Près de 2200 maires ont démissionné depuis 2020 selon une étude, une ampleur «jamais observée par le passé»
Posté : 20 juin 2025 13:50
"Si les communes de moins de 500 habitants sont les plus touchées (42%), les communes de 1000 à 3500 habitants enregistrent une vague de démissions «sans précédent», avec un quart des maires démissionnaires.
Les tensions politiques au sein des conseils municipaux sont la première cause de démissions des maires, qui atteignent une ampleur «jamais observée par le passé», avec 2189 démissions comptabilisées depuis 2020, selon une étude publiée ce jeudi. Parmi les principales causes de démissions identifiées, 31% sont dues à des tensions politiques au sein du conseil municipal, loin devant les passations de pouvoir anticipées (13,7%), les problèmes de santé (13,1%), le cumul des mandats (8,5%), la fatigue (5,1%), ou encore les raisons personnelles (3,9%) ou professionnelles (3,4%).
La décision des maires de quitter leur fonction «fait suite à des différends, disputes, conflits ou autres désaccords au sein du conseil municipal, tantôt avec des élus de l'opposition, tantôt, et c'est le cas le plus fréquent, au sein de la majorité», souligne le chercheur au Cevipof et professeur à Sciences Po Martial Foucault dans son enquête intitulée «Les démissions de maires : enquête sur un phénomène sans précédent».
Une «dynamique collective» interrompue
Selon son étude, plus de la moitié des démissionnaires (53%) sont des maires nouvellement élus. Les tensions au sein des conseils débouchent par ailleurs régulièrement «sur des démissions de conseillers municipaux de l'opposition et/ou de la majorité nécessitant l'organisation d'élections anticipées à l'issue desquelles le maire est mis en minorité et démissionne ou choisit de siéger comme conseiller municipal d'opposition».
Parmi les facteurs d'explication, Martial Foucault rappelle le contexte dans lequel l'élection municipale de 2020 s'est déroulée, en pleine crise Covid. «Pendant de longs mois, les équipes n'ont pas pu se retrouver en présentiel (...) Cela a nécessairement interrompu une dynamique collective», analyse-t-il. Le nombre de démissions atteint un niveau jugé «historique» avec 2.189 décisions volontaires identifiées. «Entre septembre 2020 et mars 2025, ce sont en moyenne 40 démissions par mois enregistrées, soit plus d'une démission par jour», indique l'étude.
Les démissions touchent autant les hommes que les femmes
Si les communes de moins de 500 habitants, plus nombreuses, sont les plus touchées (42%), les communes de 1000 à 3500 habitants enregistrent une vague de démissions «sans précédent», avec un quart des maires démissionnaires. Les démissions touchent autant les hommes que les femmes, mais «davantage les jeunes retraités , les professions intellectuelles et les cadres supérieurs».
Certains départements sont également plus touchés comme l'Isère, la Haute-Garonne, la Charente, l'Essonne, le Nord ou encore le Tarn-et-Garonne, sans qu'un facteur commun ait pu être repéré entre ces départements. L'enquête a été réalisée à partir des données du répertoire national des élus (RNE) du ministère de l'Intérieur, d'articles de la presse quotidienne régionale et d'interviews des principaux acteurs concernés.
Les démissions touchent autant les hommes que les femmes
Si les communes de moins de 500 habitants, plus nombreuses, sont les plus touchées (42%), les communes de 1000 à 3500 habitants enregistrent une vague de démissions «sans précédent», avec un quart des maires démissionnaires. Les démissions touchent autant les hommes que les femmes, mais «davantage les jeunes retraités , les professions intellectuelles et les cadres supérieurs».
