«Un blocage politique sans précédent»:interdit d’entrée.. aux Etats-Unis, le député écologiste Pouria Amirshahi dénonce
Posté : 19 juin 2025 19:20
...aux Etats-Unis, le député écologiste Pouria Amirshahi dénonce une décision «politique»
L’élu parisien, qui devait partir à la rencontre des élus démocrates ce dimanche, a essuyé un refus de visa de la part des autorités américaines, en dépit du soutien du gouvernement français.
Pouria Amirshahi rit jaune, faute de pouvoir agir. Le député écologiste espère que sa situation va évoluer dans le bon sens. «Je dois partir dimanche». Deux jours plus tôt, l’élu a appris que sa demande de visa pour les Etats-Unis, faite le 22 mai dernier, avait été refusée. «En 240 ans de relation profonde et diplomatique, c’est la première fois qu’un parlementaire a été interdit de séjour aux Etats-Unis», fustige le parlementaire parisien.
«Pour des raisons tout à fait opaques, le temps de l’instruction a été anormalement long», poursuit-il. Sa demande dument remplie sur l’Electronic System for Travel Authorization (Esta), le document à remplir en ligne pour être autorisé à entrer sur le territoire étasunien pendant deux ans, a été refusée, sans autre justification. Une surprise alors qu’il s’y était «rendu trois fois entre 2000 et 2013», précisait-il dans un communiqué de presse, publié mercredi.
«Un renversement d’alliance»
Le choc est d’autant plus grand pour l’élu que «le gouvernement s’est porté garant de ce déplacement», le cabinet du ministère des Affaires étrangères «parrainant» sa demande de visa d’une note verbale. L’aide de l’exécutif n’est pas épuisée, reconnait encore le député. «La diplomatie française - le président de la République au premier chef - tente de faire changer la décision et de trouver une issue positive», espère-t-il. «Si la situation ne venait pas à évoluer, nous ferons face à un blocage politique sans précédent», constate-t-il encore.
Pour ce qui est de connaitre les raisons qui empêchent l’ancien socialiste de se rendre aux Etats-Unis, les écologistes sèchent. «Les raisons qu’on imagine à ce stade sont politiques», pose la patronne des députés écolos Cyrielle Chatelain. Comme elle, Pouria Amirshiahi est membre de la Digue, un projet rassemblant des parlementaires français et européens souhaitant «contrer l’expansion du néofascisme dans de nombreuses démocraties libérales». C’est à ce titre qu’il devait se rendre aux Etats-Unis, pour une rencontre avec des parlementaires démocrates, dont le sénateur Peter Welch et la représentante Maxine Dexter, et des membres de la société civile américaine. «Depuis l’élection de Donald Trump, il y a une sorte de renversement d’alliance, souligne Amirshahi. Nous devons avoir une internationale des démocrates et des progressistes.»
Un précédent en Israël
Dans le contexte actuel, la nationalité iranienne de Pouria Amirshahi est-elle entrée en jeu ? Hypothèse balayée par le principal intéressé : «Mon état civil emporte deux nationalités mais je suis député français.» De plus, sa demande a été faite bien avant que Donald Trump ne décrète le travel ban pour les ressortissants de douze pays, dont l’Iran. «Et je ne suis pas réputé pour être un ami des mollahs», ajoute l’Ecologiste, malicieux.
Malgré ce contretemps, les élus de la Digue ne comptent pas arrêter leur mobilisation. «Nous devons maintenir la possibilité d’une diplomatie parlementaire», lance la députée socialiste Fatiha Keloua Hachi, présente à la conférence de presse. Dans les prochains mois, des voyages seront organisés dans plusieurs pays sur le même principe. Et ce dès le week-end prochain en Hongrie, à l’occasion de la pride, dont l’organisation est incertaine à Budapest.
Cet événement rappelle une situation similaire, en avril dernier. Alors qu’une délégation d’élus de gauche français, comprenant notamment François Ruffin, Alexis Corbière, l’écologiste Julie Ozenne et les communistes Soumya Bourouaha et Marianne Margaté, s’étaient rendus en Israël, ils n’avaient pas pu entrer dans le territoire. Leurs visas avaient été annulés alors qu’ils avaient été approuvés un mois avant le départ.
https://www.liberation.fr/politique/un- ... 6CLXP5BIA/
L'Amérique...l'Amérique...je veux la voir. Ben non.
