«Pour l’extrême droite, la femme “réussie” est hétérosexuelle, blanche et reproductrice»
Posté : 24 mai 2025 13:52
Dans «les Vigilantes», la journaliste analyse comment les mouvements identitaires se revendiquent du féminisme pour cibler des groupes discriminés tout en développant un «argumentaire réactionnaire» nuisible aux droits des femmes.
Dans les urnes ou dans des collectifs aux noms savants comme Némesis, Antigones ou Caryatides, c‘est désormais un fait documenté : l’extrême droite séduit et mobilise les femmes. Elle réussit à faire plus : revendiquer en son nom le féminisme, à l’opposé des luttes féministes portées par la gauche. Comment s’est jouée cette instrumentalisation par l’extrême droite, à des fins nationalistes et conservatrices ? Quel rôle jouent les femmes dans ces mouvements ? Maternité, suprémacisme, sens du sacrifice… Dans un essai nourri et engagé (les Vigilantes, surveillées et surveillantes, ces femmes au coeur de l’extrême droite, JC Lattès, 2025), la journaliste et essayiste Léane Alestra décrypte les ressorts du «fémonationalisme», clef de voûte des idéologies réactionnaires.
Que veulent préserver les «vigilantes», ces femmes d’extrême droite que vous analysez dans votre livre ?
Il s’agit de protéger ce qu’elles considèrent comme la «bonne féminité». La femme «réussie» est une femme totale : mère, hétérosexuelle, blanche, bosseuse – cadre supérieure ou entrepreneuse de préférence –, avec une sexualité épanouie, reproductrice et pas trop déviante. Comme si certains droits n’étaient réservés qu’à celles qui manifestent une féminité vue comme authentique et respectable.
A l’inverse du féminisme qui lutte pour l’émancipation de tous les corps féminins, incluant les minorités de genre, ces femmes proposent de renforcer la surveillance pour lutter contre les violences faites aux femmes face à ce qu’elles présentent comme une menace : les personnes exilées ou racisées, les musulmans et les personnes trans.
Au Royaume-Uni, la Cour suprême a récemment défini la femme par la référence au sexe biologique. Comment l’analysez-vous ?
Cela revient à considérer les femmes comme des utérus sur pattes devant réarmer la nation. C‘est un énorme retour en arrière, alors qu’on pensait avoir fait du chemin depuis la phrase de Simone de Beauvoir : «On ne naît pas femme, on le devient.» C‘est une façon d’interdire aux femmes trans l’accès aux espaces publics, et donc de les faire disparaître. Cela incite aussi les femmes cisgenres à s’adapter aux standards de féminité dominants. Le Guardian a révélé qu’aux Etats-Unis, une femme cis a été expulsée d’un hôtel pour avoir utilisé les toilettes réservées aux femmes, car le garde jugeait qu’elle ressemblait à un homme.
L’invocation du biologique est une constante de l’argumentaire réactionnaire pour naturaliser des rapports de domination, et asseoir l’idée qu’on ne pourrait pas changer l’espace social car il serait naturel. Or ces assignations ne sont pas une fatalité. La réalité, c‘est que les femmes trans vivent une vie de femme, et les personnes trans ont un corps biologique, avec des hormones et un sexe. La plupart des personnes qui prennent des hormones sont cisgenres, y compris un grand nombre de femmes, et cela ne choque personne.
Quelle place les «vigilantes» occupent-elles dans les mouvements d’extrême droite ?
Se poser comme féministe de droite leur permet d’avoir une entrée médiatique. A l’intérieur de ces mouvements, cela sert aussi à montrer que les femmes existent, et à ces dernières d’y occuper une place plus importante. Alice Cordier, la fondatrice du collectif Némesis, le raconte : elle vient d’un milieu catholique breton et son père attendait d’elle qu’elle se marie, fasse des enfants, ne fasse pas de boxe, etc. Au départ, elle se présentait comme «ni de droite, ni de gauche», mais a présenté ensuite son engagement comme un sacrifice pour redresser la France. J’appelle «dark agency» cette stratégie d’assimilation à une forme de conservatisme d’un statu quo social. Pour s’élever dans un système sexiste ou raciste, elles contribuent à exercer une violence sur des groupes minoritaires, en réclamant en échange plus de pouvoir.
