Tabassage et coup de couteau : l’extrême droite attaque une conférence antifasciste en plein Paris
Posté : 17 février 2025 13:38
L'extrême droite dans toute sa "splendeur"...
Une soirée cinéma sur le thème de l’antifascisme a été la cible d’une attaque de l’extrême droite dimanche 16 février dans la soirée à Paris. Une vingtaine de nervis ont tabassé des participants, dont un aurait été blessé au couteau. Une enquête pour tentative d’homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Paris.
Un authentique commando. Une vingtaine de militants d’extrême droite ont attaqué une soirée cinéma antifasciste autour de la diffusion du film Z du réalisateur Costa-Gavras, organisée par des associations de jeunesse de gauche, dimanche 16 février dans la soirée dans le Xe arrondissement de Paris. Les images tournées par les riverains avec leur téléphone montrent la violence des faits tandis que les premiers bilans font état de plusieurs personnes molestées, dont une a été blessée à coups de couteau. Deux personnes ont été hospitalisées selon les organisateurs, dont un militant de la CGT qui a depuis quitté l’hôpital, a fait savoir le syndicat à Libé.
Contacté ce lundi matin, le parquet de Paris annonce à Libé qu’une «enquête du chef de tentative d’homicide volontaire» a été ouverte suite à ces faits et confiée au 2e district de police judiciaire. «Parmi la trentaine d’individus observés sur place et ayant forcé la porte de l’immeuble, six ont été interpellés et se trouvent actuellement en garde à vue» dévoile la même source.
Volonté de faire mal
La préfecture de police précise pour sa part avoir recensé «une vingtaine d’assaillants armés de tessons de bouteille» ayant pris part à l’attaque. Les vidéos amateurs tournées sur place montrent notamment un jeune homme au sol, dans la cour de l’immeuble accueillant l’événement. Autour et au-dessus de lui, une dizaine d’hommes vêtus de sombre le tabassent. Certains ont des casques de moto en main ou sur la tête. Coups de pied, de poings, la volonté est de faire mal. L’un des agresseurs, calme, donne alors le signal de départ et tous s’exécutent immédiatement. Suit une autre vidéo, qui montre cette fois le groupe entier qui sort dudit immeuble. Au pas de course, toujours en bon ordre, la bande quitte les lieux quand l’un d’eux, la gorge visiblement serrée d’adrénaline crie «Paris est nazi, Lyon est nazi aussi» avant de lancer un rire mauvais. En quelques secondes, la rue est vide.
L’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie, qui accueillait l’évènement organisé par le mouvement Young Struggle, a dénoncé par voie de communiqué «une attaque visant clairement à empêcher l’organisation des travailleurs immigrés et la lutte de la jeunesse anticapitaliste et antifasciste organisée contre le fascisme et le racisme». Elle réclame que les «auteurs de cette attaque soient arrêtés et que toutes les institutions qui ont fait preuve de négligence dans cette attaque soient tenues responsables». De son côté, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a tweeté : «Cette attaque, d’une violence inouïe, doit être fermement condamnée et les auteurs jugés. J’apporte tout mon soutien à l’ensemble des camarades attaqués. Ne l’oublions pas : le fascisme tue. Résistance.» Le parquet de Paris indique de son côté que «les investigations sont en cours afin de déterminer les circonstances de ces faits ainsi que le profil et la motivation des individus placés en garde à vue». Une source proche de l’enquête précise toutefois à Libé que «tous les gardés à vue, interpellés dans le métro près des lieux des faits, sont de la mouvance d’extrême droite radicale».
Attaqué signée
Les agresseurs ont tenu à marquer leur passage. «KOB veille», menace un autocollant laissé sur place par les assaillants, selon nos informations, comme pour signer l’attaque. A la manière des terroristes d’extrême droite de l’Organisation armée secrète des années 1960 qui aimaient laisser sur les murs le slogan «OAS veille», aussi. Alors que les Zouaves Paris ont été dissous, en 2022, et que le GUD Paris, réactivé par les mêmes, a également été interdit en juillet 2024, une nouvelle marque aurait été réactivée ? Ces trois lettres, «KOB» pour «Kop of Boulogne», accompagnées du dessin d’un pitbull, renvoient aux hooligans racistes parisiens des années 1990 dont le virage Boulogne du Parc des Princes accueillait aussi les pires crânes rasés violents.
Mais ce n’est pas une nouveauté. Depuis plusieurs années, la jeunesse militante néonazie parisienne a gagné le droit d’utiliser les «marques» historiques de la mouvance comme en atteste la réactivation du GUD, qui n’a pu se faire sans l’accord des «anciens». «Zouaves» ou «gudards» combattent régulièrement lors de «fights» organisées illégalement dans la nature partout dans le pays contre des groupes se réclamant supporters d’équipes rivales. Ils le font de manière récurrente sous l’appellation «Jeunesse Boulogne», qui a même son maillot officiel : un tee-shirt blanc frappé du nom de la bande et dont les «s» reprennent les runes en forme d’éclair symboles de la Waffen-SS.
Après la dissolution du GUD Paris cet été, ses militants ont aussi créé un nouveau nom pour leur bande. Ou plutôt deux : l’un pour la communication «officielle», baptisé Hussards Paris, l’autre pour revendiquer des violences, le Yamna Squad. Le premier matérialise les fantasmes guerriers et élitaires de la bande, le second ses délires néonazis : la culture néolithique de Yamna serait celle des proto-indo-européens, les ancêtres des Aryens.
https://www.liberation.fr/politique/tab ... QSO3KJNKY/
Pour les antis Libé :
https://news.google.com/stories/CAAqNgg ... id=FR%3Afr
Alors merci qui ?...
