la grande muette va passer devant la justice
Posté : 16 mai 2025 17:31
« Je vais te buter » : des ex-militaires du régiment de Castres portent plainte pour harcèlement
Quatre anciens militaires du 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa) à Castres (Tarn) ont porté plainte notamment pour violences et harcèlement moral contre leurs supérieurs hiérarchiques, a indiqué leur avocat ce jeudi 15 mai. L’armée de Terre assure prendre « très au sérieux ces accusations » et a lancé une enquête.
Quatre anciens militaires du 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa) à Castres (Tarn) ont porté plainte notamment pour violences et harcèlement moral contre leurs supérieurs hiérarchiques, estimant avoir été soumis à des traitements dégradants, a appris l’Agence France Presse (AFP) auprès de leur avocat Me Thibault Laforcade, jeudi 15 mai 2025.
Ces plaintes, déposées auprès du parquet de Paris le 9 mai, dénoncent des violences volontaires, menaces, harcèlement moral et mise en danger de la vie d’autrui, selon l’une des plaintes dont a eu connaissance l’AFP, confirmant une information du Parisien et de France 2.
Dans un courrier du 9 mai consulté par l’AFP adressé au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, l’avocat l’appelle à « prendre toutes les mesures qui s’imposent pour remédier à ces difficultés systémiques ».
Des faits dénoncés « parfaitement inacceptables »
Elles visent nommément des supérieurs hiérarchiques et le ministère des Armées. « C’est une action de jeunes hommes extrêmement courageux qui souhaitent non seulement dénoncer les faits graves dont ils ont été victimes mais également que des mesures soient prises pour que les pratiques changent », a réagi leur avocat.
La France devrait-elle adopter des mesures plus strictes pour lutter contre le harcèlement sexuel au travail ?
« C’est sans doute le moment de questionner le fonctionnement interne de cette institution qui ne peut plus user de procédés archaïques et destructeurs, a-t-il poursuivi. Cette nouvelle génération de soldats est prête à la rigueur qu’exige l’engagement militaire mais souhaite simplement que ses droits fondamentaux ne s’arrêtent plus aux portes des régiments. »
Dans sa plainte, l’un des plaignants soutient qu’« un véritable harcèlement s’est organisé autour de lui, créant un environnement toxique et dangereux ». Il recevait « des réflexions, des insultes, et sa réticence à se conformer aux pratiques de bizutage, de harcèlement ou à s’en prendre aux boucs émissaires désignés par les cadres ne faisait qu’aggraver sa situation ». Selon la plainte, « l’encadrement le soumettait lui, mais également d’autres de ses camarades, à des punitions dégradantes ».
« Ces violences, ces brutalités ont été répétées, quotidiennes, dans des proportions qui sont inimaginables. Ça rend ce dossier et les faits dénoncés parfaitement inacceptables », a réagi Me Laforcade sur BFMTV ce vendredi matin, estimant que pour la hiérarchie « humilier, violenter, brutaliser, c’est une façon de discipliner ».
https://www.ouest-france.fr/faits-diver ... 34ba899709