Ce mouvement est-il nouveau ?
La tradition fémonationaliste existe depuis longtemps. Ce qui est nouveau, c‘est qu’à cause des quotas de parité à respecter, l’extrême droite a besoin de former des militantes pour se présenter aux élections. Les femmes peuvent maintenant accéder au pouvoir. Mais du jour au lendemain, elles peuvent se faire rejeter. Au moment de la condamnation de Marine Le Pen, sur les réseaux, on a vu des hommes se réjouir qu’une femme, pas assez ferme, trop douce, puisse être remplacée par un homme, qui tape du poing sur la table. Le discours est sans cesse réagencé, l’usage des femmes est purement utilitariste.
Quels référents mobilise ce faux féminisme ?
Le féminisme nationaliste s’est construit sur l’identité nationale née avec le concept d’Etat-nation. Celui-ci s’est forgé à partir de récits, d’images, de symboles, de métaphores. Marianne, c‘est l’alliance de Marie et Anne, soit la Vierge et sa mère, appuyant l’idée que la nation se transmet par l’acte reproducteur des femmes. Même si c‘est une figure laïque, Marianne fait appel à un héritage catholique. Elle a le sein à l’air, telle une mère nourricière pour le peuple. Cette figure symbolise aussi une extension du territoire national. L’analogie entre la terre, la nature et les femmes est récurrente. Marianne, c‘est la vision de la femme républicaine standard, sous les traits de laquelle Marlène Schiappa s’est mise en scène en une de Playboy. L’ex-ministre assumait d’ailleurs ses points de convergence avec Alice Cordier.
A côté, Sainte-Geneviève, patronne de Paris, symbolise la vigie qui veille sur la ville et couve ses habitants passivement. Elle donne l’alerte face à la menace étrangère, sans monter elle-même au front. En parallèle, Jeanne d’Arc, évidemment, est très mobilisée. C‘est la femme qui prend les armes quand la France est menacée, pour guider des hommes qui seraient affaiblis. Jeanne d’Arc est aussi une figure de la chasteté. Dans le récit nationaliste, la femme peut prendre les armes quand elle n’est pas mère. Elle peut se sacrifier pour la nation puisqu’elle n’a pas d’enfant. C‘est parce qu’elle n’a pas d’avenir maternel qu’elle n’a d’ailleurs pas d’autre sort possible que la mort, sacrifice ultime qui la ramène du côté de la féminité.
Il y a donc les guerrières sans enfant comme Alice Cordier, ou les mères de la nation, comme Giorgia Meloni ou Marine Le Pen. On ne les voit pas poser avec une arme au poing, car elles sont mères. En sociologie, on parle de virilité alternée. D’un côté, ces femmes doivent montrer qu’elles peuvent prendre les armes ; de l’autre, elles adoptent les codes d’une féminité douce et classique.
Quelle est la genèse intellectuelle de ce courant ?
Il n’y en a pas, en tout cas pas du côté du féminisme. Ce qui est revendiqué, ce sont les modes d’action plus que les pensées. Elles s’inspirent des Femen ou de mouvements comme Extinction Rebellion et préfèrent l’action aux livres. Comme si les féministes classiques intellectualisaient trop. Alice Cordier assume son goût de l’adrénaline, aime les actions spectaculaires. Leur héritage est du côté du catholicisme traditionnel avec cet objectif néanmoins de pouvoir travailler et d’avoir du pouvoir.
Comment expliquer alors la popularité des «tradwives» sur les réseaux sociaux ?
Cette niche fortement médiatisée fascine, car ces femmes tendent un miroir à toutes les autres. Elles ont émergé au moment du confinement, quand l’attention au foyer a été réinvestie. Il y a un doute qui intrigue quand on les regarde sur ce qui relève du vrai et du mensonge. En réalité, ce sont des business women, des créatrices de contenus qui gèrent une image de marque, une direction artistique. Elles travaillent souvent chez elle avec une activité d’entrepreneuriat. Elles n’ont rien de traditionnel.
