Justice des mineurs : Plus dure, la réforme Attal controversée est définitivement adoptée au Parlement
Posté : 20 mai 2025 07:45
Durcissement•La proposition de loi de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs a été adoptée au Parlement, malgré l’opposition de la gauche qui la qualifie de « populistes, simplistes, répressives » voire « dangereuses »
La proposition de loi de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs a été adoptée au Parlement, malgré l’opposition de la gauche qui la qualifie de « populistes, simplistes, répressives » voire « dangereuses ».
Le texte prévoit plusieurs mesures controversées, comme une amende pour les parents absents aux audiences, une procédure de comparution immédiate pour les jeunes récidivistes de plus de 16 ans, et l’inversion du principe de « l’excuse de minorité ».
Le gouvernement défend ce texte en affirmant que « Les jeunes de 2025 ne sont pas les jeunes de 1945 » et qu’il faut « adapter notre réponse pénale », tout en assurant que « Le texte ne renverse pas l’équilibre de notre justice des mineurs ».
La proposition de loi de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs a été définitivement adoptée ce lundi au Parlement. En attendant le verdict du Conseil constitutionnel sur plusieurs mesures contestées.
« Restaurer l’autorité » de la justice, « responsabiliser » les parents et « juger plus vite » les mineurs délinquants récidivistes : l’initiative de l’ancien Premier ministre s’articule autour de ces trois promesses, formulées après les émeutes de l’été 2023, impliquant de nombreux jeunes.
Mesures « populistes, simplistes, répressives »
Près de deux ans plus tard, celui qui a pris la tête du parti présidentiel Renaissance est parvenu à faire aboutir son initiative, avec 223 sénateurs pour et 112 contre. L’Assemblée avait approuvé la proposition de loi à l’identique mardi, par 341 voix pour et 187 contre.
Dans les deux chambres, l’ensemble de la gauche s’est opposé au texte, s’indignant à l’unisson des professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse de mesures qui remettent en cause selon elle le principe même de la justice des mineurs : primauté de l’éducation sur la répression. Elle qualifie ces mesures de « populistes, simplistes, répressives » voire « dangereuses » et a promis de saisir le Conseil constitutionnel sur de nombreuses mesures, espérant les voir censurées.
« Les jeunes de 2025 ne sont pas les jeunes de 1945 »
Le chef du groupe Ensemble pour la République défend au contraire la nécessité de « revenir à des principes simples et clairs » et « d’adapter notre réponse pénale », car « les jeunes de 2025 ne sont pas les jeunes de 1945 », date de la parution de l’ordonnance fixant les règles de procédure pénale spécifiques aux mineurs en France.
« Le texte ne renverse pas l’équilibre de notre justice des mineurs. Il ne substitue pas la répression à l’éducation. Il les articule pour garantir que la réponse judiciaire soit à la fois rapide, adaptée et efficace », a justifié devant les sénateurs le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.
La réforme prévoit notamment la création d’une amende civile pour les parents qui ne répondraient pas aux convocations aux audiences, ou encore la création très décriée d’une procédure de comparution immédiate pour les jeunes récidivistes à partir de 16 ans.
Autre dispositif phare : l’inversion du principe de « l’excuse de minorité », selon laquelle un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur. A partir de 16 ans, cela deviendra l’exception qui devra être motivée par le juge et non plus la règle, pour les cas de récidive punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement.
A l’Assemblée comme au Sénat, des mesures phares avaient été supprimées en commission, avant de renaître en séance publique. L’alliance gouvernementale s’est démenée pour sauver l’initiative et préserver l’essentiel des mesures clés, grâce notamment à la mobilisation du garde des Sceaux Gérald Darmanin, partisan du texte.
https://www.20minutes.fr/justice/415435 ... -parlement
La proposition de loi de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs a été adoptée au Parlement, malgré l’opposition de la gauche qui la qualifie de « populistes, simplistes, répressives » voire « dangereuses ».
Le texte prévoit plusieurs mesures controversées, comme une amende pour les parents absents aux audiences, une procédure de comparution immédiate pour les jeunes récidivistes de plus de 16 ans, et l’inversion du principe de « l’excuse de minorité ».
Le gouvernement défend ce texte en affirmant que « Les jeunes de 2025 ne sont pas les jeunes de 1945 » et qu’il faut « adapter notre réponse pénale », tout en assurant que « Le texte ne renverse pas l’équilibre de notre justice des mineurs ».
La proposition de loi de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs a été définitivement adoptée ce lundi au Parlement. En attendant le verdict du Conseil constitutionnel sur plusieurs mesures contestées.
« Restaurer l’autorité » de la justice, « responsabiliser » les parents et « juger plus vite » les mineurs délinquants récidivistes : l’initiative de l’ancien Premier ministre s’articule autour de ces trois promesses, formulées après les émeutes de l’été 2023, impliquant de nombreux jeunes.
Mesures « populistes, simplistes, répressives »
Près de deux ans plus tard, celui qui a pris la tête du parti présidentiel Renaissance est parvenu à faire aboutir son initiative, avec 223 sénateurs pour et 112 contre. L’Assemblée avait approuvé la proposition de loi à l’identique mardi, par 341 voix pour et 187 contre.
Dans les deux chambres, l’ensemble de la gauche s’est opposé au texte, s’indignant à l’unisson des professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse de mesures qui remettent en cause selon elle le principe même de la justice des mineurs : primauté de l’éducation sur la répression. Elle qualifie ces mesures de « populistes, simplistes, répressives » voire « dangereuses » et a promis de saisir le Conseil constitutionnel sur de nombreuses mesures, espérant les voir censurées.
« Les jeunes de 2025 ne sont pas les jeunes de 1945 »
Le chef du groupe Ensemble pour la République défend au contraire la nécessité de « revenir à des principes simples et clairs » et « d’adapter notre réponse pénale », car « les jeunes de 2025 ne sont pas les jeunes de 1945 », date de la parution de l’ordonnance fixant les règles de procédure pénale spécifiques aux mineurs en France.
« Le texte ne renverse pas l’équilibre de notre justice des mineurs. Il ne substitue pas la répression à l’éducation. Il les articule pour garantir que la réponse judiciaire soit à la fois rapide, adaptée et efficace », a justifié devant les sénateurs le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.
La réforme prévoit notamment la création d’une amende civile pour les parents qui ne répondraient pas aux convocations aux audiences, ou encore la création très décriée d’une procédure de comparution immédiate pour les jeunes récidivistes à partir de 16 ans.
Autre dispositif phare : l’inversion du principe de « l’excuse de minorité », selon laquelle un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur. A partir de 16 ans, cela deviendra l’exception qui devra être motivée par le juge et non plus la règle, pour les cas de récidive punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement.
A l’Assemblée comme au Sénat, des mesures phares avaient été supprimées en commission, avant de renaître en séance publique. L’alliance gouvernementale s’est démenée pour sauver l’initiative et préserver l’essentiel des mesures clés, grâce notamment à la mobilisation du garde des Sceaux Gérald Darmanin, partisan du texte.
https://www.20minutes.fr/justice/415435 ... -parlement