Combien gagne Jordan Bardella ?
Posté : 02 août 2025 07:30
Bardepala sauf quand il faut palper.
Frais, salaires, indemnités : ce que vous devez savoir sur les revenus de Jordan Bardella
Publié le 1 août 2025 à 18h38·
À 29 ans, Jordan Bardella, nouvelle figure de proue de l’extrême droite française, se rêve en Président de la République dès 2027. Ses revenus, objet de spéculations récurrentes, sont désormais précisément documentés. À la lumière des éléments officiels et des enquêtes publiées, cet article dresse un état des lieux détaillé de sa situation financière.
Depuis son entrée au Parlement européen en 2019, Jordan Bardella perçoit la rémunération standard allouée aux eurodéputés. Réélu en 2024, il touche depuis le 1er avril 2025 un salaire brut mensuel de 10 927,44 euros, soit 8 517,01 euros nets après déductions fiscales et sociales. À cette somme s’ajoutent plusieurs enveloppes propres à la fonction : une indemnité mensuelle de 4 950 euros pour les frais généraux (bureaux, télécommunications, matériel, etc.), et une indemnité journalière de 350 euros pour chaque journée de présence effective au Parlement, que ce soit à Bruxelles ou Strasbourg. Les frais de déplacement et d’hébergement sont quant à eux remboursés sur justificatifs, selon les règles européennes. Ces revenus sont, à ce jour, les seuls officiellement déclarés par Jordan Bardella.
Absentéisme
Avant son élection à Strasbourg, Bardella a perçu plusieurs rémunérations liées à ses fonctions internes au sein du RN. Entre 2017 et 2019, il est successivement coordinateur national aux fédérations puis directeur de Génération Nation, la branche jeunesse du parti. Ces postes lui ont rapporté 74 000 euros bruts. En 2020, il est également salarié de l’équipe de campagne présidentielle de Marine Le Pen, avec une rémunération de 15 394 euros bruts.
Élu conseiller régional d’Île-de-France en 2015, Bardella a théoriquement droit à une indemnité mensuelle de 2 994,84 euros. Toutefois, à partir de son élection européenne en 2019, la législation sur le non-cumul des indemnités lui interdit de percevoir cette somme, le plafond étant inférieur à la seule rémunération européenne. Sa démission en février 2025 intervient après plusieurs années d’absentéisme pointé par ses adversaires : 73 % d’absence aux séances en 2023, près de 90 % en 2024.
L’élément le plus sensible de son parcours financier remonte à 2015, lorsqu’il est recruté comme assistant parlementaire de Jean-François Jalkh. À 19 ans, il perçoit un salaire net mensuel de 1 200 euros, pour un coût global de 10 444 euros sur cinq mois. Ce contrat, resté dans l’ombre durant plusieurs années, refait surface dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens du RN. Bien que non mis en examen, Bardella reste au cœur des critiques. En mars 2025, la justice valide un article de Libération le qualifiant « d’assistant parlementaire fantôme », rejetant sa plainte en diffamation. Le jugement porte sur la légitimité du qualificatif, sans trancher sur les faits eux-mêmes. Par ailleurs, l’association Adelibe, spécialisée dans les questions d’éthique publique, a déposé plainte contre lui pour détournement de fonds publics, recel, faux et usage de faux, et escroquerie. L’objectif affiché : empêcher la prescription du dossier. À ce jour, aucune instruction judiciaire n’est ouverte.
François Paradol, directeur de cabinet de Bardella
Autre point de friction : en novembre 2024, le Parlement européen a refusé de valider l’embauche de François Paradol, directeur de cabinet de Bardella, comme assistant parlementaire financé sur fonds européens. L’institution a jugé que cette relation professionnelle présentait un risque de détournement des ressources européennes. Bardella a saisi en mai 2025 le Tribunal de l’Union européenne pour contester ce refus, relançant le débat sur l’usage des fonds d’assistance par les élus RN.