Comment expliquer la conversion de femmes racisées à ce discours, comme celles qui ont voté Trump ?
Il ne faut pas négliger l’enjeu de classe. Les femmes racisées de classe supérieures défendent leurs intérêts économiques. Quant aux femmes latinas, elles vont reporter leur racisme sur les femmes noires, pour se faire une petite place dans le groupe dominant. Ce sont d’ailleurs les femmes noires, situées tout en bas de l’échelle sociale, qui votent le plus démocrate.
Ce féminisme nationaliste trouve un écho mondial. Distinguez-vous des spécificités ?
En France, le moteur fémonationaliste se situe dans l’islamophobie. C‘est lié à l’histoire franco-algérienne. En Angleterre et dans le monde anglo-saxon, le mouvement Terf [acronyme anglophone de «féministe radicale excluant les personnes trans», ndlr] et la transphobie sont beaucoup plus forts, y compris dans les milieux féministes. Aux Etats-Unis, c‘est la tradition évangélique et suprémaciste qui domine. Au fond, nous avons toutes une vigilante qui sommeille en nous, car nous avons hérité de cette histoire nationaliste, sexiste et raciste. 60 % des mères disent qu’elles auraient du mal à accepter la transidentité de leur enfant (1).
Comment contrer ces discours qui sont de plus en plus visibles et décomplexés ?
En réaffirmant un féminisme réellement politisé et solide sur ses propositions. Il faut sans cesse rappeler que le féminisme porté par l’extrême droite vise à interdire l’avortement, surveiller le corps des femmes. Il ne suffit pas d’être ou de montrer une femme pour être féministe. Le féminisme, ce n’est pas un simple défilé de femmes, ni une question de représentativité. Il s’agit d’une lutte pour la liberté et l’autonomie des droits et de tous les corps.
(1) Enquête «Contexte des sexualités en France», premiers résultats, Inserm-ANRS-MIE, novembre 2024.
https://www.liberation.fr/idees-et-deba ... directed=1
Dans les urnes ou dans des collectifs aux noms savants comme Némesis, Antigones ou Caryatides, c‘est désormais un fait documenté : l’extrême droite séduit et mobilise les femmes. Elle réussit à faire plus : revendiquer en son nom le féminisme, à l’opposé des luttes féministes portées par la gauche. Comment s’est jouée cette instrumentalisation par l’extrême droite, à des fins nationalistes et conservatrices ? Quel rôle jouent les femmes dans ces mouvements ? Maternité, suprémacisme, sens du sacrifice… Dans un essai nourri et engagé (les Vigilantes, surveillées et surveillantes, ces femmes au coeur de l’extrême droite, JC Lattès, 2025), la journaliste et essayiste Léane Alestra décrypte les ressorts du «fémonationalisme», clef de voûte des idéologies réactionnaires.
Que veulent préserver les «vigilantes», ces femmes d’extrême droite que vous analysez dans votre livre ?
Il s’agit de protéger ce qu’elles considèrent comme la «bonne féminité». La femme «réussie» est une femme totale : mère, hétérosexuelle, blanche, bosseuse – cadre supérieure ou entrepreneuse de préférence –, avec une sexualité épanouie, reproductrice et pas trop déviante. Comme si certains droits n’étaient réservés qu’à celles qui manifestent une féminité vue comme authentique et respectable.
A l’inverse du féminisme qui lutte pour l’émancipation de tous les corps féminins, incluant les minorités de genre, ces femmes proposent de renforcer la surveillance pour lutter contre les violences faites aux femmes face à ce qu’elles présentent comme une menace : les personnes exilées ou racisées, les musulmans et les personnes trans.
Au Royaume-Uni, la Cour suprême a récemment défini la femme par la référence au sexe biologique. Comment l’analysez-vous ?
