matin à leur domicile de Méreau, près de Vierzon (Cher). L'alerte avait été donnée par Éric Larchevêque, cofondateur de l'entreprise après qu'il a reçu une vidéo d'un doigt mutilé de David Balland et une demande de rançon "en cryptomonnaie". David Balland a été séquestré à Montierchaume près Châteauroux dans l'Indre. Sa compagne a été retrouvée en vie "ligotée" jeudi à 200 km de là, dans le coffre d'un véhicule garé à Étampes (Essonne).

Un entrepreneur spécialisé dans les cryptomonnaies et sa femme enlevés dans le Cher



Comment ont-ils été retrouvés ?
La gendarmerie nationale a été saisie dans son ensemble, de la section de recherches de Bourges à l'unité nationale Cyber pour résoudre cette affaire, soit au total, plus de 230 militaires mobilisés. Le GIGN, le groupement d'intervention de la Gendarmerie nationale, a mené plusieurs opérations de vérifications, notamment à Vierzon, s'introduisant dans plusieurs logements loués sur la plateforme Airbnb. Des opérations qui sont venues troubler la tranquillité des habitants. "J'ai entendu un grand boum, j'ai eu peur, je me suis demandée ce que c'était", a témoigné une riveraine auprès de "ici Berry". "J'ai ouvert la fenêtre, j'ai vu la Bac et j'ai vu un hélicoptère qui survolait le secteur", a ajouté cette habitante qui souhaite rester anonyme.

C'est finalement un contrôle routier fortuit qui a permis de retrouver le couple et d'arrêter dix suspects. Alors que la police de Bourges arrête un véhicule au comportement suspect mercredi, celui-ci s'avère être volé. Les policiers font rapidement le lien avec l'enlèvement, notamment grâce au téléphone de son conducteur. Ils ont ainsi retrouvé la trace de l'entrepreneur, puis de son épouse. David Balland a été pris en charge par les secours et hospitalisé.

Qui est David Balland ?
David Balland est le co-fondateur de la société Ledger, une start-up française spécialisée dans la sécurisation des cryptomonnaies. Créée en 2014 par huit personnes, elle fournit des appareils, des logiciels et des applications dans le secteur des crypto-actifs. L'entreprise, valorisée à plus d'un milliard d'euros, a vendu plus de sept millions d'appareils dans plus 180 pays et en 10 langues. Elle sécurise 20% des actifs numériques mondiaux, et compte plus de 100 clients institutionnels.

David Balland a quitté l'entreprise en 2021, mais il est toujours l'associé d'Éric Larchevêque, représentant le plus connu de l'entreprise. Ce dernier intervient régulièrement dans les médias dans le cadre d'interviews, ou bien à la télé dans l'émission "Qui veut devenir mon associé" sur M6. Pendant un temps, son nom a d'ailleurs circulé sur les réseaux sociaux, les internautes affirmant que c'est lui qui avait été enlevé et séquestré, une information démentie par "ici Berry".

Basée à Paris et à Vierzon, l'entreprise compte aussi des bureaux à Londres, New York et Singapour et emploie 900 personnes dans le monde.

Qui sont les suspects interpellés ?
Sept des dix personnes interpellées pour l'enlèvement de David Balland et son épouse devaient être déférées devant un juge d'instruction ce vendredi dans la journée, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris. Les trois autres ont été libérées sans poursuites. Les sept suspects, âgés de 20 à 40 ans, sont pour la plupart très défavorablement connus des services de police, mais pour des faits de délinquance sans rapport jusque-là avec le grand banditisme. Il est encore trop tôt pour établir le niveau de responsabilité des uns et des autres, précise une source proche du dossier.

Le parquet de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) a ouvert vendredi une information judiciaire pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire avec torture ou acte de barbarie et pour obtenir l'exécution d'un ordre ou d'une condition en bande organisée, des crimes faisant encourir la réclusion criminelle à perpétuité et un million d'euros d'amende, a détaillé le parquet. Sont également visées les infractions, entre autres, d'extorsion et blanchiment de biens ou de fonds provenant d'un crime d'extorsion en bande organisée.