Malgré une rémunération significative, l’activité effective de Jordan Bardella au Parlement européen reste modeste. Entre 2019 et 2024, il n’a siégé que dans une seule commission – celle des pétitions – généralement considérée comme la moins stratégique. Il n’a déposé que 21 amendements en cinq ans, là où d’autres eurodéputés du même groupe en déposent plusieurs centaines, voire milliers. Cette implication minimale alimente le débat sur le rapport entre rémunération et engagement effectif.
https://lessentieldeleco.fr/2753-combie ... -bardella/
Frais, salaires, indemnités : ce que vous devez savoir sur les revenus de Jordan Bardella
Publié le 1 août 2025 à 18h38·
À 29 ans, Jordan Bardella, nouvelle figure de proue de l’extrême droite française, se rêve en Président de la République dès 2027. Ses revenus, objet de spéculations récurrentes, sont désormais précisément documentés. À la lumière des éléments officiels et des enquêtes publiées, cet article dresse un état des lieux détaillé de sa situation financière.
Depuis son entrée au Parlement européen en 2019, Jordan Bardella perçoit la rémunération standard allouée aux eurodéputés. Réélu en 2024, il touche depuis le 1er avril 2025 un salaire brut mensuel de 10 927,44 euros, soit 8 517,01 euros nets après déductions fiscales et sociales. À cette somme s’ajoutent plusieurs enveloppes propres à la fonction : une indemnité mensuelle de 4 950 euros pour les frais généraux (bureaux, télécommunications, matériel, etc.), et une indemnité journalière de 350 euros pour chaque journée de présence effective au Parlement, que ce soit à Bruxelles ou Strasbourg. Les frais de déplacement et d’hébergement sont quant à eux remboursés sur justificatifs, selon les règles européennes. Ces revenus sont, à ce jour, les seuls officiellement déclarés par Jordan Bardella.
Absentéisme
Avant son élection à Strasbourg, Bardella a perçu plusieurs rémunérations liées à ses fonctions internes au sein du RN. Entre 2017 et 2019, il est successivement coordinateur national aux fédérations puis directeur de Génération Nation, la branche jeunesse du parti. Ces postes lui ont rapporté 74 000 euros bruts. En 2020, il est également salarié de l’équipe de campagne présidentielle de Marine Le Pen, avec une rémunération de 15 394 euros bruts.
Élu conseiller régional d’Île-de-France en 2015, Bardella a théoriquement droit à une indemnité mensuelle de 2 994,84 euros. Toutefois, à partir de son élection européenne en 2019, la législation sur le non-cumul des indemnités lui interdit de percevoir cette somme, le plafond étant inférieur à la seule rémunération européenne. Sa démission en février 2025 intervient après plusieurs années d’absentéisme pointé par ses adversaires : 73 % d’absence aux séances en 2023, près de 90 % en 2024.
L’élément le plus sensible de son parcours financier remonte à 2015, lorsqu’il est recruté comme assistant parlementaire de Jean-François Jalkh. À 19 ans, il perçoit un salaire net mensuel de 1 200 euros, pour un coût global de 10 444 euros sur cinq mois. Ce contrat, resté dans l’ombre durant plusieurs années, refait surface dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens du RN. Bien que non mis en examen, Bardella reste au cœur des critiques. En mars 2025, la justice valide un article de Libération le qualifiant « d’assistant parlementaire fantôme », rejetant sa plainte en diffamation. Le jugement porte sur la légitimité du qualificatif, sans trancher sur les faits eux-mêmes. Par ailleurs, l’association Adelibe, spécialisée dans les questions d’éthique publique, a déposé plainte contre lui pour détournement de fonds publics, recel, faux et usage de faux, et escroquerie. L’objectif affiché : empêcher la prescription du dossier. À ce jour, aucune instruction judiciaire n’est ouverte.
François Paradol, directeur de cabinet de Bardella
Autre point de friction : en novembre 2024, le Parlement européen a refusé de valider l’embauche de François Paradol, directeur de cabinet de Bardella, comme assistant parlementaire financé sur fonds européens. L’institution a jugé que cette relation professionnelle présentait un risque de détournement des ressources européennes. Bardella a saisi en mai 2025 le Tribunal de l’Union européenne pour contester ce refus, relançant le débat sur l’usage des fonds d’assistance par les élus RN.
Malgré une rémunération significative, l’activité effective de Jordan Bardella au Parlement européen reste modeste. Entre 2019 et 2024, il n’a siégé que dans une seule commission – celle des pétitions – généralement considérée comme la moins stratégique. Il n’a déposé que 21 amendements en cinq ans, là où d’autres eurodéputés du même groupe en déposent plusieurs centaines, voire milliers. Cette implication minimale alimente le débat sur le rapport entre rémunération et engagement effectif.
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