Cela revient à considérer les femmes comme des utérus sur pattes devant réarmer la nation. C‘est un énorme retour en arrière, alors qu’on pensait avoir fait du chemin depuis la phrase de Simone de Beauvoir : «On ne naît pas femme, on le devient.» C‘est une façon d’interdire aux femmes trans l’accès aux espaces publics, et donc de les faire disparaître. Cela incite aussi les femmes cisgenres à s’adapter aux standards de féminité dominants. Le Guardian a révélé qu’aux Etats-Unis, une femme cis a été expulsée d’un hôtel pour avoir utilisé les toilettes réservées aux femmes, car le garde jugeait qu’elle ressemblait à un homme.
L’invocation du biologique est une constante de l’argumentaire réactionnaire pour naturaliser des rapports de domination, et asseoir l’idée qu’on ne pourrait pas changer l’espace social car il serait naturel. Or ces assignations ne sont pas une fatalité. La réalité, c‘est que les femmes trans vivent une vie de femme, et les personnes trans ont un corps biologique, avec des hormones et un sexe. La plupart des personnes qui prennent des hormones sont cisgenres, y compris un grand nombre de femmes, et cela ne choque personne.
Quelle place les «vigilantes» occupent-elles dans les mouvements d’extrême droite ?
Se poser comme féministe de droite leur permet d’avoir une entrée médiatique. A l’intérieur de ces mouvements, cela sert aussi à montrer que les femmes existent, et à ces dernières d’y occuper une place plus importante. Alice Cordier, la fondatrice du collectif Némesis, le raconte : elle vient d’un milieu catholique breton et son père attendait d’elle qu’elle se marie, fasse des enfants, ne fasse pas de boxe, etc. Au départ, elle se présentait comme «ni de droite, ni de gauche», mais a présenté ensuite son engagement comme un sacrifice pour redresser la France. J’appelle «dark agency» cette stratégie d’assimilation à une forme de conservatisme d’un statu quo social. Pour s’élever dans un système sexiste ou raciste, elles contribuent à exercer une violence sur des groupes minoritaires, en réclamant en échange plus de pouvoir.
Ce mouvement est-il nouveau ?
La tradition fémonationaliste existe depuis longtemps. Ce qui est nouveau, c‘est qu’à cause des quotas de parité à respecter, l’extrême droite a besoin de former des militantes pour se présenter aux élections. Les femmes peuvent maintenant accéder au pouvoir. Mais du jour au lendemain, elles peuvent se faire rejeter. Au moment de la condamnation de Marine Le Pen, sur les réseaux, on a vu des hommes se réjouir qu’une femme, pas assez ferme, trop douce, puisse être remplacée par un homme, qui tape du poing sur la table. Le discours est sans cesse réagencé, l’usage des femmes est purement utilitariste.
Quels référents mobilise ce faux féminisme ?
Le féminisme nationaliste s’est construit sur l’identité nationale née avec le concept d’Etat-nation. Celui-ci s’est forgé à partir de récits, d’images, de symboles, de métaphores. Marianne, c‘est l’alliance de Marie et Anne, soit la Vierge et sa mère, appuyant l’idée que la nation se transmet par l’acte reproducteur des femmes. Même si c‘est une figure laïque, Marianne fait appel à un héritage catholique. Elle a le sein à l’air, telle une mère nourricière pour le peuple. Cette figure symbolise aussi une extension du territoire national. L’analogie entre la terre, la nature et les femmes est récurrente. Marianne, c‘est la vision de la femme républicaine standard, sous les traits de laquelle Marlène Schiappa s’est mise en scène en une de Playboy. L’ex-ministre assumait d’ailleurs ses points de convergence avec Alice Cordier.
