Arc de triomphe : un SDF placé en garde à vue après avoir allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu
Posté : 06 août 2025 08:18
Lamentable.
INFO LE FIGARO - Selon nos informations, le suspect est un Marocain bien connu des services de police et en situation régulière sur le territoire français jusqu’en octobre 2025.
Des touristes médusés, et un homme visiblement très à l’aise. Depuis mardi 5 août aux alentours de 7h30, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux suscite l’ire des internautes. Devant une dizaine de personnes venues contempler la tombe du Soldat inconnu, sépulture installée sous l’arc de Triomphe depuis le 11 novembre 1920 à la mémoire des soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale, un homme passe les barrières pour aller s’agenouiller sur le bouclier renversé où crépite la flamme. Et se servir du feu pour allumer sa cigarette, avant d’enjamber à nouveau les grilles, sans dire un mot ni se retourner.
L’homme a été interpellé et placé en garde à vue, a annoncé mardi soir le ministre de l’Intérieur, dénonçant un geste «indigne et misérable». «L’homme qui a profané la tombe du Soldat inconnu en allumant une cigarette avec la flamme du souvenir a été interpellé à Paris pour violation de sépulture, tombeau, urne ou monument édifié à la mémoire des morts. Il a été placé en garde à vue et a reconnu les faits», a écrit Bruno Retailleau sur X.
21 mentions sur le casier judiciaire
Selon nos informations, le suspect est un sans-domicile fixe de nationalité marocaine en situation régulière sur le territoire français jusqu’en octobre 2025, a appris Le Figaro. Interpellé avenue de la Grande-Armée, l’homme a nié sa responsabilité dans un premier temps, avant de rapidement reconnaître les faits. Il est bien connu des services de police et possède 21 mentions au fichier de traitement des antécédents judiciaires, parmi lesquels vol de voiture, dégradation, violence ou encore injure publique en raison d’une race. L’interpellation a eu lieu mardi après-midi, a précisé à l’AFP une source policière. «À la suite du signalement effectué par le préfet de police», le mis en cause «sera présenté à la justice», selon le ministre de l’Intérieur.
Selon les informations recueillies par Le Figaro, la vidéo aurait été tournée par une touriste lettone lundi 4 août peu avant 21 heures, et postée pour la première fois sur le réseau social Tiktok dans la foulée. «Il n’avait pas l’air d’être alcoolisé ou sous l’emprise de la drogue. Au contraire, il était manifestement conscient de ce qu’il faisait, et fier de l’avoir fait», assure celle qui se présente comme l’auteur de la vidéo au Figaro.
«On ne bafoue pas impunément la mémoire de la France»
Une attitude qui a suscité un véritable tollé sur les réseaux sociaux, où de nombreux utilisateurs ont dénoncé une «insulte à la Nation», à l’unisson de plusieurs responsables du Rassemblement National, à l’image du député européen et porte-parole du parti Matthieu Valet, dénonçant un geste qui «souille la mémoire de nos soldats qui ont versé leur sang pour notre liberté».
Avant d’arriver aux oreilles de l’association «La Flamme sous l’Arc de Triomphe» chargée du cérémonial pour la raviver tous les soirs à 18h30. «Il y a des choses qu’on ne touche pas. La flamme fait partie de celles-là, sauf à être hostile à la France. Ce soldat est notre honneur», dénonce le général de Saint Chamas, président de la flamme auprès du Figaro. «Cette flamme est là depuis 100 ans, et le geste du ravivage est très symbolique : tous les soirs, nous rendons hommage aux soldats tombés en 1914 et jusqu’à aujourd’hui, aux soldats qui servent et qui ont signé le même contrat que ceux qui sont tombés pour la France».
La ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Patricia Mirallès, a de son côté annoncé en début de soirée avoir saisi la justice «pour que cet individu soit retrouvé et que des sanctions exemplaires soient prises». «On ne bafoue pas impunément la mémoire de la France», a condamné la ministre dans un message posté sur X, dénonçant «un outrage à la mémoire de ceux qui sont tombés pour la France». «Ce n’est pas une simple incivilité : c’est un outrage à la mémoire de ceux qui sont tombés pour la France», a-t-elle ajouté.
Rôle hautement symbolique
Allumée pour la première fois le 11 novembre 1923 par André Maginot, ministre de la Guerre et des Pensions sous le président Alexandre Millerand, trois ans après la mise en place de la tombe, la flamme du Soldat inconnu a précisément été imaginée pour que ne soit pas oublié ni désacralisé le lieu. «Sa palpitation atteindra ce haut résultat de contraindre tous les passants à une seconde de recueillement. Cette seconde les incitera à un rapide examen de conscience, à ce rappel des vertus nécessaires lorsque le devoir, l’honneur ou la simple nécessité nous appellent», avait souhaité l’écrivain et journaliste Gabriel Boissy (mort en 1949), à l’origine de l’idée avant qu’elle ne soit reprise par deux ministres de l’époque, selon des propos rapportés sur le site Internet de l’association de la flamme.
De surcroît, au même titre que n’importe quelle tombe, la loi interdit sa profanation. L’article 225-17 du Code pénal prévoit en effet que «la violation ou la profanation, par quelque moyen que ce soit, de tombeaux, de sépultures, d’urnes cinéraires ou de monuments édifiés à la mémoire des morts» est «punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende».