L’élu parisien, qui devait partir à la rencontre des élus démocrates ce dimanche, a essuyé un refus de visa de la part des autorités américaines, en dépit du soutien du gouvernement français.
Pouria Amirshahi rit jaune, faute de pouvoir agir. Le député écologiste espère que sa situation va évoluer dans le bon sens. «Je dois partir dimanche». Deux jours plus tôt, l’élu a appris que sa demande de visa pour les Etats-Unis, faite le 22 mai dernier, avait été refusée. «En 240 ans de relation profonde et diplomatique, c’est la première fois qu’un parlementaire a été interdit de séjour aux Etats-Unis», fustige le parlementaire parisien.
«Pour des raisons tout à fait opaques, le temps de l’instruction a été anormalement long», poursuit-il. Sa demande dument remplie sur l’Electronic System for Travel Authorization (Esta), le document à remplir en ligne pour être autorisé à entrer sur le territoire étasunien pendant deux ans, a été refusée, sans autre justification. Une surprise alors qu’il s’y était «rendu trois fois entre 2000 et 2013», précisait-il dans un communiqué de presse, publié mercredi.
«Un renversement d’alliance»
Le choc est d’autant plus grand pour l’élu que «le gouvernement s’est porté garant de ce déplacement», le cabinet du ministère des Affaires étrangères «parrainant» sa demande de visa d’une note verbale. L’aide de l’exécutif n’est pas épuisée, reconnait encore le député. «La diplomatie française - le président de la République au premier chef - tente de faire changer la décision et de trouver une issue positive», espère-t-il. «Si la situation ne venait pas à évoluer, nous ferons face à un blocage politique sans précédent», constate-t-il encore.
Pour ce qui est de connaitre les raisons qui empêchent l’ancien socialiste de se rendre aux Etats-Unis, les écologistes sèchent. «Les raisons qu’on imagine à ce stade sont politiques», pose la patronne des députés écolos Cyrielle Chatelain. Comme elle, Pouria Amirshiahi est membre de la Digue, un projet rassemblant des parlementaires français et européens souhaitant «contrer l’expansion du néofascisme dans de nombreuses démocraties libérales». C’est à ce titre qu’il devait se rendre aux Etats-Unis, pour une rencontre avec des parlementaires démocrates, dont le sénateur Peter Welch et la représentante Maxine Dexter, et des membres de la société civile américaine. «Depuis l’élection de Donald Trump, il y a une sorte de renversement d’alliance, souligne Amirshahi. Nous devons avoir une internationale des démocrates et des progressistes.»
Un précédent en Israël
Dans le contexte actuel, la nationalité iranienne de Pouria Amirshahi est-elle entrée en jeu ? Hypothèse balayée par le principal intéressé : «Mon état civil emporte deux nationalités mais je suis député français.» De plus, sa demande a été faite bien avant que Donald Trump ne décrète le travel ban pour les ressortissants de douze pays, dont l’Iran. «Et je ne suis pas réputé pour être un ami des mollahs», ajoute l’Ecologiste, malicieux.
Malgré ce contretemps, les élus de la Digue ne comptent pas arrêter leur mobilisation. «Nous devons maintenir la possibilité d’une diplomatie parlementaire», lance la députée socialiste Fatiha Keloua Hachi, présente à la conférence de presse. Dans les prochains mois, des voyages seront organisés dans plusieurs pays sur le même principe. Et ce dès le week-end prochain en Hongrie, à l’occasion de la pride, dont l’organisation est incertaine à Budapest.
Cet événement rappelle une situation similaire, en avril dernier. Alors qu’une délégation d’élus de gauche français, comprenant notamment François Ruffin, Alexis Corbière, l’écologiste Julie Ozenne et les communistes Soumya Bourouaha et Marianne Margaté, s’étaient rendus en Israël, ils n’avaient pas pu entrer dans le territoire. Leurs visas avaient été annulés alors qu’ils avaient été approuvés un mois avant le départ.
https://www.liberation.fr/politique/un- ... 6CLXP5BIA/
L'Amérique...l'Amérique...je veux la voir. Ben non.
