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Ukraine, Russie et Etats-Unis : les principales réactions des dirigeants européens à l’issue du sommet de Paris

Posté : 18 février 2025 07:28
par Corvo
Et maintenant ?...

De la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au chef de l’Otan Mark Rutte en passant par Keir Starmer, les dirigeants européens ont multiplié les réactions ce lundi 17 février au soir à l’issue de la réunion d’urgence à l’Elysée.

Désarçonnés, médusés par le dialogue entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur l’Ukraine, les dirigeants de pays-clés européens se sont réunis en urgence à Paris ce lundi 17 février, invités par le Président Emmanuel Macron à l’Elysée, pour afficher un front uni. Ils ont aussi étalé leurs divisions sur l’envoi de troupes de maintien de la paix.

Entre celles des chefs d’Etat et de gouvernement européens, du président du Conseil européen et du secrétaire-général de l’Otan, tour d’horizon des principales réactions au sortir du sommet.

Von der Leyen, présidente de la Commission européenne
Sur X, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a adopté une posture combative. Selon elle, la réunion d’urgence de dirigeants européens «a réaffirmé» que l’Ukraine «mérite la paix par la force, une paix respectueuse de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale», a-t-elle déclaré. «L’Europe assume pleinement sa part de l’assistance militaire à l’Ukraine. Dans le même temps, nous avons besoin d’un renforcement de la défense en Europe», a ajouté la dirigeante belge.

Keir Starmer, Premier ministre britannique
Même posture pour Keir Starmer, «prêt à envisager un engagement des forces britanniques au sol aux côtés d’autres si un accord de paix durable est conclu», a-t-il avancé à la sortie de l’Elysée. «Mais il doit y avoir un soutien des États-Unis, car une garantie de sécurité des États-Unis est le seul moyen de dissuader efficacement la Russie d’attaquer à nouveau l’Ukraine», a-t-il martelé.

Le chef du gouvernement britannique a en outre confirmé qu’il se rendrait la semaine prochaine à Washington pour «rencontrer le président Donald Trump» et «discuter de ce que nous considérons comme les éléments clés d’une paix durable».

Une «nouvelle réunion avec des collègues européens» pour suivre à son retour des États-Unis, a-t-il envisagé, affirmant que le Royaume-Uni assumera «une responsabilité de premier plan» dans ce dossier.

«L’Ukraine doit avoir un avenir sûr. L’Europe doit avoir un avenir sûr. Le Royaume-Uni doit avoir un avenir sûr, et les valeurs démocratiques doivent prévaloir», a déclaré Keir Starmer. La réunion d’urgence à Paris était «un premier pas vital», a-t-il dit. «Il est clair», selon Starmer, que Washington «ne quittera pas l’Otan». «Mais nous, Européens, devrons faire davantage.»

Donald Tusk, Premier ministre polonais
Lancée dans un énorme effort d’armement, la Pologne tire l’Europe en ce sens. «Tous les participants de cette réunion réalisent que la relation transatlantique, l’Alliance de l’Atlantique Nord et notre amitié avec les États-Unis sont entrées dans une nouvelle phase. Nous le constatons tous», a de son côté déclaré le Premier ministre polonais à la presse. Selon lui, les participants de la réunion constatent également «que le moment est venu pour une capacité européenne d’autodéfense beaucoup plus importante».

«Il y a eu accord, unanimité, sur le fait qu’une augmentation, et une nette augmentation des dépenses de défense, est absolument nécessaire, et qu’il n’y a pas lieu de s’irriter lorsqu’un allié américain dit de dépenser plus, d’être plus fort, d’être plus résilient. Ces propos sont absolument justifiés par les faits», a assuré Tusk.