Une soirée cinéma sur le thème de l’antifascisme a été la cible d’une attaque de l’extrême droite dimanche 16 février dans la soirée à Paris. Une vingtaine de nervis ont tabassé des participants, dont un aurait été blessé au couteau. Une enquête pour tentative d’homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Paris.
Un authentique commando. Une vingtaine de militants d’extrême droite ont attaqué une soirée cinéma antifasciste autour de la diffusion du film Z du réalisateur Costa-Gavras, organisée par des associations de jeunesse de gauche, dimanche 16 février dans la soirée dans le Xe arrondissement de Paris. Les images tournées par les riverains avec leur téléphone montrent la violence des faits tandis que les premiers bilans font état de plusieurs personnes molestées, dont une a été blessée à coups de couteau. Deux personnes ont été hospitalisées selon les organisateurs, dont un militant de la CGT qui a depuis quitté l’hôpital, a fait savoir le syndicat à Libé.
Contacté ce lundi matin, le parquet de Paris annonce à Libé qu’une «enquête du chef de tentative d’homicide volontaire» a été ouverte suite à ces faits et confiée au 2e district de police judiciaire. «Parmi la trentaine d’individus observés sur place et ayant forcé la porte de l’immeuble, six ont été interpellés et se trouvent actuellement en garde à vue» dévoile la même source.
Volonté de faire mal
La préfecture de police précise pour sa part avoir recensé «une vingtaine d’assaillants armés de tessons de bouteille» ayant pris part à l’attaque. Les vidéos amateurs tournées sur place montrent notamment un jeune homme au sol, dans la cour de l’immeuble accueillant l’événement. Autour et au-dessus de lui, une dizaine d’hommes vêtus de sombre le tabassent. Certains ont des casques de moto en main ou sur la tête. Coups de pied, de poings, la volonté est de faire mal. L’un des agresseurs, calme, donne alors le signal de départ et tous s’exécutent immédiatement. Suit une autre vidéo, qui montre cette fois le groupe entier qui sort dudit immeuble. Au pas de course, toujours en bon ordre, la bande quitte les lieux quand l’un d’eux, la gorge visiblement serrée d’adrénaline crie «Paris est nazi, Lyon est nazi aussi» avant de lancer un rire mauvais. En quelques secondes, la rue est vide.
L’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie, qui accueillait l’évènement organisé par le mouvement Young Struggle, a dénoncé par voie de communiqué «une attaque visant clairement à empêcher l’organisation des travailleurs immigrés et la lutte de la jeunesse anticapitaliste et antifasciste organisée contre le fascisme et le racisme». Elle réclame que les «auteurs de cette attaque soient arrêtés et que toutes les institutions qui ont fait preuve de négligence dans cette attaque soient tenues responsables». De son côté, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a tweeté : «Cette attaque, d’une violence inouïe, doit être fermement condamnée et les auteurs jugés. J’apporte tout mon soutien à l’ensemble des camarades attaqués. Ne l’oublions pas : le fascisme tue. Résistance.» Le parquet de Paris indique de son côté que «les investigations sont en cours afin de déterminer les circonstances de ces faits ainsi que le profil et la motivation des individus placés en garde à vue». Une source proche de l’enquête précise toutefois à Libé que «tous les gardés à vue, interpellés dans le métro près des lieux des faits, sont de la mouvance d’extrême droite radicale».
Attaqué signée
Les agresseurs ont tenu à marquer leur passage. «KOB veille», menace un autocollant laissé sur place par les assaillants, selon nos informations, comme pour signer l’attaque. A la manière des terroristes d’extrême droite de l’Organisation armée secrète des années 1960 qui aimaient laisser sur les murs le slogan «OAS veille», aussi. Alors que les Zouaves Paris ont été dissous, en 2022, et que le GUD Paris, réactivé par les mêmes, a également été interdit en juillet 2024, une nouvelle marque aurait été réactivée ? Ces trois lettres, «KOB» pour «Kop of Boulogne», accompagnées du dessin d’un pitbull, renvoient aux hooligans racistes parisiens des années 1990 dont le virage Boulogne du Parc des Princes accueillait aussi les pires crânes rasés violents.
Mais ce n’est pas une nouveauté. Depuis plusieurs années, la jeunesse militante néonazie parisienne a gagné le droit d’utiliser les «marques» historiques de la mouvance comme en atteste la réactivation du GUD, qui n’a pu se faire sans l’accord des «anciens». «Zouaves» ou «gudards» combattent régulièrement lors de «fights» organisées illégalement dans la nature partout dans le pays contre des groupes se réclamant supporters d’équipes rivales. Ils le font de manière récurrente sous l’appellation «Jeunesse Boulogne», qui a même son maillot officiel : un tee-shirt blanc frappé du nom de la bande et dont les «s» reprennent les runes en forme d’éclair symboles de la Waffen-SS.
Après la dissolution du GUD Paris cet été, ses militants ont aussi créé un nouveau nom pour leur bande. Ou plutôt deux : l’un pour la communication «officielle», baptisé Hussards Paris, l’autre pour revendiquer des violences, le Yamna Squad. Le premier matérialise les fantasmes guerriers et élitaires de la bande, le second ses délires néonazis : la culture néolithique de Yamna serait celle des proto-indo-européens, les ancêtres des Aryens.
https://www.liberation.fr/politique/tab ... QSO3KJNKY/
Pour les antis Libé :
https://news.google.com/stories/CAAqNgg ... id=FR%3Afr
Alors merci qui ?...