Les commanditaires ont-ils été arrêtés ?
Les enquêteurs soupçonnent les commanditaires de l'enlèvement d'être toujours en liberté. Les suspects ont déclaré en garde à vue n'être que de simples exécutants, a appris franceinfo de source proche du dossier. Les enquêteurs travaillent notamment sur les messages envoyés pour négocier l'importante rançon de plusieurs millions d'euros en cryptomonnaie, mais les ravisseurs ont pris soin de brouiller les pistes avec un réseau chiffré, ce qui complique les investigations.

Mesoke a écrit : ↑24 janvier 2025 23:33 Quel rapport avec l'état de la France et de l'Europe ? Des faits divers du même genre on peut en trouver dans les journaux du XIXe siècle ...

Mesoke a écrit : ↑25 janvier 2025 11:26 Des enlèvements de riche avec mutilation et demande de rançon ça n'a pas été inventé au XXIe siècle. On a juste des nouvelles technologies pour les mettre en oeuvre, mais ce genre de crime existait déjà avant, depuis que la Civilization existe, depuis qu'il y a des riches à kidnapper pour en tirer des thunes. Je ne vois donc pas de rapport avec "l'état de la France et de l'Europe" vu que tu parles d'un délit vieux comme le monde, sachant que jamais nulle part dans le monde la sécurité parfaite n'a été assurée pour les hommes et les biens.
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Mesoke a écrit : ↑24 janvier 2025 23:33 Quel rapport avec l'état de la France et de l'Europe ? Des faits divers du même genre on peut en trouver dans les journaux du XIXe siècle ...

papibilou a écrit : ↑25 janvier 2025 16:47 Il semble que les commanditaires seraient au Maroc.
Il semble que les chefs des mafias de narcotrafic se trouvent au Qatar ou aux émirats arabes Unis ou au Maroc ( https://www.ouest-france.fr/faits-diver ... c5203dc552).

La mafia s'internationalise de plus en plus et il devient de plus en plus difficile sans une coopération internationale de toucher les têtes de ces réseaux et de leur faire cracher le fric qu'il emmagasinent. Il faut dire que les états concernés profitent de la manne venant de ces trafics divers.

papibilou a écrit : ↑25 janvier 2025 16:47 Il semble que les commanditaires seraient au Maroc.
Il semble que les chefs des mafias de narcotrafic se trouvent au Qatar ou aux émirats arabes Unis ou au Maroc ( https://www.ouest-france.fr/faits-diver ... c5203dc552).

La mafia s'internationalise de plus en plus et il devient de plus en plus difficile sans une coopération internationale de toucher les têtes de ces réseaux et de leur faire cracher le fric qu'il emmagasinent. Il faut dire que les états concernés profitent de la manne venant de ces trafics divers.

vivarais a écrit : ↑25 janvier 2025 17:49 Après on se lamente que les urnes se remplissent toujours d'un certain type de bulletins

LeGrandNoir a écrit : ↑25 janvier 2025 09:39

Mesoke a écrit : ↑24 janvier 2025 23:33 Quel rapport avec l'état de la France et de l'Europe ? Des faits divers du même genre on peut en trouver dans les journaux du XIXe siècle ...

Un entrepreneur des crypto monnaies enlèvé, mutilé, rançonné par des hommes de mains téléguidés depuis le Maghreb via des moyens informatiques en Asie du Sud serait un fait divers type chien écrasé des journaux du XIXième siècle?
Pauvre abruti.e, dans quel monde vivez-vous ?
C'est justement un crime typique de l'état de la France et de l'UE de 2025, où l'ordre n'est plus assuré et la sécurité des hommes et des biens pas assurée.

LeGrandNoir a écrit : ↑25 janvier 2025 09:39

Mesoke a écrit : ↑24 janvier 2025 23:33 Quel rapport avec l'état de la France et de l'Europe ? Des faits divers du même genre on peut en trouver dans les journaux du XIXe siècle ...

Un entrepreneur des crypto monnaies enlèvé, mutilé, rançonné par des hommes de mains téléguidés depuis le Maghreb via des moyens informatiques en Asie du Sud serait un fait divers type chien écrasé des journaux du XIXième siècle?
Pauvre abruti.e, dans quel monde vivez-vous ?
C'est justement un crime typique de l'état de la France et de l'UE de 2025, où l'ordre n'est plus assuré et la sécurité des hommes et des biens pas assurée.