Olaf Scholz, chancelier allemand
Le chancelier allemand a jugé ce lundi «hautement inapproprié» de débattre maintenant de l’envoi de forces de maintien de la paix en Ukraine, tant que la guerre fait rage dans le pays envahi par la Russie. La discussion à ce stade «est totalement prématurée et c’est le mauvais moment pour (la) mener», a estimé Olaf Scholz se disant «un peu irrité par ce débat».

Il a d’ailleurs quitté la réunion de crise à l’Elysée avant la fin, sans qu’on ne connaisse la raison de ce départ. Olaf Scholz a néanmoins plaidé pour un «financement» accru de l’effort de réarmement européen, en dérogeant aux règles budgétaires sacro-saintes en Allemagne.

Mark Rutte, chef de l’Otan
«L’Europe est prête à investir beaucoup plus dans notre sécurité» : c’est ce que Mark Rutte, le patron d’une Alliance atlantique, a dit qu’il «retenait» de l’invitation du président français Emmanuel Macron. «L’Europe est prête et a la volonté de se renforcer, de prendre l’initiative de fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine», a affirmé l’ancien Premier ministre néerlandais, reconnaissant toutefois que «les détails devront encore être décidés». «Mais l’engagement est clair.»

Mette Frederiksen, Première ministre danoise
Questionnée sur ce qu’était la plus grosse menace pour le Vieux continent, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a répondu sans hésitation : «C’est la Russie évidemment» et ses «rêves impériaux». «C’est pourquoi je suis très inquiète à l’idée d’un cessez-le-feu rapide, car il peut donner à Poutine et la Russie une meilleure possibilité […] de mobiliser à nouveau et d’attaquer l’Ukraine ou un autre pays en Europe.» «La Russie menace malheureusement toute l’Europe maintenant», a mis en garde la dirigeante danoise.

https://www.liberation.fr/international ... OZCU7HYAM/

Re: Ukraine, Russie et Etats-Unis : les principales réactions des dirigeants européens à l’issue du sommet de Paris

Posté : 18 février 2025 08:26
par Yaroslav
Un peu à l'image du fonctionnement actuel de l'Europe, tout ça est un peu laborieux.

Entre ce que dit précisément chaque dirigeant et l'interprétation qui en est faite par les médias, on ne sait pas trop ce qu'il faut en retenir.

Si on écoute les médias, il y aurait une sorte de "clivage" entre des pays qui voudraient envoyer des troupes européennes en Ukraine (le Royaume Uni et la Suède notamment) et des pays qui ne le voudraient pas (l'Allemagne et l'Espagne notamment).

Si on lit exactement les propos des dirigeants, les tournures de phrase varient forcément mais j'ai l'impression que tous parlent d'envoyer des troupes européennes à l'issue d'un cessez-le-feu.

Y-a-t-il dès lors un véritable clivage ?

Re: Ukraine, Russie et Etats-Unis : les principales réactions des dirigeants européens à l’issue du sommet de Paris

Posté : 18 février 2025 09:12
par UBUROI
Et l'italienne?

J'attends la réaction de notre PDR
Quant à la lenteur...de l'Europe, je la préfère à l'éjaculateur précoce américain.
Maintenant faudrait pas pleurnicher sur cette Europe... alors que les mêmes geignards nous serinent avec une " Europe des...nations" :siffle:
Votez pour le fédéralisme, pour être plus fort

Re: Ukraine, Russie et Etats-Unis : les principales réactions des dirigeants européens à l’issue du sommet de Paris

Posté : 18 février 2025 09:22
par Once
Sholtz s'accroche irrésistiblement à la croyance d'un OTAN protecteur au moment où Washington redore le blason et la crédibilité internationale de Moscou aux dépens et sur le dos de l'Europe.

Poutine boit du petit lait : aujourd'hui, à Riyad, se scellent l'alliance de deux capitalismes mafieux bafouant le Droit International.

Ce qui grave c'est que celui qui l'a bâti en 45, le vend littéralement à celui qui le nie et le bafoue depuis toujours.