A côté, Sainte-Geneviève, patronne de Paris, symbolise la vigie qui veille sur la ville et couve ses habitants passivement. Elle donne l’alerte face à la menace étrangère, sans monter elle-même au front. En parallèle, Jeanne d’Arc, évidemment, est très mobilisée. C‘est la femme qui prend les armes quand la France est menacée, pour guider des hommes qui seraient affaiblis. Jeanne d’Arc est aussi une figure de la chasteté. Dans le récit nationaliste, la femme peut prendre les armes quand elle n’est pas mère. Elle peut se sacrifier pour la nation puisqu’elle n’a pas d’enfant. C‘est parce qu’elle n’a pas d’avenir maternel qu’elle n’a d’ailleurs pas d’autre sort possible que la mort, sacrifice ultime qui la ramène du côté de la féminité.
Il y a donc les guerrières sans enfant comme Alice Cordier, ou les mères de la nation, comme Giorgia Meloni ou Marine Le Pen. On ne les voit pas poser avec une arme au poing, car elles sont mères. En sociologie, on parle de virilité alternée. D’un côté, ces femmes doivent montrer qu’elles peuvent prendre les armes ; de l’autre, elles adoptent les codes d’une féminité douce et classique.
Quelle est la genèse intellectuelle de ce courant ?
Il n’y en a pas, en tout cas pas du côté du féminisme. Ce qui est revendiqué, ce sont les modes d’action plus que les pensées. Elles s’inspirent des Femen ou de mouvements comme Extinction Rebellion et préfèrent l’action aux livres. Comme si les féministes classiques intellectualisaient trop. Alice Cordier assume son goût de l’adrénaline, aime les actions spectaculaires. Leur héritage est du côté du catholicisme traditionnel avec cet objectif néanmoins de pouvoir travailler et d’avoir du pouvoir.
Comment expliquer alors la popularité des «tradwives» sur les réseaux sociaux ?
Cette niche fortement médiatisée fascine, car ces femmes tendent un miroir à toutes les autres. Elles ont émergé au moment du confinement, quand l’attention au foyer a été réinvestie. Il y a un doute qui intrigue quand on les regarde sur ce qui relève du vrai et du mensonge. En réalité, ce sont des business women, des créatrices de contenus qui gèrent une image de marque, une direction artistique. Elles travaillent souvent chez elle avec une activité d’entrepreneuriat. Elles n’ont rien de traditionnel.
Comment expliquer la conversion de femmes racisées à ce discours, comme celles qui ont voté Trump ?
Il ne faut pas négliger l’enjeu de classe. Les femmes racisées de classe supérieures défendent leurs intérêts économiques. Quant aux femmes latinas, elles vont reporter leur racisme sur les femmes noires, pour se faire une petite place dans le groupe dominant. Ce sont d’ailleurs les femmes noires, situées tout en bas de l’échelle sociale, qui votent le plus démocrate.
Ce féminisme nationaliste trouve un écho mondial. Distinguez-vous des spécificités ?
En France, le moteur fémonationaliste se situe dans l’islamophobie. C‘est lié à l’histoire franco-algérienne. En Angleterre et dans le monde anglo-saxon, le mouvement Terf [acronyme anglophone de «féministe radicale excluant les personnes trans», ndlr] et la transphobie sont beaucoup plus forts, y compris dans les milieux féministes. Aux Etats-Unis, c‘est la tradition évangélique et suprémaciste qui domine. Au fond, nous avons toutes une vigilante qui sommeille en nous, car nous avons hérité de cette histoire nationaliste, sexiste et raciste. 60 % des mères disent qu’elles auraient du mal à accepter la transidentité de leur enfant (1).
Comment contrer ces discours qui sont de plus en plus visibles et décomplexés ?
En réaffirmant un féminisme réellement politisé et solide sur ses propositions. Il faut sans cesse rappeler que le féminisme porté par l’extrême droite vise à interdire l’avortement, surveiller le corps des femmes. Il ne suffit pas d’être ou de montrer une femme pour être féministe. Le féminisme, ce n’est pas un simple défilé de femmes, ni une question de représentativité. Il s’agit d’une lutte pour la liberté et l’autonomie des droits et de tous les corps.
(1) Enquête «Contexte des sexualités en France», premiers résultats, Inserm-ANRS-MIE, novembre 2024.
https://www.liberation.fr/idees-et-deba ... directed=1