David Balland, cofondateur de la société de cryptomonnaies Ledger, a été séquestré dans une maison louée sur Booking. Le propriétaire de cette demeure se retrouve avec un bien mis sous scellé pour l’enquête, et donc inlouable.

David Balland, cofondateur de la société Ledger, une entreprise française de cryptomonnaies, et sa conjointe, ont été enlevés le mardi 21 janvier à leur domicile dans le Cher, avant d’être séparés puis séquestrés respectivement dans l’Indre et dans l’Essonne. Le couple a pu être libéré. La maison où a été séquestré David Balland appartient à un propriétaire bailleur qui la loue sur Booking.com. Elle a été louée par les ravisseurs pour 5 nuits afin d’organiser le rapt de David Balland et est désormais mise sous scellés par les autorités judiciaires, le temps qu’une enquête soit menée.

La demeure située à Montierchaume, dans l’Indre (36), comprend trois chambres, une piscine privée et un jardin. Elle est aujourd’hui méconnaissable: elle n’a plus de clos ni de couvert. La maison a subi l’assaut du GIGN pour libérer les prisonniers et n’a désormais plus de porte d’entrée ni de cloisons, ces dernières ayant explosé. «Les ravisseurs ont effectué une réservation de la maison sur Booking le dimanche pour le lendemain. C’est une dénommée Aurélie B. qui a effectué la réservation, pour une durée de 5 nuits. Elle a fait une entrée autonome dans la maison, via un système de boîte à clés. Le lendemain, le propriétaire a reçu un appel de la gendarmerie, qui lui a expliqué que sa maison faisait l’objet d’une infraction pénale et qu’elle était mise sous scellés», explique au Figaro Me Valentin Simonnet, avocat au Barreau de Paris, qui représente le propriétaire de la maison.

Une perte sèche de 2500 euros par mois
«La maison est entourée, comme dans un film, d’une bande «Police judiciaire» devant. Des relevés d’empreintes vont être effectués et la maison sera inaccessible jusqu’à ce qu’une reconstitution ait lieu. Les prévenus retourneront alors dans la maison. La reconstitution a lieu en fin d’instruction, donc mon client attendra au minimum 6 mois voire 2 ans avant d’accéder à sa propriété», précise Me Valentin Simonnet. Pendant ce temps-là, aucun loyer ne rentre. Le propriétaire qui percevait 2500 euros de loyers par mois environ ne va plus rien toucher, or il a souscrit un crédit pour l’achat du logement et ce crédit court toujours. L’avocat va donc réclamer ces 2500 euros par mois de retard ainsi qu’une indemnisation pour les travaux de remise en état. «On ne peut pas chiffrer le montant des travaux pour le moment, comme on n’a pas accès au logement», souligne l’avocat.

L’avocat du propriétaire compte demander une indemnité à l’État et également à Booking. «Après deux mois, le propriétaire peut demander une indemnisation à l’État. Je demande aussi une indemnisation auprès de Booking. J’estime que Booking, en ne mettant pas en œuvre des mesures de contrôle de sécurité, n’a pas fait son devoir de service de mise en relation. S’il ne bloquait pas la locataire, il aurait au moins pu envoyer une alerte au propriétaire sur le profil de la locataire. Notamment si la personne vient de s’inscrire sur Booking ou si la carte bleue utilisée pour payer le séjour n’est pas au nom de la locataire. Les contrôles mis en place sont limités et non adaptés à la location entre particuliers mais plus adaptés à un hôtel qui vérifie les cartes d’identité des clients lors de leur arrivée», indique Me Simonnet.

Le propriétaire souhaitait vendre le logement depuis 6 mois et avait reçu en décembre une promesse de vente qui devait être signée prochainement. Adieu donc la promesse de vente. À la place, une maison sans porte, une piscine qui ne sera pas entretenue, un réseau d’électricité coupé. Avec le risque que des animaux puissent pénétrer dans les lieux et les dégrader encore plus.