Certains départements sont également plus touchés comme l'Isère, la Haute-Garonne, la Charente, l'Essonne, le Nord ou encore le Tarn-et-Garonne, sans qu'un facteur commun ait pu être repéré entre ces départements. L'enquête a été réalisée à partir des données du répertoire national des élus (RNE) du ministère de l'Intérieur, d'articles de la presse quotidienne régionale et d'interviews des principaux acteurs concernés."
https://www.lefigaro.fr/politique/pres- ... e-20250619
Les tensions politiques au sein des conseils municipaux sont la première cause de démissions des maires, qui atteignent une ampleur «jamais observée par le passé», avec 2189 démissions comptabilisées depuis 2020, selon une étude publiée ce jeudi. Parmi les principales causes de démissions identifiées, 31% sont dues à des tensions politiques au sein du conseil municipal, loin devant les passations de pouvoir anticipées (13,7%), les problèmes de santé (13,1%), le cumul des mandats (8,5%), la fatigue (5,1%), ou encore les raisons personnelles (3,9%) ou professionnelles (3,4%).
La décision des maires de quitter leur fonction «fait suite à des différends, disputes, conflits ou autres désaccords au sein du conseil municipal, tantôt avec des élus de l'opposition, tantôt, et c'est le cas le plus fréquent, au sein de la majorité», souligne le chercheur au Cevipof et professeur à Sciences Po Martial Foucault dans son enquête intitulée «Les démissions de maires : enquête sur un phénomène sans précédent».
Une «dynamique collective» interrompue
Selon son étude, plus de la moitié des démissionnaires (53%) sont des maires nouvellement élus. Les tensions au sein des conseils débouchent par ailleurs régulièrement «sur des démissions de conseillers municipaux de l'opposition et/ou de la majorité nécessitant l'organisation d'élections anticipées à l'issue desquelles le maire est mis en minorité et démissionne ou choisit de siéger comme conseiller municipal d'opposition».
Parmi les facteurs d'explication, Martial Foucault rappelle le contexte dans lequel l'élection municipale de 2020 s'est déroulée, en pleine crise Covid. «Pendant de longs mois, les équipes n'ont pas pu se retrouver en présentiel (...) Cela a nécessairement interrompu une dynamique collective», analyse-t-il. Le nombre de démissions atteint un niveau jugé «historique» avec 2.189 décisions volontaires identifiées. «Entre septembre 2020 et mars 2025, ce sont en moyenne 40 démissions par mois enregistrées, soit plus d'une démission par jour», indique l'étude.
Les démissions touchent autant les hommes que les femmes
Si les communes de moins de 500 habitants, plus nombreuses, sont les plus touchées (42%), les communes de 1000 à 3500 habitants enregistrent une vague de démissions «sans précédent», avec un quart des maires démissionnaires. Les démissions touchent autant les hommes que les femmes, mais «davantage les jeunes retraités , les professions intellectuelles et les cadres supérieurs».
Certains départements sont également plus touchés comme l'Isère, la Haute-Garonne, la Charente, l'Essonne, le Nord ou encore le Tarn-et-Garonne, sans qu'un facteur commun ait pu être repéré entre ces départements. L'enquête a été réalisée à partir des données du répertoire national des élus (RNE) du ministère de l'Intérieur, d'articles de la presse quotidienne régionale et d'interviews des principaux acteurs concernés.
Les démissions touchent autant les hommes que les femmes
Si les communes de moins de 500 habitants, plus nombreuses, sont les plus touchées (42%), les communes de 1000 à 3500 habitants enregistrent une vague de démissions «sans précédent», avec un quart des maires démissionnaires. Les démissions touchent autant les hommes que les femmes, mais «davantage les jeunes retraités , les professions intellectuelles et les cadres supérieurs».
Certains départements sont également plus touchés comme l'Isère, la Haute-Garonne, la Charente, l'Essonne, le Nord ou encore le Tarn-et-Garonne, sans qu'un facteur commun ait pu être repéré entre ces départements. L'enquête a été réalisée à partir des données du répertoire national des élus (RNE) du ministère de l'Intérieur, d'articles de la presse quotidienne régionale et d'interviews des principaux acteurs concernés."
https://www.lefigaro.fr/politique/pres- ... e-20250619