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/c-es ... u-20250805
INFO LE FIGARO - Selon nos informations, le suspect est un Marocain bien connu des services de police et en situation régulière sur le territoire français jusqu’en octobre 2025.
Des touristes médusés, et un homme visiblement très à l’aise. Depuis mardi 5 août aux alentours de 7h30, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux suscite l’ire des internautes. Devant une dizaine de personnes venues contempler la tombe du Soldat inconnu, sépulture installée sous l’arc de Triomphe depuis le 11 novembre 1920 à la mémoire des soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale, un homme passe les barrières pour aller s’agenouiller sur le bouclier renversé où crépite la flamme. Et se servir du feu pour allumer sa cigarette, avant d’enjamber à nouveau les grilles, sans dire un mot ni se retourner.
L’homme a été interpellé et placé en garde à vue, a annoncé mardi soir le ministre de l’Intérieur, dénonçant un geste «indigne et misérable». «L’homme qui a profané la tombe du Soldat inconnu en allumant une cigarette avec la flamme du souvenir a été interpellé à Paris pour violation de sépulture, tombeau, urne ou monument édifié à la mémoire des morts. Il a été placé en garde à vue et a reconnu les faits», a écrit Bruno Retailleau sur X.
21 mentions sur le casier judiciaire
Selon nos informations, le suspect est un sans-domicile fixe de nationalité marocaine en situation régulière sur le territoire français jusqu’en octobre 2025, a appris Le Figaro. Interpellé avenue de la Grande-Armée, l’homme a nié sa responsabilité dans un premier temps, avant de rapidement reconnaître les faits. Il est bien connu des services de police et possède 21 mentions au fichier de traitement des antécédents judiciaires, parmi lesquels vol de voiture, dégradation, violence ou encore injure publique en raison d’une race. L’interpellation a eu lieu mardi après-midi, a précisé à l’AFP une source policière. «À la suite du signalement effectué par le préfet de police», le mis en cause «sera présenté à la justice», selon le ministre de l’Intérieur.
Selon les informations recueillies par Le Figaro, la vidéo aurait été tournée par une touriste lettone lundi 4 août peu avant 21 heures, et postée pour la première fois sur le réseau social Tiktok dans la foulée. «Il n’avait pas l’air d’être alcoolisé ou sous l’emprise de la drogue. Au contraire, il était manifestement conscient de ce qu’il faisait, et fier de l’avoir fait», assure celle qui se présente comme l’auteur de la vidéo au Figaro.
«On ne bafoue pas impunément la mémoire de la France»
Une attitude qui a suscité un véritable tollé sur les réseaux sociaux, où de nombreux utilisateurs ont dénoncé une «insulte à la Nation», à l’unisson de plusieurs responsables du Rassemblement National, à l’image du député européen et porte-parole du parti Matthieu Valet, dénonçant un geste qui «souille la mémoire de nos soldats qui ont versé leur sang pour notre liberté».
Avant d’arriver aux oreilles de l’association «La Flamme sous l’Arc de Triomphe» chargée du cérémonial pour la raviver tous les soirs à 18h30. «Il y a des choses qu’on ne touche pas. La flamme fait partie de celles-là, sauf à être hostile à la France. Ce soldat est notre honneur», dénonce le général de Saint Chamas, président de la flamme auprès du Figaro. «Cette flamme est là depuis 100 ans, et le geste du ravivage est très symbolique : tous les soirs, nous rendons hommage aux soldats tombés en 1914 et jusqu’à aujourd’hui, aux soldats qui servent et qui ont signé le même contrat que ceux qui sont tombés pour la France».
La ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Patricia Mirallès, a de son côté annoncé en début de soirée avoir saisi la justice «pour que cet individu soit retrouvé et que des sanctions exemplaires soient prises». «On ne bafoue pas impunément la mémoire de la France», a condamné la ministre dans un message posté sur X, dénonçant «un outrage à la mémoire de ceux qui sont tombés pour la France». «Ce n’est pas une simple incivilité : c’est un outrage à la mémoire de ceux qui sont tombés pour la France», a-t-elle ajouté.
Rôle hautement symbolique
Allumée pour la première fois le 11 novembre 1923 par André Maginot, ministre de la Guerre et des Pensions sous le président Alexandre Millerand, trois ans après la mise en place de la tombe, la flamme du Soldat inconnu a précisément été imaginée pour que ne soit pas oublié ni désacralisé le lieu. «Sa palpitation atteindra ce haut résultat de contraindre tous les passants à une seconde de recueillement. Cette seconde les incitera à un rapide examen de conscience, à ce rappel des vertus nécessaires lorsque le devoir, l’honneur ou la simple nécessité nous appellent», avait souhaité l’écrivain et journaliste Gabriel Boissy (mort en 1949), à l’origine de l’idée avant qu’elle ne soit reprise par deux ministres de l’époque, selon des propos rapportés sur le site Internet de l’association de la flamme.
De surcroît, au même titre que n’importe quelle tombe, la loi interdit sa profanation. L’article 225-17 du Code pénal prévoit en effet que «la violation ou la profanation, par quelque moyen que ce soit, de tombeaux, de sépultures, d’urnes cinéraires ou de monuments édifiés à la mémoire des morts» est «punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende».
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