Re: Ukraine, Russie et Etats-Unis : les principales réactions des dirigeants européens à l’issue du sommet de Paris

Posté : 18 février 2025 20:26
par Yaroslav
Once a écrit : 18 février 2025 09:22 Sholtz s'accroche irrésistiblement à la croyance d'un OTAN protecteur au moment où Washington redore le blason et la crédibilité internationale de Moscou aux dépens et sur le dos de l'Europe.

Poutine boit du petit lait : aujourd'hui, à Riyad, se scellent l'alliance de deux capitalismes mafieux bafouant le Droit International.

Ce qui grave c'est que celui qui l'a bâti en 45, le vend littéralement à celui qui le nie et le bafoue depuis toujours.
Effectivement, c'est ce qui transpire de ses déclarations, y compris récentes (même s'il a admis à Paris que la défense de l'Ukraine était plus importante que la rigueur budgétaire).

Le candidat de la CDU a l'air un peu moins frileux que M. Scholz, alors vivement l'alternance...

Re: Ukraine, Russie et Etats-Unis : les principales réactions des dirigeants européens à l’issue du sommet de Paris

Posté : 18 février 2025 20:48
par Mickey
Yaroslav a écrit : 18 février 2025 08:26 Un peu à l'image du fonctionnement actuel de l'Europe, tout ça est un peu laborieux.

Entre ce que dit précisément chaque dirigeant et l'interprétation qui en est faite par les médias, on ne sait pas trop ce qu'il faut en retenir.

Si on écoute les médias, il y aurait une sorte de "clivage" entre des pays qui voudraient envoyer des troupes européennes en Ukraine (le Royaume Uni et la Suède notamment) et des pays qui ne le voudraient pas (l'Allemagne et l'Espagne notamment).

Si on lit exactement les propos des dirigeants, les tournures de phrase varient forcément mais j'ai l'impression que tous parlent d'envoyer des troupes européennes à l'issue d'un cessez-le-feu.

Y-a-t-il dès lors un véritable clivage ?
Pas question pour Poutine d'accepter des Frantsuz et des Rosbeef de l'autre côté du Donbass. :evil:
En revanche, des Serbes, Tchèques et hongrois, pourquoi pas.

Re: Ukraine, Russie et Etats-Unis : les principales réactions des dirigeants européens à l’issue du sommet de Paris

Posté : 18 février 2025 21:04
par lepicard
bonsoir
j'ai bien l'impression que si ils foutent Zelinski en rogne , Moscou va prendre sa pluie de missiles

Re: Ukraine, Russie et Etats-Unis : les principales réactions des dirigeants européens à l’issue du sommet de Paris

Posté : 19 février 2025 08:07
par Once
Mickey a écrit : 18 février 2025 20:48
Yaroslav a écrit : 18 février 2025 08:26 Un peu à l'image du fonctionnement actuel de l'Europe, tout ça est un peu laborieux.

Entre ce que dit précisément chaque dirigeant et l'interprétation qui en est faite par les médias, on ne sait pas trop ce qu'il faut en retenir.

Si on écoute les médias, il y aurait une sorte de "clivage" entre des pays qui voudraient envoyer des troupes européennes en Ukraine (le Royaume Uni et la Suède notamment) et des pays qui ne le voudraient pas (l'Allemagne et l'Espagne notamment).

Si on lit exactement les propos des dirigeants, les tournures de phrase varient forcément mais j'ai l'impression que tous parlent d'envoyer des troupes européennes à l'issue d'un cessez-le-feu.

Y-a-t-il dès lors un véritable clivage ?
Pas question pour Poutine d'accepter des Frantsuz et des Rosbeef de l'autre côté du Donbass. :evil:
En revanche, des Serbes, Tchèques et hongrois, pourquoi pas.
Il envoie pourtant bien ses vieux oligarques se dorer la pilule sur la Riviera, "l'ouest décadent". Qui n'y trouvent pas tant à redire, apparemment.